mercredi 24 juillet 2013

Mai 2011, massacres ethniques à Sago en Côte d’Ivoire, Noms des victimes et photos


Publié le juillet 23, 2013
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Tous nos remerciement à cette personne qui a mis à notre disposition toutes ces informations, mais qui pour des raisons de sécurité, doit rester anonyme.. Faisons bon usage de ces informations

11 avril 2011. Après plusieurs jours de bombardements des avions français et onusiens sur sa résidence,  le président Laurent Gbagbo, élu quelques mois plus tôt décide de mettre fin à la guerre imposée à la Côte d’Ivoire par la France et l’ONU et se rend aux forces spéciales françaises qui le remettront immédiatement entre les mains  des rebelles dirigés par Alassane dramane Ouattara, et qui depuis le 18 septembre 2002 avaient imposé une guerre extrêmement meurtrière aux ivoiriens.
Mais la guerre n’est pas totalement finie. A yopougon, bastion du président Gbagbo, des soldats fidèles aux institutions ivoiriennes continuent de résister farouchement aux multiples assauts menés contre leurs positions par l’artillerie  et les hélicoptères de la LICORNE et de l’opération des nations unies en Côte d’Ivoire. Cette prolongation de la bataille d’Abidjan se poursuivra jusqu’à début mai 2011, lorsque voulant éviter un bain de sang parmi la population civile, principale victime des bombardements, les derniers soldats restés fidèles aux institutions ivoiriennes décideront de se retirer.
Craignant des représailles, les défenseurs de Yopougon prennent la direction de la frontière ouest de la Côte d’Ivoire vers le Liberia, car pensent ils, l’exil vaut mieux que le sort que leur réserverait les rebelles à la solde de Ouattara qui, depuis quelques semaines commettaient  des massacres de masse.  Les militaires ivoiriens en retraite décident de passer par la Sous-préfecture de Sago, département de Sassandra, dans la Région du Bas-Sassandra. Des témoins interrogés par le journal ivoirien NOTRE VOIE affirment avoir vu le 6 mai 2011, à l’entrée du village de Godjiboué (côté mosquée ) , une forte colonne de combattants venus d’Abidjan en passant par Okromoudou ( Département de Fresco ) négocier avec les rebelles d’Alassane Ouattara afin que ceux-ci les laissassent continuer jusqu’à la frontière. Peine perdue, les rebelles de Ouattara, soutenus par les chasseurs traditionnels dozo et les allochtones du village, refusent de laisser passer ceux qu’ils appellent des libériens. Face à ce refus, les combattants venus d’Abidjan décident de se frayer un chemin par la force des armes, et en quelques minutes, l’entrée du village de Godjiboué est jonchée de cadavres de FRCI (armée pro-Ouattara). Les "libériens" peuvent donc continuer leur retraite vers la frontière.
Après le départ des combattants venus d’Abidjan, les hommes d’Alassane Dramane Ouattara venus en renfort envahissent la sous-préfecture de Sago. Ils accusent les populations civiles d’ethnie Godié  des villages de la sous-préfecture de Sago d’avoir contribué à l’arrivée des "libériens" dans la région. Mais aussi de cacher des armes en vue de venger le président Laurent Gbagbo. C’est la débandade générale dans les différents villages. Qui peut fuit dans la foret, les moins heureux sont rattrapés,  fusillés et/ou égorgés et parfois brulés vifs. Les soldats d’Alassane Dramane Ouattara, avec l’aide des populations civiles étrangères massacrent tous ceux  d’ethnie Godié qu’ils croisent sur leur chemin.
Les massacres ne s’arrêtent pas au seul village de Godjiboué, mais se poursuivent dans les villages environnants, avec comme cibles privilégiées, les autochtones d’ethnie Godié. Pendant plusieurs jours, ces massacres continueront. Des journalistes occidentaux alertés par des cyber-activistes viendront constater les massacres, mais minimiseront la portée de ceux ci… Les partisans du président Gbagbo, concentrés sur les massacres plus importants qui avaient eu lieu à Duékoué quelques mois auparavant et n’ayant pas la possibilité de vérifier sur place les informations alarmantes provenant de la sous-préfecture de Sago, tenteront tant bien que mal de dénoncer ces massacres avec le peu de moyens à leur disposition.
C’est la première fois qu’une liste de 154 civils, massacrés par les soldats de Ouattara du 06 au 10 mai 2011  dans les villages de  Adebem, Godjiboué, Trikpoko, Gnegrouboue et Gobroko est rendue publique.  Ces jours là, moururent des hommes, des femmes et des enfants. Des maisons furent incendiées avec leurs propriétaires, des cadavres jetés dans des puits lorsqu’ils n’étaient pas tout simplement abandonnés à la merci des chiens,des porcs et autres charognards qui ces jours là dévoreront de la chair humaine. Ni le gouvernement Ouattara, ni la cour pénale internationale n’ont jusqu’à ce jour, ouvert des enquêtes afin de déterminer qui furent les responsables de ces atrocités. Et les victimes attendent encore que justice leur soit rendue.
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ADEBEM
Dans leur fuite vers Sassandra, les combattants venus d’Abidjan ne sont pas passés par Adébem pour la simple raison que par rapport à leur itinéraire, Adébem est situé du côté de Lakota, précisément à 45 km de Lakota et à 90 km de Sassandra. Aucun combattant en fuite vers Sassandra n’a donc traversé Adébem. Aucun combattant n’a donc pu recevoir d’arme lourde et de munitions à Adébem selon les témoignages concordants.
Le 6 mai 2011, des dizaines de soldats des FORCES RÉPUBLICAINES DE CÔTE D’IVOIRE (fidèles à Alassane Dramane Ouattara ) et des DOZOS, envahissent Adébem et occupent toutes les voies qui y mènent.
Les populations Godié, sont sauvagement réprimées surtout par les dozo installés depuis longtemps dans le village, appuyés par les Frci. « Ici, Pierre Dapleu a été la première victime abattue par les Forces de Ouattara vers 10 heures. Ensuite, ils ont tué Gbalé Babo Daniel et Beugré Zazou Théodore qu’ils ont enterré derrière la maison de Lazare Gbale Dapleu, cadre au Ministère de la Défense. Il faut ajouter que 14 jeunes ressortissants qui ont fuit Godjiboué et se sont réfugiés chez nous à Adebèm ont été ligotés avant d’être tous abattus sous l’antenne MTN. Vers 16 heures, les frères Digbeu Gnaba Jean Baptiste et Digbeu Affi Alexis eux-aussi ont été tués sauvagement », témoignent plusieurs jeunes rescapés, la gorge nouée par l’émotion et l’angoisse. « Ils nous ont dit de rentrer dans nos maisons pour ne pas être agressés par les libériens qui arrivent. C’est quand nous sommes tous entrés qu’ils ont allumé nos maisons, »
ÉTATS DES LIEUX
PERSONNES TUÉES
63
MAISONS DÉTRUITES
65
PUITS DÉTRUITS
07
POMPES HYDRAULIQUES DÉTRUITES
02
MARCHES DÉTRUITS
01

