jeudi 4 avril 2013

Côte d'Ivoire : Human Right Watch presse Ouattara d'établir une justice impartiale


Côte d'Ivoire : Human Right Watch presse Ouattara d'établir une justice impartiale

Le président Alassane Ouattara, lors d'une conférence à Cannes en décembre 2012.
Le président Alassane Ouattara, lors d'une conférence à Cannes en décembre 2012.
REUTERS/Eric Gaillard

Par RFI
Presque deux ans après la fin d'une crise postélectorale qui a fait officiellement 3 000 morts, l'organisation américaine Human Right Watch épingle le pouvoir d’Alassane Ouattara pour partialité dans un rapport de 82 pages publié aujourd’hui, jeudi 4 avril 2013. Le rapport est intitulé « Transformer les discours en réalité : l’heure de réclamer des comptes pour les crimes internationaux graves perpétrés en Côte d’Ivoire ».

« Plus d’impunité en Côte d’Ivoire, tous les responsables de crimes seront poursuivis quels que soient leur couleur, leur choix politique ou leur grade militaire ». Human Rights Watch salue ces déclarations du président Alassane Ouattara depuis l’arrestation de Laurent Gbagbo, il y a presque 2 ans. Des déclarations répétées régulièrement depuis son investiture en mai 2011.
Malheureusement, on voit peu de signes concrets de cette justice impartiale qui a été pourtant promise. Pour Philippe Bolopian, représentant de HRW auprès des Nations unies, « la justice des vainqueurs ne permettra pas la réconciliation, elle ne permettra pas de rassurer les personnes appartenant ou étant sympathiques au clan Gbagbo. Il est temps de tourner cette page sombre de l’histoire de la Côte d’Ivoire et ça ne pourra se faire qu’au prix d’une justice vraiment impartiale et pas d’une justice de vainqueurs.»
Changer l'équation
Les chiffres parlent d’eux-mêmes150 personnes dans le clan Gbagbo poursuivies, personne dans le camp Ouattara. Pour l'ONG, il est temps de changer cette équation : « HRW exhorte la communauté internationale à peser de tout son poids sur les autorités ivoiriennes, pour qu’elles traduisent leurs paroles en actes ».
Pour HRW, les partenaires de la Côte d’Ivoire dans l’Union européenne comme la France, mais aussi les Etats-Unis, devraient accroître leur pression diplomatique et établir un lien entre leur soutien financier et les efforts de justice impartiale.

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