lundi 30 mars 2009

APRES LA TRAGEDIE DU STADE

Les familles identifient le corps de leurs parents
• Tout sur l’ambiance à IVOSEP
mardi 31 mars 2009 par Y.DOUMBIA

source: l'Inter

Hier, à IVOSEP (Ivoirienne de Sépulture) où nous nous sommes rendus pour identifier ces 19 morts, l’ambiance était des plus mornes. Parents se couchant à même le sol pour crier leur douleur, amis se lamentant sur le sort de leurs camarades tombés au stade, étaient les images insoutenables qu’on voyait passer, au fur et à mesure que des morts étaient identifiés. " Depuis hier, notre fils n’est pas rentré et aujourd’hui, nous avons découvert ici son corps ", relatent, en larmes, des parents de Touré Aboubacar, 17 ans et élève en classe de 3è, décédé à la suite des bousculades du " Félicia ". Devant comme à l’intérieur d’IVOSEP, les parents ne cessaient de défiler pour savoir si parmi les corps logés dans les chambres froides, figure celui de leur progéniture, époux, frère, cousin, ami ou connaissances. Munis, pour certains, de photos, pour d’autres, d’extraits d’acte de naissance, ces parents s’adressaient aux responsables des lieux pour confirmer ou infirmer le décès de celui qui a quitté le domicile et dont ils n’ont plus eu de nouvelles. La grande sœur de Klohi Ephrayim Abdias, introduite dans l’enceinte d’IVOSEP, en ressort en pleurs. Elle se jette sur le macadam et commence à soupirer. Son petit frère, en lui disant hier qu’il allait supporter les Eléphants, prenait, sans le savoir, rendez-vous avec la mort. C’est dans l’un des casiers d’IVOSEP qu’elle le retrouve. La douleur des parents va s’accroître lorsqu’ils entendent dire par le procureur Diakité, que les morts subiront une autopsie. Un autre choc, vite étouffé par les explications du substitut du procureur. Les musulmans qui voulaient le corps de leurs parents pour une inhumation rapide, comme l’exige la tradition islamique, ont été priés d’abandonner les corps à l’Etat, le temps pour le Pr. Etté, médecin légiste, de déterminer les causes du décès. " L’Etat a décidé de faire une autopsie. C’est forcément nécessaire. Nous allons commencer par les corps musulmans. Les corps ne seront pas endommagés et vous pourrez les récupérer dans les 72 heures qui suivent. On est obligé de le faire et vous pouvez assister à l’autopsie si vous le souhaitez ", a tenté de rassurer le procureur. Cette déclaration du procureur a refroidi des parents qui pensaient pouvoir récupérer sur le champ le corps de leurs enfants.
ENCADRE 1 : ACCIDENT AU FELICIA Le nombre de morts à la hausse ?

Combien de mort y a-t-il exactement eu à la suite des événements malheureux du Felicia ? Si les sources officielles annoncent 19 morts, des sources officieuses annoncent plus. En effet, hier à IVOSEP, nous avons pu surprendre une conversation des parents de victimes, qui auraient saisi une conversion de source militaire disant qu’il y aurait eu 56 morts. Des parents à la recherche de leurs enfants ont affirmé qu’il y a eu des morts à HMA (Hôpital Militaire d’Abidjan) où une bonne partie des blessés a été évacuée. Vrai ou faux ? Difficile de confirmer ou d’infirmer l’information, au regard du dispositif musclé mis en place à l’Hôpital Militaire d’Abidjan. Là-bas, c’est motus et bouche cousue. Le dispositif mis en place n’a pas permis d’en savoir davantage. Une autre source militaire nous a annoncé qu’il y aurait eu 30 morts. En tout cas, les supputations vont bon train et nous n’avons pu avoir que les noms de 18 morts.

Y.DOUMBIA

ENCADRE 2 : La liste des morts Hier, nous avons pu avoir la liste de 18 morts à l’IVOSEP.