1-KPAOULI OKOU DALE (fusillé et égorgé)
2-TETI LAKPA JEAN (fusillé)
3-TETI BLAWA (fusillé)
4-DAGO GERARD (fusillé)
5-MENEDA KOUKOUGNON (fusillé)
6-DAKOURY DOUKOURY JACOB (fusillé)
7-MENEDA ALLOPO (fusillé)
8-DAGO ZAKUE NESTOR (fusillé)
9-DAGO FRANCK EZECHIEL (fusillé)
10-DAGO AWALO PROSPER (fusillé)
11-BOLE ZOUkOU LOUIS (fusillé)
12-BOLE DALLI FRANCK (fusillé)
13-TABEU LAKPA IGNACE(fusillé)
14-KADJI OWALO VINCENT
15-KOUASSI ZIE MARIE (une veille femme assassinée)
16-BAYORO DAKOURY HERMAN (fusillé)
17-BAYORO DAGO ROBERT(un vieux fusillé)
18-ZELI ZILIHORE JOSEPH (un vieillard fusillé et égorgé)
19-ZOH AUGUSTIN (fusillé)
20-ZOH AKOH MARCELLIN fusillé)
21-DAGO BEUGRE BARTHELEMY (fusillé et égorgé)
22-DIGBEU AFFI ALEXIS (un vieillard fusillé et égorgé)
23-DIGBEU GNABA JEAN-BAPTISTE (un vieillard fusillé et égorgé)
24-DALLY TETY ABEL (un vieillard malade brûlé vif dans sa maison)
25-AKO GBALE PASCAL (fusillé)
26-DAGO BEGRO ISAAC (fusillé)
27-GBALE BABO DANIEL (fusillé)
28-GBALE TAFFIA PATRICE (fusillé)
29-DOBRE DAPLEU PIERRE (fusillé)
30-LAKPA ZAHI BERNARD (fusillé)
31-BEUGRE ZAZOU THEODORE (fusillé)
32-DAGO LAGAN ROSE (une jeune fille enceinte brûlée vive dans sa maison)
33-DAGO BABO GEREMIE (fusillé)
34-KPASSOU BENAHI GERMAINE (une femme brûlée vive dans sa maison)
35-DAGO ZELI SERGE (fusillé)
36-ABOUSSOU MICHEL (fusillé)
37-GBALE ZAHI SETH (fusillé)
38-KOUDOU DJAGUER (fusillé)
39-DADJA AZIZ (fusillé)
40-LAKPA BEUGRE PATRICE (fusillé)
41-DAGO N’GUESSAN JEANNE (fusillée)
42-KADJI GAEL (enlevé et tué)
43-KADJI PATRICE (enlevé et tué)
44-KADJI DIDIER (enlevé et tué)
45-DAKOURY DAGO DAVID (enlevé et tué)
46-GNAYORO DAGO FABRICE (enlevé et tué)
47-KATA CHARLES (enlevé et tué)
48-GOZE AGOLI (enlevé et tué)
49-DAGO BEUGRE MICHEL (enlevé et tué)
50-GBALE JEAN-PAUL (enlevé et tué)
51-BEUGRE TETI MARTIAL (enlevé et tué)
52-GNAKOURI DAGO MARCELLIN (enlevé et tué)
53-BAYORO GNANGBO DIDIER (enlevé et tué)
54-ZAHI DAPLEU MAXIME (enlevé et tué)
55-KOUKOUA BABI ELI (enlevé et tué)
56-DAGBELI DAHON BERNADETTE
57-DAKOURI LAGAN JACQUELINE
58-KOBLI ZELIO JEANNE
58- KPAKLEHONNON EPOUSE BAYORO (morte des suites de ses blessures)
59- AKABLA BEUGRE ELIE (enlevé et tué)
60- AKABLA SERI MICHEL (enlevé et tué)
61- AKO ZELLY CLAUDE (enlevé et tué)
62- ZAGRE ZAHI (enlevé et tué)
63- GNAKOURY BOSSET (enlevé et tué))

