mercredi 10 octobre 2007

Corruption, gabegie, trafic, népotisme, détournement de deniers publics : Le régime aux mille scandales impunis

jeudi 11 octobre 2007
Le nouveau reveil

jeudi 11 octobre 2007


T
ransferts illégaux de fonds en Guinée Bissau en 2004 (plusieurs dizaines de milliards de francs issus des revenus du café et du cacao ivoiriens ont pris la direction de la Guinée Bissau, officiellement, pour le payement des salaires des fonctionnaires de ce pays. C'était sous Bohoun Bouabré. Guy André Kieffer enquêtait sur cette affaire, il a été tué, selon toute vraisemblance).
Il y a eu le scandale des 40.000 tonnes de riz et de sucre indiens avec le ministre Alphonse Douaty. L'Inde en avait fait don à notre pays pour le soutenir dans l'effort de paix, mais ces sacs de riz et de sucre se sont retrouvés par la suite sur le marché à Abidjan.
Il y a eu l'affaire de l'UCEE où la cupidité du FPI a permis à des individus peu recommandables à qui l'on a gracieusement accordé l'immunité diplomatique d'escroquer des centaines d'Ivoiriens.
Rappelons aussi le détournement spectaculaire de plus d'1,4 milliard à BNI. L'ex DGA de cette banque mis en cause par les enquêteurs court toujours parce que bénéficiant du parapluie atomique d'une dame très proche au chef de l'Etat.
Il y a eu également la grosse arnaque de Magnific A. Services où des hommes d'affaires ont bénéficié d'exonérations fiscales exceptionnelles pour nous construire 290.000 logements en 8 ans en Côte d'Ivoire. N'oublions pas le bradage du Terminal à conteneurs de Vridi par le Duo Marcel Gossio-Laurent Gbagbo au mépris de toutes règles de procédure et de passation des marchés publics. L'affaire a été conclue de gré à gré et le Terminal a été cédé à un prix largement en dessous de sa valeur marchande. Ce contrat a été dénoncé par les opérateurs économiques dans leur ensemble, le président de la Chambre de commerce et d'industrie Jean Louis Billon et même par la Banque Mondiale à travers un courrier écrit mais l'acte n'a jamais été reformé. Citons encore la gestion familiale de notre patrimoine pétrolier et gazier par le régime FPI qui a réussi à faire oublier à certains Ivoiriens que leur pays est producteur et exportateur de pétrole et de gaz. Ce sont des sujets tabous en conseil des ministres et à la télévision nationale.
Il y a plus récent, le scandale des 100 milliards de francs détournés au FRC dans le cadre de l'achat d'une usine de chocolat aux Etats-Unis. On a écrit à Gbagbo pour lui dire comment ses collaborateurs ont volé l'argent des paysans ivoiriens de café-cacao, notre président est resté de marbre, serein et pas gêné du tout par ces malversations qui ont été portées devant le département d'Etat américain et la Banque Mondiale.
C'est à cette longue liste, malheureusement pas exhaustive des scandales impunis du régime FPI que vient s'ajouter l'affaire des faux dollars US découverts à côté de la résidence d'un ponte du régime FPI. Selon des indiscrétions dignes de foi, la résidence inachevée dans laquelle les milliards de billets de faux dollars ont été retrouvés appartiendrait à un "bon petit" de Gbagbo. Ouf ! Non content de piller nos ressources naturelles et les caisses de l'Etat, ils veulent à présent inonder l'économie de fausses coupures de banques, de quoi à anéantir le peu de crédit qu'il nous reste.
Un pays où on met le feu au Trésor public, au Palais de justice, où on détourne impunément les deniers publics, un pays où l'on dépose impunément des déchets toxiques et des milliards de faux billets n'est rien d'autre qu'un Etat voyou, inconsidéré et misérable. Et dire que certains sont prêts à tout, absolument tout pour se maintenir à la tête d'un tel Etat.

Akwaba Saint Clair

Café-cacao, pétrole et gaz, secteurs financiers

Ce que dit le rapport de la Banque mondiale


mercredi 10 octobre 2007 - Par 24 Heures

FDPCC, BCC, ARCC, FRC. 400 milliards engloutis depuis 2001.


Le rapport de la mission de la Banque mondiale intitulé « aide-mémoire » est plus que accablant pour ce qui concerne le secteur café-cacao.
La mission a noté la disparition de centaines de milliards de F CFA prélevés sur la vente du café et du cacao au compte des différentes structures de gestion.
L’évaluation de la mission de la Banque mondiale a porté d’abord sur les prélèvements alloués aux divers Fonds d’investissement de la filière.
A savoir le FDPCC-Investissement + FIMR, et au FRC-Prudence.
La mission note qu’« à la date du 31 mars 2007, selon les informations qui lui ont été transmises, les divers prélèvements devant servir à l’investissement « sont de 102 milliards, dont 54 ont déjà été à des projets d’investissements dont le choix, la rentabilité et l’utilisation restent à préciser ».
En d’autres termes, si ces Fonds ont effectivement été investis, il s’agit d’investissements hasardeux.
Sur la base de ses propres investigations, la mission de la Banque mondiale estime que depuis la mise sur pied des structures de gestion de la filière, de 2001 à ce jour, les ponctions faites sur la vente du cacao-café à leur profit sont environ de 400 milliards de F CFA.
Elle note que sur l’utilisation de ces Fonds, il y a une opacité totale.
Pour les seuls budgets de l’ARCC, BCC, FDPCC et du FRC, les émissaires de la Banque mondiale notent que « pendant la période 2001-mai2006, ces prélèvements sont estimés à environ 100 milliards de F CFA.
Cela correspond à peu près à quatre fois les coûts de fonctionnement de l’ancienne Caistab ».
Pendant que ces sommes astronomiques circulent sous les manteaux des responsables de ces structures de gestion, le paysan-producteur ivoirien perçoit, lui, la portion congrue des prix internationaux par rapport à ses collègues des principaux pays producteurs.
La commission note que pour la campagne 2004-2005, le paysan ivoirien n’a eu droit seulement qu’à 35% des prix pratiqués sur les marchés internationaux.
Sa quote-part s’est améliorée à 42% l’année suivante, mais largement en deçà des 72% de son homologue ghanéen.
Il ne faut pas chercher loin pour savoir pourquoi les producteurs d’Abengourou et d’Agnibilékro préfèrent vendre leur cacao au Ghana.

Théodore SINZE