1)-Touré Aboubacar : 17 ans, élève en classe de 3è 2)-Diabaté Ibrahim : 36 ans, chauffeur 3)-Kouyaté Djanguiné : 14 ans, élève en classe de 5è 4)-Kanaté Yacouba : 22 ans, étudiant à l’INJS 5)-Koumaré Mamadou : 20 ans, vendeur 6)-Berté Mamadou : 29 ans, couturier 7)-Klohi Ephrayim Abdias : 19 ans, sans emploi Cool-N’Goran Koffi Fabrice : environ 24 ans 9)-Doumbia Séa : 12 ans 10)-Koukougnon Noël : 37 ans 11)-Ziéhi Wéi Patrice : 35 ans 12)-Kouamé César : âge indéterminé, couturier Toit rouge 13)-Dicko Assamoi Richmond : 34 ans 14)-Fofana Brahima : 24 ans 15)-Koua Brou Blaise : 40 ans 16)-Ouattara Issouf : 40 ans, résidant à Anoumabo 17)-Zaouli Bi Cédric : entre 10 et 12 ans 1Cool-Bamba Kafoumba :

ENCADRE 3 : Le témoignage des blessés

Hier, au CHU de Treichville, les victimes blessées du stade Félix Houphouët Boigny ont fait des témoignages. Ils mettent en cause la cupidité des Forces de l’ordre commis à la sécurité des lieux. Ces derniers, selon eux, n’hésitaient pas à prendre de l’argent avec les supporters qui n’avaient pas de tickets, pour leur céder le passage. Cela a occasionné une montée de tension qui a abouti aux bousculades...

Batenié Oté Edouard Fracture interne jambe gauche Ce sont des bousculades dues au gaz lacrymogène jeté par les policiers dans la foule. On était au niveau de la tribune latérale A. J’ai un ticket de 2000 FCFA. On était dans le rang et, non loin de nous, se trouvaient les supporters qui ont payé 1000 FCFA et 500 FCFA. Ceux-là étaient plus nombreux et pendant que nous étions dans le rang, ils ont forcé. Ils sont tombés avec le portail, puisque les gens ne voulaient pas ouvrir. C’est après cela que la Police a commencé à les gazer pour les disperser. Cela a créé encore beaucoup plus de trouble. Ceux-là sont venus vers nous. Nous étions déjà dans l’enceinte du stade. On était déjà dans les escaliers et après on est redescendu en tombant cette fois-ci. Il y a eu plus de monde, beaucoup plus de tickets vendus que de places. On avait des tickets et on ne pouvait pas entrer Légende : Batenié Oté Edouard doit subir une opération chirurgicale

Koné Zana Fracture du fémur J’ai payé mon ticket depuis le vendredi et je me suis rendu au terrain. Nous sommes arrivés au stade à. On voulait rentrer et ils ont fermé le portail. Quand ils ont ouvert le portail, dans les escaliers, les gens nous ont poussé. Je suis tombé et les gens ont marché sur moi pour casser mon pied. J’ai également le poignet déplacé Légende : ce solide garçon devra utiliser une béquille pendant longtemps

Koné Drissa Traumatisme du Rachis dorsolombaire, oreille gauche arrachée et éraflures cutanées

On était dans le rang et il était tellement long que ceux qui avaient des tickets n’allaient pas rentrer. Ça rentrait en business. Quand tu donnes 500 ou 1000 FCFA aux policiers, on te fait passer. Ça se passait comme ça jusqu’à 15h. Avec le monde, on se demandait si on allait rentrer à 17h. Les gens ont forcé la porte et moi, je me suis joint à eux. En forçant, je suis tombé et les gens ont marché sur moi. C’est comme ça que j’ai été blessé.Propos recueillis par Y.DOUMBIA

ENCADRE 4 : 66 BLESSES AUX URGENCES CHIRURGICALES DU CHU DE TREICHVILLE 1 cas grave au CHU de Yopougon