 

GODJIBOUE
Tout y a été incendié ou détruit. Dans le village, il ne reste qu’une vingtaine de vieillards retranchés à l’école primaire. A cause de leur âge très avancé, ils n’ont pu fuir comme les autres, plus valides, lorsque les hommes armés d’Alassane Ouattara ont violemment attaqué les populations autochtones Godié au début du mois de mai 2011. Selon les témoignages, soixante-six  personnes toutes de l’ethnie autochtone Godié, ont été massacrées. Le chef du village n’a pas été épargné.
L’autorité traditionnelle, le doyen Okou Zabi Justin a été égorgé le samedi 7 mai 2011 à l’entrée du village par les hommes d’Alassane Ouattara. Sur le site de l’ex-habitation de feu Gbiga Zéa dit Grafo. Rattrapé par les combattants d’Alassane Ouattara au niveau du barrage dit « Sans manquer », alors qu’il s’en fuyait. Ligoté, le chef Okou Zabi Justin a été froidement tué en même temps que Bossé Amieko Léonard et   Akre Koukougnon Félix puis enterrés dans une fosse commune.
Toujours samedi 7 mai au matin, quelques jeunes gens revenus exceptionnellement dans le village pour enterrer dame Beugré Christine, atteinte mortellement par une balle perdue sont eux-aussi tués à bout portant sur le lieu de l’enterrement par les Frci appelés en renfort de Sago, Niambézaria, Moussadougou. Et qui saisissent l’occasion, avec l’appui des allogènes et allochtones Malinké vivant dans le village pour brûler toutes les maisons des autochtones Godié. « Le lundi 9 mai 2011, Lébé Frédéric, son frère Lébé Zida et 6 autres membres de la famille ont été rattrapés dans brousse avant d’être égorgés », se souviennent de jeunes qui ont fui le village. De nombreux autochtones Godié ont été livrés et exterminés dans des campements. Il s’agit de Tiégbèkro, Davidkro, Bientôtkro, Djah-kouakoukro, Bouaffokro, Diabykro, L’eau Verséekro…où ils ont été enterrés dans des charniers.
ÉTATS DES LIEUX
PERSONNES TUÉES
66
MAISONS DÉTRUITES
215
PUITS DÉTRUITS
06
POMPES HYDRAULIQUES DÉTRUITES
02
ÉCOLES DÉTRUITES
01
MARCHES DÉTRUITS
01
1-GAZO LODE PIERRE
2-ABONDO BEGRO BRUNO
3-BEDI BEUGRE DENIS
4-BEUGRE GNENEGBE
5-OKOUI DAGO CESAR
6-ZABI ARSENE
7-LODE BROH MARC
8-KOFFI BEUGRE NESTOR
9-GNAKOULI BOLET PIERRE
10-BOLET OKOUTE ANGE
11-BAHI DIGBEU JOHN
12-MME BAHI DGBEU
13-GUEUBEU LOKA ISAAC
14-GUEUBEU GNAHORE LOTH
15-DAGO DALLY PIERRE
16-DALLY YABLA
17-AKRE KOUKOUGNON
18-KOUKOUGNON AKRE
19-BOSSE DAGO MATHIEU
20-BOSSE AMIEKO LEONARD
21-BOSSE RENE CYLAIRE
22-BOSSE STEVE
23-DADA AIME CESAIRE
24-DADA GUEKOU SAMUEL
25-LEBE KPATA CHRISTOPHE
26-LEBE DAPLEU BLAISE
27-LEBE GNAPI FREDERIC
28-GNAHOUA BAHI
29-GNAHOUA ZADI
30-HORY GNAHOUA FIDELE
31-DAGO GNAHOUA GERMAIN
32-DAGO AWATO ADOLPHE
33-GNAKOUE TETY ROLAND
34-HORI DADA JEAN-PAUL
35-MME BEDI BEUGRE CHRISTINE
36-OKROU GBADOU ELI
37-BROH DAGO
38-GBLEY GRAH PATRICE
39-OKOU ZABI JUSTIN (CHEF)
40-BEUGRE ZADI
41-GNALI GNAPI CLAUDE
42-TETY GRAH JEAN-JACQUES
43-DADA TRANSE
44-DAGO ZABI EMILE
45-NAHOUNOU CYRILLE
46-NAHOUNOU FREDERIC
47-GOUBO SAMUEL
48-DAGO BEUGRE
49-ABOUSSOU DAGO
50-ABOUSSOU DAZIE
51-DAZIE GNAKOULY NOEL
52-GNAYOR TIEKPA MAKENZI
53-HORY NEKPEHONO
54-BAWA OKOU JULES
55-BEDI OKOUI CHARLES
56-ZIA LODET FELIX
57-KOFFI GNAGBO JEAN-PAUL
58-KOFFI DAPPA GASTON
60-DAGO JEAN-JECQUES
61-N’DRI KRAGBE
62-BAHI LEBE
63-DAPPA KPATA THIERRY
64-SEPI MONI OLIVIER
65-DAGO DAGON
66-KPATA BEUGRE JOSEPH
TRIKPOKO

