lundi 17 janvier 2011

Présidentielle du 28 novembre dernier - Les révélations explosives de Bamba Yacouba

Présidentielle du 28 novembre dernier - Les révélations explosives de Bamba Yacouba
Publié le lundi 17 janvier 2011   |  Nord-Sud
2nd


Le porte-parole de la Commission Electorale Indépendante, Bamba Yacouba, a échangé, le week-end dernier, en France avec de nombreux Ivoiriens, Africains, Français sur le processus électoral. Nous vous proposons ci-dessous quelques pans de son exposé liminaire, riche en révélations.

(…) Le vote

Au terme du premier tour du scrutin, n’ayant pu obtenir la majorité absolue au profit d’un des 14 candidats, les deux candidats arrivés en tête, les candidats Gbagbo Laurent et Ouattara Alassane, se sont retrouvés au second tour avec respectivement 1.756.504 voix soit 38,04% des suffrages exprimés et 1.481.091 voix soit 32,07% des suffrages exprimés. 

A la fin des opérations de vote, chaque président de bureau de vote a procédé au dépouillement des bulletins, en présence des représentants de chacun des candidats et des observateurs nationaux et internationaux présents (…)
Le président de chaque bureau de vote a procédé à la proclamation des résultats provisoires obtenus et à leur affichage. Il est à noter que les présidents des bureaux de vote et les secrétaires ont été pour la plupart recrutés sur une liste des fonctionnaires et agents de l’Etat mise à la disposition de la CEI par le Corps Préfectoral. 

Les membres des bureaux de vote ont immédiatement transmis sous couvre-feu, les procès verbaux accompagnés des pièces qui doivent y être annexées aux 415 Commissions Electorales Locales (CEL) réparties sur toute l’étendue du territoire national et à l’étranger. Le travail des CEL a été sanctionné par des procès-verbaux de recensement général des votes, dûment signés également par les délégués des candidats présents, par les présidents des CEL et leurs vice-présidents tous de sensibilités différentes. Le président de la CEL procède à une proclamation des résultats provisoires, au niveau national et par circonscription administrative en présence des représentants présents des candidats.

Les résultats

Après la proclamation des résultats provisoires du scrutin au niveau de la circonscription administrative, les procès-verbaux accompagnés des pièces justificatives ont été transmis à la CEI par les Superviseurs, qui ont alors procédé aux opérations de collecte au niveau national et à la consolidation des résultats proclamés en région. Le processus de consolidation n’est rien d’autre qu’un recomptage.

La CEI a, au fur et à mesure de la réception, communiqué au Conseil Constitutionnel, au Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d’Ivoire et au Représentant Spécial du Facilitateur, un exemplaire des procès-verbaux, accompagné des pièces justificatives, dans les trois (03) jours qui suivent le scrutin conformément aux dispositions de la loi électorale.

Ce sont ces procès-verbaux de dépouillement des votes que le Conseil Constitutionnel devait recevoir de la CEI dans les trois jours à compter du scrutin et non les résultats issus des opérations de collecte comme il a essayé de le faire croire. Aucune disposition de la loi électorale ne prescrit de délai à la CEI pour proclamer les résultats provisoires. Le travail du Conseil Constitutionnel ne commence que lorsque la CEI a proclamé les résultats provisoires et pas avant. Quand on parle de respect des institutions, le bon sens voudrait que l’on respecte d’abord celle en charge des élections en Côte d’Ivoire qui est la CEI. 

La CEI a reçu un courrier d’une requête du camp présidentiel aux fins d’invalidation des résultats dans cinq (5) régions, à savoir la région de la Vallée du Bandama, des Savanes, du Worodougou, du Denguélé et du Bafing.
La Commission Centrale, après débats, a opposé une fin de non-recevoir car, ne relevant pas de ses compétences, à l’examen de cette requête tout comme elle l’a fait lors du premier tour lorsqu’elle a reçu les requêtes preuves à l’appui, du PDCI-RDA et du RDR aux fins d’invalidation des résultats dans les régions forestières, du Sud, du Sud-ouest et du district d’Abidjan. 