Aux urgences chirurgicales du CHU de Treichville, notre équipe de reportage a pu visiter les malades du drame du Félicia et rencontré le Pr. Gnagne Yadou Maurice, chef de service des urgences chirurgicales. Selon lui, son service a reçu le dimanche soir 55 blessés adultes et 5 blessés enfants (entre 10 et 14 ans) transférés, eux, en pédiatrie. Hier matin, précise-t-il, il y a eu 6 blessés qui ont été internés. " Ces six blessés étaient à la maison, et aujourd’hui (hier) leurs parents sont venus ici avec eux ", a-t-il déclaré. Le Pr. Gnagne Yadou Maurice a, par ailleurs, relevé que le CHU de Treichville dispose d’un plan d’urgence qu’il réactive chaque fois qu’il y a des catastrophes naturelles et des drames à grande échelle. " Dès qu’il y a un problème, on active notre structure d’urgence. Les moyens internes mobilisés sont estimés à un million cent mille (1.100.000) FCFA dépensés dans l’achat des médicaments de première nécessité. Cela a permis de soigner les malades et préparer les interventions chirurgicales ", a-t-il déclaré. La cellule présidentielle chargée des catastrophes, a-t-il révélé, prendra en compte les cas d’intervention chirurgicale. " La cellule a pris les ordonnances pour les payer. Le matériel sera livré. Hier nuit, la FIF (Fédération Ivoirienne de Football) a pris en charge, à partir de 19h, tous les soins de ceux qui avaient des ordonnances. On leur a demandé d’aller prendre les médicaments à la pharmacie Mégane. Les autres malades sont mis en état d’observation ", a-t-il précisé. Pour finir, il a relevé l’existence d’un malade atteint de traumatisme crânien qui a été évacué au service de neurologie du CHU de Yopougon.

Y.DOUMBIA

" Les Forces de l’ordre prenaient de l’argent "

Entretien / Anzouan Kacou (Président de la Commission d’organisation de la FIF)
Nous avons les preuves

mardi 31 mars 2009 par Alphonse CAMARA

Voici tous les tarifs d’entrée au stade
Combien de billets avez-vous vendus pour le match Côte d’Ivoire-Malawie ? Anzouan Kacou : Nous avons vendu pour ce match, 31.616 billets exactement. La capacité d’accueil du stade Félix Houphouët Boigny est de 34 600 places. Les chiffres prouvent que nous avons vendu un nombre de billets en deçà de la capacité exacte du stade. Ce sont des mesures que nous prenons pour pouvoir gérer les imprévus. Il y a des zones neutralisées telles que la tribune de presse, la tribune réservée aux comités de supporters, etc. Dans chaque compartiment, nous avons des zones neutralisées. Ce qui fait que nous vendons toujours en dessous de la capacité totale. Pour preuve, Pour les zones où les spectateurs avaient des billets numérotés, le président de la République venant au stade, il fallait permettre à la sécurité de s’installer. Mais elle ne pouvait pas s’installer sur des sièges des gens à qui nous avons vendu des espaces ou des gens à qui nous avons remis des invitations VIP. Donc, par le plan du stade, nous avons donné des places non attribuées aux éléments de la garde présidentielle. C’est pour vous dire que nous avons toujours des places libres dans chaque compartiment. Nous ne pouvons pas imprimer des billets représentant la capacité totale du stade.

A quelle heure avez-vous ouvert le stade ? A.K. : L’ouverture était prévue pour 11 heures. Mais dès que nous sommes arrivés à 8 heures et que nous avons vu le monde, en accord avec l’Office national des Sports (ONS) et le commandement de la gendarmerie qui était présent, nous avons ouvert le stade à 9 h 35 exactement, au lieu de 11 heures.