ÉTAT DES LIEUX
PERSONNES TUÉES
03
MAISONS DÉTRUITES
37
PUITS DÉTRUITS
02
ÉCOLES DÉTRUITES
00
POMPES HYDRAULIQUES DÉTRUITES
00
MARCHES DÉTRUITS
00
1-NABOUHO BEUGRE
2-ODIBO GODE
3-DOUZOUA MADOU GABRIEL
GNEGROUBOUE

ÉTAT DES LIEUX
PERSONNES TUÉES
14
MAISONS DÉTRUITES
18
PUITS DÉTRUITS
00
POMPES HYDRAULIQUES DÉTRUITES
00
ÉCOLES DÉTRUITES
00
MARCHES DÉTRUITS
00
DISPENSAIRES DÉTRUITS
00
1-DAMA GNAPI JULES
2-AKPETOU DOPLI CLAUDE
3- GNAWA DALI
4-SAZORO GNAWA GRAH
5- GNAWA LADJI
6-DAGO PACOME
7- DOUKONOU SAZORO
8- DOUKONOU GNAPI
9-DAGO BEUGRE ALPHONSE
10-DAGO KEKEU LEGRE
11-DAGO KEKRE DOSSORO
12- TAPE ZELI PIERRE
13-TEMIAKO GNAWA DEGUI
14-KOUBEU STEPHANE
GOBROKO
ÉTAT DES LIEUX
PERSONNES TUÉES
08
MAISONS DÉTRUITES
50
PUITS DÉTRUITS
00
POMPES HYDRAULIQUES DÉTRUITES
00
ÉCOLES DÉTRUITES
00
MARCHES DÉTRUITS
00
DISPENSAIRES DÉTRUITS
00
1-BEUGRE ATTA CESAR
2-DOUDOU BELO YACINTHE
3-ZIE GNASSE
4-BEUGRE AKETE
5-DEDJI BALLO
6-DIGBEU KOUHEU JACQUES
7-ZIE DOUDOU MATHIAS
8-AWALO KOUKO
9-RABET DENIS
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RECAPITULATIF DES DEGATS COMMIS LORS DES MASSACRES DU 05 AU 10 MAI 2011 DANS LA SOUS-PREFECTURE DE SAGO DANS LE DEPARTEMENT DE SASSANDRA
VILLAGES
MORTS
MAISONS
PUITS
POMPES
ECOLES
MARCHES
DISPENSAIRES
ABEDEM
63
65
07
02
00
01
00
GODJIBOUE
66
215
06
02
01
01
00
TRIKPOKO
03
37
02
00
00
00
00
GNEGROUBOUE
14
04
00
00
00
00
00
GOBROKO
08
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00
00
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TOTAL
154
371
15
04
0

vendredi 5 juillet 2013

Côte d'Ivoire: Alassane Ouattara en visite dans un NORD pillé et déséquilibré par la rébellion, aux Infrastructures brisées, au chômage exacerbé


