mardi 1 mai 2012

Déclaration du RDS : CEDEAO, trop c'est trop


Déclaration du RDS : CEDEAO, trop c'est trop !

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Déclaration du RDS : CEDEAO, trop c'est trop !
On s’en doutait, mais maintenant la CEDEAO montre son vrai visage ! On la croyait voler au secours d’un pays frère en difficulté, en réalité son unique objectif est d’affaiblir notre nation en divisant encore davantage notre pays et notre peuple.
La CEDEAO ne fait que traîner à évoluer dans le sens du désir du peuple malien. Noyautée par les agents et barons de l’Ancien Régime balayé par le peuple malien, la CEDEAO cherche à rétablir l’ancien système, sachant parfaitement que cela affaiblirait encore plus la cohésion nationale. Elle viole dans chacune de ses actions l’Accord Cadre qui la lie au CNRDRE et, maintenant elle se permet de violer notre constitution, notre souveraineté et d’OSER DECIDER à Abidjan pour et en lieu et place du peuple malien! Elle nous MET SOUS TUTELLE ET DESIGNE UN PRESIDENT POUR NOUS, DANS LA TOTALE ILLEGALITE !
Au lieu de nous aider, écoute bien peuple malien, la CEDEAO envoie des troupes pour occuper tes villes afin de protéger tes institutions et ta transition contre toi!
Objectivement, la CEDEAO est du côté de ceux qui ont volé ton honneur, ta dignité et qui ont pillé ton pays. Elle fait tout pour t’empêcher de t’organiser, tout pour permettre à la rébellion de mieux s’installer sur ton sol pour ensuite lui négocier l’indépendance.
La CEDEAO sait parfaitement que la transition ira au-delà de 12 mois, la reconquête du Nord-Mali et des élections transparentes avec un fichier électoral fiable obligent. Elle sait donc d’avance qu’il faudra proroger la durée de transition. La CEDEAO trompe le peuple malien!
Nous l’avions affirmé à Ouagadougou les 14 et 15 Avril 2012, devant le Médiateur pour le Mali et auquel ces dernières décisions de la CEDEAO ne ressemblent pas : nous ne voulons pas de troupes étrangères sur notre sol !
Dès lors, le Rassemblement pour le Développement et la Solidarité (RDS), en se souvenant de la hargne et la célérité avec lesquelles la DEDEAO a étouffé, de façon sélective, notre pays dès le premier jour du Coup d’ETAT, en appelle à toutes les Forces Vives du Mali, aux Forces Armées et de Sécurité, aux Forces Combattantes d’Honneur ( FCH) et à tout le peuple malien de prendre en main le destin du Mali et de dire :
  • Non à la désignation du Président du Mali par la CEDEAO,
  • Non à tout débarquement de forces étrangères sur notre sol,
  • Non à la partition de notre patrie programmée en vérité par la CEDEAO dont l’objectif est de nous maintenir dans l’impossibilité d’agir dans le Nord et de nous contraindre en fin de compte à la défaite,
  • Non à la distraction de notre peuple pour lui réimposer le retour de l’Ancien Régime qu’il a chassé le 22 Mars 2012.
  • Non à ces Maliens qui se servent de la CEDEAO pour retrouver leurs intérêts égoïstes, même s’il faut perdre le Nord-Mali dont les populations connaissent déjà l’enfer.
  • Non, enfin, aux ruses anti-maliennes de la CEDEAO, en lui clamant du fond de nos entrailles : CEDEAO, TROP C’EST TROP !
Bamako, le 27 Avril 2012
P/ Le RDS
Le Président
Pr. Younouss Hamèye DICKO

La junte malienne assure avoir fait échec à une tentative de déstabilisation


La junte qui a renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars dernier au Mali a déclaré mardi à 4 heures sur la télévision nationale avoir fait échec à une tentative de « déstabilisation » du processus de retour à un ordre constitutionnel normal dans le pays.

Un porte-parole a lu à l’antenne un texte dans lequel il a expliqué que des « individus malintentionnés » se sont attaqué à la caserne de Kati, où siège la junte, ainsi qu’aux bâtiments de la radio-télévision d’Etat et à l’aéroport international de Bamako-Sénou.

Ces individus ont été soutenus par des « forces obscures », a précisé le porte-parole alors que la télévision montrait les images de soldats visiblement faits prisonniers et d’un impressionnant arsenal militaire comprenant des armes automatiques et des grenades.
 
Le porte-parole de la junte a indiqué que tous ceux qui sont impliqués de loin ou de près dans cette tentative de déstabilisation seront recherchés et traduits devant les juridictions compétentes du pays.

De violents combats, qui ont débuté lundi après-midi entre des militaires maliens se sont poursuivis presque toute la nuit par des tirs sporadiques d’engins lourds et d’armes automatiques dont les crépitements se faisaient entendre à plusieurs kilomètres à la ronde.

Plusieurs sources ont fait état d’un nombre indéterminé de victimes militaires et civiles, principalement au niveau destravailleurs de la radio-télévision d’Etat pour le contrôle duquel les combats auraient été particulièrement intenses.
 
Ces incidents surviennent alors que devait se tenir ce mardi à Ouagadougou (Burkina Faso) une rencontre entre desréprésentants de la junte malienne et le président burkinabé Blaise Compaoré, désigné par la CEDEAO comme médiateur dans la crise malienne.
 
La rencontre, en définitive annulée, visait à convaincre la junte à accepter les décisions du sommet extraordinaire deschefs d’Etat de la CEDEAO (26 avril dernier à Abidjan) qui avait fixé à 12 mois la durée de la transition et prorogé le mandat du président intérimaire sur toute cette période.
 
Il ne revenait pas à la CEDEAO de prendre de telles décisions unilatérales qui contredisent en plus le contenu de l’Accord-cadre signé le 6 avril avec la même CEDEAO, avait affirmé le capitaine Sanogo pour expliquer son refus de s’y plier.