Avez-vous mis en place des mesures de contrôle pour empêcher la fraude ? A.K. : Nous avons mis des check-points au niveau de Postel 2001, Pigier, la Sodesucre et l’Assemblée nationale. Les check-points avaient pour mission de veiller à ce que tous ceux qui passent aient des tickets ou des titres d’accès, c’est-à-dire des badges comme par exemple les membres de la Commission d’organisation ou la presse. Ces check-points devaient faire un premier filtrage. En plus de cela, il y avait aussi un contrôle au niveau des portillons d’entrée qui sont gérés par la gendarmerie et nous les membres de la Commission d’organisation. Pour éviter que des gens viennent avec des billets falsifiés, nous avons mis, nous responsables de la Commission d’organisation de la FIF, des représentants des clubs (les secrétaires généraux des clubs) pour nous aider. Ça, c’est le premier contrôle. Ces personnes étaient secondées dans leur tâche par les jeunes que nous avons au niveau du contrôle. Nous avons mis en place un contrôle assez rigoureux. Nous avons donné aux policiers, des spécimens de billets pour les espaces de parking. Parce que les billets étant sécurisés, on leur a précisé qu’il y a un sticker sur les billets. Nous leur avons montré les stickers.

Certaines personnes accusent les forces de l’ordre d’avoir laissé entrer au stade moyennant de l’argent, des gens qui n’avaient pas de billet. Qu’en dites-vous ? A.K. : En réalité, c’est que le monde qu’il y avait, parce que les check-points ont été défaillants, s’est retrouvé devant les entrées gérées par la gendarmerie et nos contrôleurs. Devant la pression de la foule, je pense que les forces de l’ordre ont un peu relâché le contrôle et le public s’est retrouvé nez à nez avec nos contrôleurs civils. Ne pouvant pas contenir la foule, ces civils ont décroché. La foule a poussé le portail pour rentrer dans le stade. C’est après que les forces de l’ordre sont venues s’interposer pour prendre maintenant le contrôle des entrées. Et c’est à ce moment là que tout s’est passé. Ils prenaient de l’argent. Quant vous êtes un enfant, c’est 100 Fcfa. Si vous êtes un peu plus grand, c’est 200 Fcfa. Nous avons les preuves de ce que nous avançons.

Un officiel de la FIFA était présent lors du match. Et quant on sait que la FIFA est très rigoureuse sur les questions de sécurité dans les stades, faut-il craindre pour une éventuelle sanction ? A.K. : C’est une très bonne question. Le représentant de la FIFA a fait le tour du stade pour vérifier les mesures de sécurité à deux reprises, avant et pendant le match. Il est venu nous féliciter. Il nous a dit que tout se passe bien et qu’il est satisfait du dispositif mis en place. Maintenant, le débordement et la gestion du débordement, c’est ce qui n’a pas marché au niveau des forces de sécurité. Je voudrais exprimer aux familles éplorées, le regret que nous avons. Vraiment, de ma petite expérience de responsable de l’organisation, je n’ai jamais vécu cela. Je voudrais dire, au nom de la Commission d’organisation, au niveau de la FIF des voix plus autorisées le diront, que nous partageons la compassion de toutes les familles des victimes.

Les élephants Gagnent - La Côte d'Ivoire pleurent - Les faits

Date: lundi 30 mars 2009 à 06:13 ET
Auteur: Soro - Gbagboiste..