Par IvoireBusiness - ADO à la rencontre d’une région détruite par ses propres fils de la rébellion de Guillaume Soro, et en proie aux trafics en tout genre.
Alassane Dramane Ouattara comme on le sait, est depuis mardi à Korhogo, localité située à 633 km au Nord du pays.
C'est la première fois qu'il se rend dans son fief du district des savanes en tant que chef d'Etat, où il séjournera pendant une semaine.
Paradoxe ! Malgré 10 années de rébellion qui avait promis de lui rendre justice, 2 ans de gouvernance pour assurer son rattrapage sur les autres régions, le nord écrasé par la misère a fini par baisser les voiles. Gangréné par le chômage, la pauvreté, le nord ivoirien est exposé à de multiples trafics qui ont fini par le déguiser. C’est donc cette société trahie par ses propres fils enrichis par la rébellion, qui a reçu Alassane Dramane Ouattara hier mardi.
RADIOSCOPIE D'UNE REGION EMBOURBEE!
« Sèguè ban kan walaye ! ». « Sèguè ban kan yèrè ! ». « Fèbè gblèlèyala ! ». Traduction : « au nom de Dieu, nous sommes dans la misère ». « Nous souffrons réellement ». « Tout est devenu cher ». C’est Radio-Côte d’Ivoire qui a fait écho des cris de détresse de Dame Traoré Abi, vendeuse de « Dèguê » à Tingréla. Comme elle, plusieurs autres personnes du district des Savanes qui s’apprête à recevoir le chef de l’Etat à partir de ce mardi ont accepté de s’ouvrir à la radio nationale pour dire « leur galère ». Parce que ces populations espèrent qu’après 86 voyages à l’extérieur, leur fils dont le métier est de chercher l’argent, a enfin trouvé la solution à leurs problèmes et va enfin tenir ses promesses en milliards.
Les aspirations des populations sont d’autant grandes que la région se sent trahie. En effet, Guillaume Soro, Youssouf Bakayoko, Issiaka Ouattara alias Wattao, Cherif Ousmane, Ben Laden, Jah Gao et autres ont juré avoir pris le pouvoir pour mettre fin à « l’injustice », à « l’exclusion » contre le nord et lui assurer une prospérité. Mais au finish, ceux qui ont créé la rébellion sont devenus riches et ceux pour lesquels la révolte a eu lieu ont récolté une société « invivable », une région aux infrastructures brisées, aux ressources pillées et une communauté en proie à mille trafics.
Le peu d’équipement détruit
C’est une révolution malfaisante qui a éclaté au nord du pays en 2002. Parce que dans leur guerre contre le reste de la Côte d’Ivoire pour rendre justice au nord, Guillaume Soro et ses compagnons ont cassé l’existant. Au lieu de prendre les équipements d’alors comme un acquis, ils les ont systématiquement détruits. Les centres de santé, les établissements scolaires, les lycées et collèges, les bureaux de l’état civil, les préfectures, les commissariats, les brigades de gendarmerie, les palais de Justice, en tout cas tout ce qui traduisait la présence de l’Etat dans le nord a été détruit. Les cadres, fonctionnaires et agents de l’Etat ont été chassés dans le meilleur des cas, sinon assassinés. Le nord a donc subi la rébellion au plan des infrastructures, mais aussi de ses ressources.
Des ressources pillées
De nombreux rapports d’Organisations humanitaires dont celui de l’Organisation des Nations-Unies accusent les ex-rebelles de piller les forêts de la zone Centre-nord-ouest (Cno). Outre l’exploitation du bois et l’occupation des forêts classées, les rebelles de 2002 sont aussi mis en cause concernant le diamant, l’or et l’ensemble des ressources minières et des matières premières. Pendant 10 années - et ça continue - la rébellion a géré toutes ces ressources de façon frauduleuse au profit du Burkina voisin et d’autres localités. A l’argent amassé dans les exploitations illicites s’est ajouté l’énorme butin résultant des casses de toutes les agences de la Bceao dans les zones concernées. Ces actes de vandalisme et de pillage ont fait de Guillaume Soro et ses acolytes des milliardaires, alors que leurs parents broient du noir. Pendant ses 10 ans de règne sur le nord, la rébellion n’a pu créer aucune richesse. Et après deux années, Alassane Ouattara qui a décrété « le rattrapage » non plus, n’a créé la richesse au profit des populations du nord. Résultats : la région est des plus démunies et est exposée à toutes sortes de vilenies.
Une pauvreté exacerbée