La tentative de corruption

Porte- parole de la CEI, faisant suite à un refus de tentative de corruption après la proclamation des premiers résultats de la diaspora, j’ai personnellement été victime devant les caméras du monde entier, d’une agression commise par les Commissaires Damana Adia Pickas et Tokpa Véi Etienne, tous deux membres de LMP et proches du candidat Gbagbo Laurent avec pour objectif d’empêcher par tous les moyens l’annonce des résultats par la CEI.
Cette situation sans précédent pilotée depuis la Présidence de la République était précédée par une sortie musclée sur les médias du porte- parole du candidat Gbagbo, M. Pascal Affi N’Guessan, du départ de la Télévision nationale qui a démonté sans raison valable ses installations techniques de la CEI. Les autres organes de presse nationale et internationale ont, quant à eux, été purement et simplement chassés des lieux sans aucune forme de procès par des éléments de la Garde Républicaine, du CECOS et des miliciens identifiables avec des casquettes rouges.

Le départ au Golf

Ces hommes conduits par le Capitaine Blé sont venus spontanément dans des cargos militaires, armes aux poings et ont pris le contrôle de la CEI au grand étonnement des Commissaires Centraux.

Devant l’impossibilité constatée de proclamer les résultats dans les locaux de la CEI, des menaces qui pesaient sur les responsables de la CEI et de la transformation de la CEI en un véritable camp militaire, le Président de la CEI M. Youssouf Bakayoko n’a eu d’autre choix que de proclamer les résultats validés par la Commission Centrale, dans les locaux de l’hôtel du Golf, seul endroit à Abidjan, placé sous la sécurité des forces impartiales depuis 2003. Il est important de souligner que la loi ne fait aucune obligation à la CEI ni d’annoncer les résultats en un lieu quelconque ni en présence d’un collège donné. 

Les chiffres officiels du second tour, sont les suivants:

-Nombre d’inscrits : 5 725 721
-Nombre de votants : 4 689 366
-Bulletins nuls : 99147
-Suffrages exprimés : 4 590 219
-Taux de Participation : 81,12%
-Ont obtenu :
-Gbagbo Laurent : 
2 107 055 soit 45,90%
- Ouattara Alassane :
2 483 164 soit 54,10%

Le vote de 13 départements annulé

Dans sa décision lue à la Télévision nationale, le 03 décembre 2010, le Conseil Constitutionnel a entériné les résultats de la CEI, puis a pris l’initiative malheureuse d’annuler les résultats relatifs à treize départements et non sept comme annoncé par lui. Il a manifestement outrepassé ses pouvoirs. 
Au total, ce sont les départements de Bouaké, Korhogo, Ferkessédougou, Katiola, Boundiali, Dabakala, Séguéla, Botro, Niakaramandougou, Kouto, Ouangolodougou, Sinématiali et Kani qui ont vu leur vote annulé. 

Les résultats de la CEI sont identiques à ceux qu’a trouvés Monsieur Young Jin Choi, Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU en Côte-d’Ivoire, et M. Badini, Représentant du Facilitateur du dialogue direct en Côte d’Ivoire eux aussi destinataires des procès-verbaux de dépouillement. 

La certification de M. Choi a été sollicitée et acceptée par les Parties Ivoiriennes en 2005 dans le cadre de l’accord de Pretoria sous la présidence du président Thabo Mbeki , entériné par une Résolution de l’ONU en 2007 puis réaffirmé dans le cadre de l’Accord Politique de Ouagadougou signé par le président sortant Gbagbo Laurent et le Premier ministre, Soro Guillaume.
Les rapports des préfets adressés au Ministre de l’intérieur et au Premier ministre, ceux du Centre de commandement intégré (CCI), des Observateurs Nationaux et Internationaux, notamment l’Union Européenne, l’Union Africaine, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’Organisation Internationale de la Francophonie, la Fondation Carter, du Japon, tous présents sur le terrain des opérations, ont fait état d’un scrutin organisé de manière satisfaisante dans les régions (CNO) contrairement à certaines régions de la partie gouvernementale de l’ouest où l’on a enregistré des morts d’hommes, des urnes emportées, des empêchements de vote précisément à Gboguhé et Gonaté dans le département de Daloa pour ne citer que ces localités.