Dimanche 29 Mars il est 13h00 aux alentours du Stade Houphouet Boigny , le premier constat bizarre sont les longues files devant toutes les entrées du stade sauf au niveau de l'entrée principale qui conduit a la tribune officielle . Renseignement pris , les portails sont fermés pour cause d'indiscipline des supporters qui refusent de se mettre en rang . Du côté du virage B , les supporters sont tenus a une centaine de mettre de l'entée principale et laissent passer uniquement que les supporters munis de tickets de 5000, 10 000 et 2000 frcs . Les plus nombreux ceux munis de tickets de 500 frcs sont bien tenus en respect, priés de faire le rang et ont accés au portillon final qui permet l'accès au stade par groupe de 50 personnes; mais le problème est que ces 50 personnes qui sont amenés par vague viennent grossir un autre rang qui ne bouge pas .
A 14h00 , le scenario continue , mais le premier constat c'est le jeu des policiers et gendarmes qui laissent passer certains supporters munis de leur ticket moyennant 500 ou 1000 pour accéder au stade et ainsi éviter le rang . Cela bien sur crée le mécontentements de ceux qui sont dans le rang mais les palabres sont tres vite circonscrits .
14H15 , entrée virage A , côté monument aux morts plus précisément en face de l'Immeuble Attat , scène de panique et première bousculade , les supporters excédés par le rang qui n'avance pas , tentent dans un mouvement de masse de franchir le périmètre de sécurité , les Gendarmes chargent avec leur ceinturons , leurs bottes , leur coups de poings. Dans cette grosse bousculade , on notera des blessés légers , des chaussures perdues et des pertes en portables .
La scène s'est déroulé tre vite , mais je suis certain que les forces de l'ordre n'ont pas tiré de gaz lacrymogène a ce niveau .
15H00, rien a évolué , les rangs ont plus qu"évolués dehors , dans le rang du virage B c'est la colère qui commence a se lire sur les visages.
15h30 un renfort de la gendarmerie avec une combinaison de cosmonaute apparait , renseignement pris c'est le renfort attendus par les éléments déjà en place et qui devaient mettre de l'ordre.
Mais leur présence ne fera rien du tout , et flics spéciaux auront vite fait de disparaitre car ayant surement sous estimé la foule immense .
Du côté du dernier portillon du virage B les supporters commencent a sauter le mur , et amassés contre l'un des portails ils tentent de le forcer .
15h45, les deux rangs , Virage B et Latérale se confondent .16H00 La grogne devient totale , surtout du côté des virage B , les quelques 10 gendarmes contre les milliers de supporters en colère ne feront pas le poids et cederont sous la pression du peuple .
16H15 - Le drame environ deux cents supporters commencent a pousser sur le gros portail menant aux escaliers du virage B , environ 600 , 700 800 peut être 1000 autres supporters qui ont franchi le périmètre de sécurité regardent le spectacle du portail violenté se disant surement eux aussi que c'est peut être leur chance .
Le portail cède. Imaginez un seul instant un portail de fer à deux vantaux bloqués par des barres prises dans le Beton d’enceinte du Virage B et 1 mettre apres ce portail un escalier de 20 marches qui cède sous la pression d'une marée humaine , et certains des supporters qui s'aventurent dans cette ouverture sachant même pas que c'est des escaliers qui suivent , et tout le monde se précipite.
Immense bousculade , qui ne va pas durer plus de 7 minutes. Les premiers malheureux a pénétrer l'enceinte du stade dans ces conditions ont été piétinés par les suivants ....a la confusion devint grande quand quelqu'un dans ces conditions cria "Les Policiers chicottent ceux qui descendent ....alors la confusion devint plus grande , et l'Horreur atteint son comble , avec ceux qui continuaient a entrer , ceux qu'on piétinaient et ceux qui tentaient de remonter .
Le calme revenu , c'est l'horreur , certains agonisent encore , bave jaunâtre sort de la bouche et des narines de certains , d'autres sont morts immédiatement . On tente de sauver ceux peuvent l'être , entre massage cardiaque , la foule qu'il faut disperser pour donner de l'air a ceux qui peuvent vivre encore , une jeune dame tente même un bouche a bouche a une victime qui agonisait ....
Les sapeurs pompiers qui comme d'habitude se concentrent tous sur la main courante du Stade sont appelés.
Les cris de joie des supporters a l'intérieur et les larmes et pleurs de ceux dehors se confondent .
les corps sont éparpillés devant le portails forcé , dans les escaliers , et même après les escaliers . Sur le champs nous dénombrons 7 morts , par asphyxie ou étouffés ou suffoqués .
Un jeune homme reconnait son frère mort et tombe en larmes , la scène est INSOUTENABLE ; avec des volontaires on remonte les cadavres qui sont au bas de l'escalier , on dénombre déjà douze . Deux militaires accourent , quatre suivront ils n'en croient pas leurs yeux , talkies et walkies et appels de détresse s'entremêlent , les premières sirènes retentissent. Les pompiers trimballent au premiers sous sol ( une sorte d'infirmerie) et sur la main courante du stade ceux qui respirent encore . Les cadavres aussi sont tous envoyés au premier sous sol de façon très discrète. 3 supporters décèderont au sous sol suite a leurs blessures ou au conséquence de ce qu'ils viennent de vivre.
16h45 , Une fois sur la main courante , c'est la désolation et les interrogations entre les Officiels de la FIF , les Officiers Pompiers , les gendarmes et les policiers . Pendant ce temps les nombreux supporters dans les gradins continue l'ambiance loin de se douter de ce qui venait de se passer . Un officiel de la FIFA alerté par les nombreux vehicules du SAMU et des sapeurs pompiers s'approche pour voir ce qui se passe , il decouvre l'horreur .
Jacque Anouma et Banzio descendent pour venir constater les debats .
Le commissaire au match veut suspendre la rencontre , l'entrée des joueurs sur le terrain est retardé .
Tout se discute en un temps record pour que le match soit jouer.
Pour ceux qui étaient au stade vous avez du voir ce grand bus des sapeurs pompiers , qui est entré une fois , sorti et une deuxième fois , et bien c'est dans le grand car des Sapeurs pompiers qu'ont été entassés les corps sans vie , pour prendre la direction de la morgue .
Les banderoles
La Côte d'Ivoire a peut être marqué marqué des buts , mais cette victoire est entaché de sang et c'est Dommage .
Après ce drame , les responsabilités doivent être situés .