Que ce soit à Korhogo, à Ferké, à Boundiali ou à Kouto où les équipes de radio-Côte d’Ivoire sont passées, «une chose frappe», c’est l’état de pauvreté exacerbée. Dans les 15 villes à visiter, les femmes et les hommes sont unanimes. « Nous n’arrivons plus à manger», disent-ils. Agriculteurs, commerçants, ménagères, etc. «tirent le diable par la queue». Il leur faut la pluie pour les semences, mais «surtout l’eau potable» et l’électricité pour les ménages. C’est en vendant de la bouillie que Mariam C., 35 ans fait vivre la famille. Mais elle aussi subit les aléas du coût de la vie. « Quelque fois, on a envie d’abandonner. Mais on ne peut pas », dit la jeune dame. Là où le bât blesse, c’est que les jeunes et les hommes ne trouvent pas de travail.
Une société de chômage et d’oisiveté
Entre doute et désespoir, les jeunes aussi ont accepté de parler à Radio-Côte d’Ivoire de leurs préoccupations : le chômage. Comme l’a confié Abdoulaye Bakayoko, couturier, les jeunes ont des problèmes à deux niveaux. «On veut aller à la terre, mais il n’y a pas de moyens. Que peut-on faire avec une daba sur une terre aussi aride que celle du nord ? », se demande le jeune homme. Avant d’ajouter : « Il n’y a personne pour créer des emplois et même quand nous avons des idées de projets, il n’y a aucun fonds pour nous aider à les mettre en œuvre». Et Diakité Soalio, le préfet de région de Ferké ne dit pas le contraire sur la question du chômage. « A l’image de toute la jeunesse ivoirienne, celle de Ferké, hélas, a des problèmes d’emploi. C’est une réalité ici », atteste le préfet. A côté de cette catégorie de chômeur, existe une autre. Ceux qui sont exposés à l’oisiveté. Ce sont des gens qui exerçaient comme forgeron, ferrailleurs, griots, chauffeurs, bouviers, même des agriculteurs et qui, pour combattre, ont laissé leur boulot. «Après la guerre, les promesses à eux faites n’ont pas été respectées », explique un cadre. « On n’a rien eu et on a perdu ce qu’on faisait avant », atteste un supplétif. Dans le nord, toutes ces personnes qui ont combattu ont toujours leurs armes ce qui rend la cohabitation difficile dans le nord.
Une société de violence
Pour combattre Laurent Gbagbo et le renverser, Alassane Dramane Ouattara a distribué des armes. Après la guerre, les combattants n’ont pu déposer leur arsenal. Ce qui fait que depuis 2002, les populations du nord possèdent des armes de guerre à l’instar de celle de l’ensemble du territoire national. Depuis cette date aussi, même les plus petits conflits entre deux individus, deux villages, deux tribus, donnent lieu à des scènes de guerre. Le nord que la rébellion laisse derrière elle est donc une société de violence. Celle-ci se conjugue sous toutes les formes. A écouter Antoine Fleindé Gueu, préfet de police dans le District des savanes sur Radio-Côte d’Ivoire, le trafic des enfants est une réalité que les autorités administratives gèrent en collaboration avec les autorités du Burkina Faso et du Mali. Ce fléau est donc une réalité dans la région nord de la Côte d’Ivoire. Notamment à Korhogo, Boundiali, Kouto, Ferké. Ce commerce honteux entre le nord du pays, le Burkina Faso et le Mali comme le confirme Cissé Douga, président des ressortissants de la Cedeao et de la communauté malienne à Korhogo, fait du mal à la jeunesse de la sous région. Pour cette personnalité, « lorsque les enfants n’ont plus de boulot, leur maître leur demande de mendier ». C’est donc le trafic des enfants qui est à l’origine du phénomène des mendiants. Fatou Koïta, responsable d’une association d’aide à l’enfance, témoigne même que ce trafic débouche sur la pédophilie. Ces mêmes enfants mendiants de jour vendent aussi la drogue pour le compte de leurs maîtres. Un maître coranique atteste que ce sont ces enfants que l’on drogue aussi et qu’on utilise pour couper la route aux voyageurs. « Ces types d’enfants sont impitoyables », insiste l’homme de Dieu par ailleurs initiateur d’un mouvement de lutte contre la mendicité. C’est certainement ces enfants qui ont été armés pour « arracher » le pouvoir à Laurent Gbagbo.
Le nord est donc une société en proie à des phénomènes nés avec la rébellion qu’Alassane Ouattara rencontre ce matin. Les populations attendent alors deux choses. Les milliards promis par le fils chercheur d’argent lors de la campagne et aussi la «solution» qui pourra rendre à cette région ses valeurs.
Eric Lassale
Source: Armand Bohui bohuiarmand@yahoo.fr (Notre Voie)




