Tous les habitants du quartier sont rassemblés autour de la famille en deuil. Les témoins sont unanimes : alors qu'il jouait à des jeux vidéo, Fabrice Irié a été interpellé par des membres des FRCI (Forces républicaines de Côte d'Ivoire).
Les soldats armés lui demandent alors 600 F Cfa, soit moins d'un euro. Le jeune refuse et les trois protagonistes en viennent aux mains. Alors qu'il quitte les lieux, Fabrice reçoit une balle dans le dos.
Sa grande soeur, Valentine, n'arrive pas à comprendre la mort de son frère : « Il n’a rien fait du tout, du tout… Et puis on le tue comme ça dans le dos. A cause de combien ? 600 !... Qu’ils quittent le quartier ! Si c’est pour tuer les innocents, comme ça… Il n’a rien fait ! »
Le lendemain de la mort de Fabrice, des habitants ont dévasté et pillé la « base » des FRCI. Une base informelle puisqu'il s'agit d'un bar, un « maquis » réquisitionné. Le commandement de l'armée d'Abobo reconnaît que les jeunes de ce bataillon n'avaient pas de matricule. Tous sont des combattants qui se sont associés à la bataille d'Abidjan. Ils n'ont jamais été encasernés, et ignorent encore s'ils feront partie de la nouvelle armée.
Trois d'entre eux ont été auditionnés par la gendarmerie. Ils expliquent que c'est en voulant régler une altercation entre habitants du quartier que l'un d'eux a tenté de s'emparer de leur kalachnikov, et que le coup est parti. Ils sont désormais en garde à vue. La base a été démantelée et vidée de ses armes.
Les soldats armés lui demandent alors 600 F Cfa, soit moins d'un euro. Le jeune refuse et les trois protagonistes en viennent aux mains. Alors qu'il quitte les lieux, Fabrice reçoit une balle dans le dos.
Sa grande soeur, Valentine, n'arrive pas à comprendre la mort de son frère : « Il n’a rien fait du tout, du tout… Et puis on le tue comme ça dans le dos. A cause de combien ? 600 !... Qu’ils quittent le quartier ! Si c’est pour tuer les innocents, comme ça… Il n’a rien fait ! »
Le lendemain de la mort de Fabrice, des habitants ont dévasté et pillé la « base » des FRCI. Une base informelle puisqu'il s'agit d'un bar, un « maquis » réquisitionné. Le commandement de l'armée d'Abobo reconnaît que les jeunes de ce bataillon n'avaient pas de matricule. Tous sont des combattants qui se sont associés à la bataille d'Abidjan. Ils n'ont jamais été encasernés, et ignorent encore s'ils feront partie de la nouvelle armée.
Trois d'entre eux ont été auditionnés par la gendarmerie. Ils expliquent que c'est en voulant régler une altercation entre habitants du quartier que l'un d'eux a tenté de s'emparer de leur kalachnikov, et que le coup est parti. Ils sont désormais en garde à vue. La base a été démantelée et vidée de ses armes.