J'ACCUSE

LA FIF : Hier a la télé un responsable de la Fif est apparu pour dire que ceux qui étaient dehors n'avaient pas de tickets et ce sont eux qui sont a la base de ce qui s'est passé . FAUX , On a eu le temps de faire la plupart des rangs , et ceux qui étaient dehors et surement plus nombreux que ceux qui étaient a l'intérieur du stade . La majorité avaient bel et bien leur ticket d'entrée en main et bien visible. La FIF doit répondre au peuple de Côte d'Ivoire a une seule question .
Comment se fait il que pour un match joué a guichets fermés , le stade soit rempli a 13h00 et qu'il y'ait des milliers de personnes dehors munis de tickets .
Jacques Anouma , si y'a pas de réponse , DÉMISSIONNE !!!

Le Ministère du Sport et l'ONS : Les matchs des Éléphants attirent toujours un monde fou. On ne répètera jamais assez que les pratiques d'accès au stade FHB sont préhistoriques et qu'il faut repenser tout ça .
La gestion du patrimoine sportif ne s'improvise et vous savez vous même plus que personne que ce sont des choses avec la FIFA ne badine pas . Une sanction de la FIFA a l'encontre de la Côte d'Ivoire n'est pas a sous estimé

LA POLICE ET LA GENDARMERIE :
Le racket qui leur colle a la peau a encore fait parler , selon certains témoignages , c'est le fait que la gendarmerie a laisser passer de nombreux supporters sans ticket d'accès et moyennant quelque chose qui a occasionné le trop plein de spectateurs .
Et surtout l'inexistence d'un véritable cordon de sécurité pour contenir la foule . Il faudrait que les Officiers et autres gradés en tout genre de la Police et de la Gendarmerie enfourchent dans leur crâne qu'au delà de la Sécurité du Président de la République , il y'a surtout celle du vraie peuple . Car Gbagbo lui même dit que sans ce peuple il n'est rien .