jeudi 4 juillet 2013

L'Emergence en Cote D'ivoire passe par l'obscurite et les coupures intempestives d'electricite.

Delestron 1er lui est assis en maitre inconteste sur le trone de la Cote D'Ivoire. Deja a mi-parcours au milieu d'un bilan mediocre, ADO se met deja en campagne presidentiel. Du nimporte quoi.

lundi 1 juillet 2013

Tribune - Ben Soumahoro déshabille le général Mangou

Tribune - Ben Soumahoro déshabille le général Mangou: "Le jour de la trahison du Général Philippe Mangou, j’ai eu le sentiment que la terre se dérobait sous mes pieds "


Par Correspondance particulière - Ben Soumahoro "Comment Philippe Mangou a-t-il pu trahir Gbagbo au moment où celui-ci avait besoin de lui?".
J’ai longtemps hésité avant d’écrire ces quelques lignes qui ont pour ambition de calmer la plaie qui s’est ouverte en mon être, traumatisme profond causé par un choc aussi réel que la blessure elle-même est censée être virtuelle.
Car en fait, une blessure provoquée par une déception est d’autant plus difficile à guérir. Quand on a été ainsi trompé dans son attente et dans son espérance, le retour sur ses sentiments premiers que l’on croyait définitifs est très pénible et dans le cas qui va nous occuper, véritablement déchirant. Personne au monde n’aurait pu me convaincre que le Général de Corps d’Armée Philippe Mangou aurait pu jeter le manche avant la cognée et s’enfuir dans une Ambassade étrangère à deux pas de la Résidence de son plus grand protecteur et Chef Suprême Laurent Gbagbo, au moment précis où le Chef de l’Etat était en droit d’attendre de son Chef d’Etat Major Général des Armées ce qui pouvait constituer comme un retour sur investissement sur la personne de ce « brillant officier » qu’il avait nommé dans un incroyable élan de réalisme, sur la base de ce que ses hommes l’avaient démocratiquement choisi sur la ligne de front des actions militaires de l’opération Dignité. Soulagé et content d’avoir trouvé sa perle rare, le Président Laurent Gbagbo qui a constamment et en toutes circonstances la construction de la nouvelle Côte d’Ivoire en tête, avait dit ce soir là : « Il y a dans cette armée des garçons dont la Côte d’Ivoire a de quoi être fière ». Dans ce cas précis, il se trompait et nous aussi, parce que nous avions approuvé son jugement et même applaudi. L’attitude du Président Laurent Gbagbo vis-à-vis de Philippe Mangou n’a jamais changé.
Il était Lieutenant-colonel. Il est ensuite devenu Colonel, Colonel-Major, Général de Brigade, Général de division, Général d’Armée, Général de Corps d’Armée. Les « étoiles » ont voltigé sur ses épaules à la vitesse d’un bolide de Formule 1. On sentait bien que le Président Laurent Gbagbo voulait lui donner ici et maintenant tous les instruments de son autorité et de son commandement, en brûlant la politesse à de nombreux autres officiers probablement frustrés. Mais chacun sait qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. Comment faire autrement. Toutes les apparences plaidaient en faveur de Philippe Mangou : l’officier était bien fait de sa personne, et nul ne pouvait présumer qu’il était bête. Visiblement, il avait déjà réussi à se faire aimer de ses hommes du rang. Il impressionnait les civils par son allure martiale et par la qualité de son discours. De surcroît, Philippe Mangou était fils de Pasteur et profondément croyant lui-même. C’est du moins ce qu’il laissait croire. Je n’ai pas d’éléments pouvant me permettre de mesurer le désappointement du Président Laurent Gbagbo mais en ce qui me concerne, je puis vous dire que le jour de la trahison du Général Philippe Mangou, j’ai eu le sentiment que la terre se dérobait sous mes pieds. Pour plusieurs raisons :
1 – Philippe Mangou n’a pas trahi le Président Laurent Gbagbo par cupidité ou par cynisme. Pour l’argent je puis témoigner qu’il n’avait aucune raison de se plaindre du Président. Et je peux affirmer maintenant qu’il n’était pas assez intelligent pour être cynique. Le Général Philippe Mangou a tout simplement trahi par impéritie, par incapacité à assumer ses charges ; il était inapte au commandement. Il n’avait rien compris à la mission que lui imposait ses « étoiles ». Des soldats de ses différentes garnisons ont dit de lui qu’il était un lâche et un fuyard dans une lettre qui avait les relents d’un brûlot. Ils avaient probablement leurs raisons mais en fait, ils sont passés à côté du vrai caractère de leur chef. En réalité Mangou philippe n’a pas eu le temps d’apprendre, de comprendre ce qu’est la fonction véritable d’un Général Chef d’Etat Major. Le Président de la République Chef Suprême des Armées, les Officiers Généraux, les Officiers Supérieurs, le Sous-Officiers, les Hommes de Troupes, le peuple, oui le peuple ; où Mangou Philippe a-t-il laissé tout ce monde, toutes ces familles dont les vies dépendaient de ses ordres. En fait, le Généralissime Mangou Philippe n’était qu’un « petit frimeur » fasciné par son propre uniforme auquel il n’accordait qu’un pouvoir et une fonction dérisoires de séduction sur « les jeunes filles du Concours Miss District d’Abidjan ».