La forfaiture de Yao-N’Dré

Au titre de l’article 64 du code électoral, le Conseil Constitutionnel n’avait pas à inverser les résultats proclamés par la CEI, comme il l’a fait. Il devrait entériner ces résultats ou tout au plus, annuler le scrutin dans son entièreté afin que la CEI le reprenne dans quarante-cinq jours.

Le second tour a montré une hausse de participation dans les régions CNO du fait de l’appel du candidat Bédié à voter pour le candidat Ouattara et autres ralliements ; ce qui fait que même en annulant les résultats des départements visés par le clan présidentiel, le candidat Ouattara Alassane arrive toujours en tête. Cela a également été confirmé par le Représentant Spécial du Secrétaire éénéral des Nations Unies.

Il convient de répondre à certaines personnes qui indiquent que l’une des preuves de la supposée fraude soit le fait que le candidat Gbagbo n’ait pas pu obtenir même une voix dans certains bureaux de vote alors qu’il avait 2 représentants. Notons à cet effet que la plupart des représentants du candidat Gbagbo en zone CNO n’étaient pas inscrits sur la liste électorale donc n’étaient pas électeurs et, sont venus d’Abidjan. Nous avions une liste des personnels d’astreinte qui eux, pouvaient voter là où ils se trouvaient. Les représentants des candidats ne figurent pas sur la liste de personnels d’astreinte.

Enfin, il faut tout mettre en œuvre pour que la volonté du peuple soit respectée face à ce holp-up électoral qui n’honore ni leur auteur ni la Côte d’Ivoire encore moins l’Afrique.

Fait à Paris le 14 Janvier 2011
BAMBA Yacouba
Porte-parole de la CEI

Côte d'Ivoire: Inside Story of Raila's No Nonsense Negotiations With Incumbent Gbagbo

Côte d'Ivoire: Inside Story of Raila's No Nonsense Negotiations With Incumbent Gbagbo

Jaindi Kisero
17 January 2011

http://allafrica.com/stories/201101170200.html?viewall=1

Nairobi — On a recent Saturday morning, I went to interview Kenya's Prime Minister Raila Odinga, who is now the African Union's chief mediator in the political crisis in the Cote d'Ivoire at his private residence, an elegant colonial-style mansion in Nairobi's Karen district.
It has spacious receiving rooms lined with generic African art and vases. Mr Odinga rushed to the room where I was waiting and apologised for keeping me waiting.