Il me faut remercier les FDS auteurs de la lettre adressée au Général fuyard pour avoir su expliquer preuves à l’appui à leur ancien chef le sens du mot trahison dont il a oublié la signification depuis qu’il s’est improvisé diplomate (à la gomme) au Gabon.
En même temps que l’ordonnance de Alassane Dramane Ouattara, notre homme a sûrement été frappé d’illettrisme aigu. Si c’était un poste d’Ambassadeur qu’il convoitait, il lui suffisait de le dire, Seigneur Dieu ! Et l’enfant de Mama le lui aurait donné ! Vous avez absolument raison chers enfants des FDS : la promotion vertigineuse de Philippe Mangou a été un véritable gâchis pour tout le monde.
2 – J’ai noté que le Général Philippe Mangou accordait à Alassane Dramane Ouattara des qualités de Chanoine : « Ouattara m’a nommé Ambassadeur, c’est la preuve qu’il est bon… »
La nouvelle Côte d’Ivoire du RDR vient d’inventer une nouvelle notion dans la gestion administrative : la bonté, la magnanimité, au détriment du mérite et de l’efficacité. En plus, voici un homme, Alassane Dramane Ouattara dont l’ambition démesurée l’a emmené à introduire avec fracas dans notre pays une idéologie mortifère et des actes de barbarie médiévale pour le simple plaisir de nommer ses complices à des postes de hautes responsabilités par « bonté » et il se trouve des hommes assez stupides du type Mangou Philippe pour lui attribuer des satisfécits dithyrambiques. Décidément, quand on regarde aujourd’hui Philippe Mangou, on est en droit de se dire que : « la bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l’infini »
3 – Oui, la bêtise humaine, parce que Philippe Mangou sait pertinemment que Alassane Dramane Ouattara n’est pas bon. Il le sait parce qu’il a été lui-même victime d’un ordre du même Ouattara qui l’a fait jeter en prison après le coup d’Etat dont la paternité a été attribuée injustement au Général Robert Guéi en décembre 1999.
Pendant qu’il purgeait une peine non définie à la MAMA (Maison d’Arrêt Militaire d’Abidjan) comme une trentaine d’officiers des FANCI, Ouattara le véritable commanditaire du Putsch, ordonnait en même temps l’expulsion de sa femme et de ses enfants du logement qui lui avait été attribué en tant que Commandant de la base Militaire d’Akouédo. Sous mes yeux, une escouade de gendarmes était venue à la MAMA en pleine nuit chercher Philippe Mangou pour qu’il déménage sa famille sans ses meubles. Le nouveau bénéficiaire lorgnait depuis longtemps ses fauteuils et ses équipements électroménagers. Il ne peut pas dire aujourd’hui qu’il a oublié cet acte ignominieux et humiliant de Ouattara posé à son encontre, puisqu’il s’est immédiatement exécuté. Et sa famille s’est retrouvée sous la pluie ce soir là. Si c’est cela un homme bon, c’est que les mots n’ont plus de sens en Français. Ha ! Oui, j’ai oublié dans ma précipitation de vous dire que j’étais détenu dans la même prison (MAMA) au Camp Gallieni sur l’ordre du même Alassane Dramane Ouattara en Décembre 1999. C’est dans l’horrible chaleur de cette Maison d’Arrêt de Forteresse des officiers Ivoiriens que j’ai rencontré Philippe Mangou pour la première fois. Pourquoi un civil était-il détenu dans une prison militaire ? S’il vous plaît ne vous posez pas trop de questions. Il y a longtemps qu’il m’arrive des choses bizarres dans ce pays ! Non seulement Mangou Philippe sait que Ouattara n’est pas bon, mais il sait aussi que ce personnage boursouflé de suffisance injustifiée se prend pour Dieu. Et c’est là que le militaire médiocre qu’il est doit se rapprocher d’une théorie vieille comme le monde pour retrouver le caractère authentique de son nouveau Mentor : « Si tu tues un homme, tu es un assassin. Si tu tues un million d’hommes, tu es un conquérant, si tu les tues tous tu es un Dieu. »
4 – Je me suis laissé dire que madame Fatou Bensouda gardait dans sa manche le Général Philippe Mangou pour témoigner contre le Président Laurent Gbagbo à la CPI. Le manque de crédibilité du Général d’opérette devrait la faire frémir de dégoût, s’il lui reste encore un peu de bon sens. Voici donc un homme, Général de son Etat, a qui a été confiée la défense et la sécurité de tout un peuple agressé par une horde de Rebelles et de Dozos aux méthodes barbares d’un autre âge, qui ne trouve rien d’autre à faire que de fuir carrément aux dires de ses propres soldats, sans laisser d’ordres ni de remplaçant, pour aller se blottir dans le confort douillet d’une Ambassade. Quelle est cette justice qui ne comprend pas que dès lors, la chaîne du commandement a été rompue et que le Président de la République ne pouvait pas avoir donné l’ordre de tuer. En l’occurrence, Philippe Mangou n’était pas le seul à avoir pris le chemin des Ambassades ou de l’Hôtel du Golf. La liste des généraux couards, pleutres et dépourvus d’honneur est longue et ne mérite aucune attention ni aucun respect. De surcroit, si nous lisons les mêmes journaux, Madame Fatoumata Bensouda doit avoir déjà mesuré la valeur de la récompense attribuée à ses témoins clés. Une Ambassade vaut bien une messe : Libreville… Dakar… ! Quelle injure à l’intelligence des Ivoiriens !
Une contribution de Mamadou Ben Soumahoro
Ex-Député à l'Assemblée nationale, depuis son lieu d'exil