He had slept late the night before at a party to celebrate his 66th birthday. He had turned out dressed casually, a freely fitting white linen shirt and blue denim jeans trousers and black open shoes. The subject of the interview was the crisis in the Cote d'Ivoire.
I had wanted details on his recent sojourn as a mediator in Cote d'Ivoire and whether he believed his mission on Cote d'Ivoire had a realistic chance of success.
In the court of public opinion, Odinga's critics were derisively dismissing him as the mediator with a fixed mind.
Twice, and even before he was appointed as AU's chief mediator to the crisis in Cote d'Ivoire, he had come out publicly to call for use of force to oust President Laurent Gbagbo, who is clinging onto power after losing the election last month.
Mr Gbagbo has also barricade his rival, president-elect Alassanne Ouattara at a downtown hotel in Abidjan to prevent him from taking power after the United Nation's declared him the winner in the election.
The first time he called for a military solution to resolve the crisis, was in Cancun, Mexico, when at the conclusion of the climate change conference he jointly addressed a press conference with the French Environment Minister Nathalie Kosciusko-Morizet.
Use of force
A week later, on his return from Cancun, he surprised friend and foe when he called for a surprise press conference in his office to repeat his call for military intervention in the crisis in Cote d'Ivoire.
"Can you really play neutral arbiter in this conflict having taken such a rigid position? How can President Gbagbo listen to you after publicly saying that he should be dethroned by military means?" I asked.
His reply was philosophical. "You must understand that in negotiations of this nature, success does not depend on mutual trust or some special chemistry between the mediator and the protagonists."
The pronouncements he had made about resorting to military action only made his position clearer, he argued.
"In such negotiations, you have better chance of success as mediator when you are upfront about what you want," said Raila.
"You must have a bottom line mandate from where there can be no retreat," he stressed.
Prime Minister Raila Odinga is the African Union's special envoy to Cote d'Ivoire.
Mr Odinga argued that he had called for a military solution as the last option. He would approach the negotiations with flexibility.
Mr Odinga insisted that there was no contradiction between his earlier call for forceful removal of Gbagbo from power and his new role as a mediator since the remarks he had made were not different from the position taken by the international community, including Economic Commission for West African States (Ecowas), the African Union and the United Nations Security Council.
In his view, the forthright and candid views he had expressed on the crisis in the Cote d'Ivoire is what made the African Union to call on him to mediate and seek and end to the stalemate in Cote d'Ivoire.
Odinga's immediate negotiation goals would make sure he fully addressed the immediate fears and insecurities of President Gbagbo, pointing out that he was well aware of the fact that he represented the views and feelings of a very large constituency that voted for him and that violently supports his cause.
"While a degree of flexibility and the spirit of give and take has to be maintained, I must go by the clear mandate given to me by the AU," he said.
In a nutshell, Mr Odinga interprets his mandate to include the following.
First, to persuade Gbagbo to accept the results of the presidential elections held on November 28, 2010 and relinquish power.
Second, to secure a commitment from president-elect Ouattara to guarantee the freedom, safety, amnesty and security of the out-going president.
Third, to define a new role for Gbagbo after the crisis either within or outside Ivory Coast.
Fourth, secure the personal commitment of President Alassane Ouattara and that of his government to undertake within an agreed time frame and on the basis of UN-sponsored and supervised agreement, the establishment of a truth and reconciliation process to restore national cohesion and unity.
Fourth, secure the personal commitment of Ouattara and Gbagbo and other political leaders for immediate and complete secession of all acts of violence and full restoration of fundamental rights liberties and freedoms.

Fifth, to secure the commitment of president-elect Ouattara to undertake within a given time frame and on the bases of UN sponsored and supervised agreement, a truth and reconciliation process to aid restoration of national cohesion and unity.
Sixth, to secure personal commitment from Ouattara, on the basis of an AU and UN-supervised agreement, that he would reserve at least 25 Cabinet posts and other key government positions to pro-Gbagbo politicians as a way of eliminating the accusations of exclusion.
Finally, a complete disarmament, demobilisation and re-integration of armed combatants in the country.
How did he get involved and who appointed him?
Apparently, Mr Odinga was brought into the picture at the invitation of Dr Jean Ping, the chair of the African Union.
Initially, the plans were that the AU would conduct its own mediation process parallel to what Ecowas was doing.
However, with key members of Ecowas, especially Nigeria going into local elections, and key members such as Ghana having responded to the idea of ousting Gbagbo with ambivalence, the leadership of the AU Commission had calculated that the diplomatic initiatives by Ecowas were unlikely to succeed.
Against this backdrop, the AU had concluded the best bet was a mediator from either the Southern or Eastern Africa because most of the West African countries had in the past been too intimately involved with the Cote d'Ivoire crisis and were therefore incapable of seeing the situation with clear eyes.
That is how Odinga's name came up. Perhaps, the fact that he had himself been involved as a participant in a hotly contested and disputed presidential election of December 2007, worked in his favour.
The Kenyan situation was resolved by former UN secretary-general Kofi Annan under a AU mandated mediation talks that took weeks.
Drama in Abidjan
Mr Odinga left the country accompanied by two aides, his first stop being a meeting with in Abuja with Nigeria's President Goodluck Jonathan.
From three he joined a joint four-man AU/Ecowas delegation to Abidjan to hold face-to-face meetings with Gbagbo and Ouattara.


In the delegation were presidents Verona Rodrigues Pires of Cape Verde, Boni Yayi of Benin and Ernest Bahi Koroma of Sierra Leone. James Victor Gbeho, the president of Ecowas was also in the party.
Mr Odinga's first face- to-face engagement with Gbagbo and Ouattara was not without drama.
On arrival at Abidjan International Airport, the party was picked up and escorted to a hotel in down town Abidjan by UN Security officers.
The trip to State House to meet incumbent President Gbagbo had to be handled by security officers from President Gbagbo's side.
It would not be the first time Mr Odinga was meeting Gbagbo. Many years ago, the two used to interact as members of the fraternity of Socialist International, a network of political parties and associations professing social democracy.
There was a time Odinga and Gbagbo were consulting over creation of an African chapter of Socialist International.
When the meeting started, the first thing Gbagbo said was to point out the claims that he had received reports that France had commenced military exercises in the North of Cote d'Ivoire at a place called Bamweko.
The mission replied that they did not have an answer even though reliable reports had it that France had already informed both the AU and Ecowas about its military moves in the North.
Gbagbo presented three arguments. First, that the Independent Electoral Commission had erred by delaying to announce the results of the elections by three days.
The arguments
Second, that the Electoral Commission had announced the results at a wrong place and third, that the way to end the stalemate is a recount of votes supervised by an international team.
Gbagbo presented to the mission a bundle of legal documents to support his position, arguing that the decision by the Constitutional Council to declare him president had the force of law.
According to a joint communique the mission put out at the conclusion of the visit, was that Gbagbo appeared to be interested in forming a grand coalition government with Ouattara, but with himself at the helm as president. Just like it happened in Kenya.
The mission's response had three parts. First, that there would be no vote recount.


The mission argued that the two issues he had raised, namely, delay in announcing the election results by the Independent Electoral Commission and the location where the result were announced were in line with the UN Security Council Resolution 1765 in respect of the presidential elections.
Second, the mission informed Gbagbo that power sharing between him and Ouattara would not be on the agenda.
Finally, that the decision by the Constitutional Council on which he had based his arguments could not be relied on as an independent arbiter.
On his part, Mr Odinga made a special pitch to Gbagbo, recounting the experience of the political crisis in Kenya in 2007, pointing out how the crisis had reversed the fortunes of an economy that had been growing at 7 per cent of GDP before the controversial elections.
He said that since President Mwai Kibaki and himself agreed to a peaceful political settlement, the economy of Kenya was back on it's growth path.
After three and half hours of debate, Gbagbo accepted to negotiates and bargain with Ouattara without conditions.
The mission's meeting with Ouattara was dominated with heated exchanges especially between the prime minister of the Ouattara faction and influential player in Cote d'Ivoire politics, Guillame Soros and Rodrigues Pires of Cape Verde.
Fireworks in the room
Soros accused the president of Cape Verde of approaching the Cote d'Ivoire crisis with dishonesty, telling him to his face that his foreign minister during recent visits to Angola and Brazil had openly declared support for Gbagbo.
Such was the heat in the room that at one point President Pires threatened to withdraw from the mission, arguing that with his integrity and impartiality in the mediation process having been questioned by the Ouattara group.
It took hours of persuasion and cajoling by Mr Odinga to get President Pires to remain in the mission.
Ouattara's team complained that it was not fair to ask them to negotiate with Gbagbo considering that they were surrounded by an army blockade and were unable to leave the hotel.
Outtara's team had not been able to spend Christmas with their families and had been receiving food supplies by helicopter.
At the end of it all, Ouattara stated his terms of engagement as follows: he was prepared to accord Gbagbo a dignified exit provided he accepts the results of the elections as declared by the Independent Electoral Commission and as certified by the United Nations.
Mr Odinga and his team then returned to State House for a second meeting with Gbagbo. During this second meeting, Gbagbo agreed to lift the blockade around Hotel Du Golf, the temporary headquarters of Ouattara.
In the presence of the members of the mission, he picked up his cellphone and ordered that the blockade be dismantled immediately.
It did not happen. Two days later, Gbagbo called members of the commission to explain that his intelligence had revealed that that there were hundreds of militia hiding with Ouattara at the Du Golf Hotel.