mardi 25 juillet 2017

COTE D’IVOIRE : ASSASSINAT DU GENERAL GUEI ROBERT – ENFIN LA VERITE .

jeudi 18 février 2016

Mort de Guei Robert : Pourquoi nous avons tué Robert les aveux d'un rebelle Force nouvelle repenti

Thursday, 18 February 2016  

OKOKOK
 
Je m'appelle Padjofê Ibrahim. Je suis de l'ethnie Dioula et je suis un déserteur de l'armée ivoirienne. Si je donne mon vrai nom, c'est parce que je n'ai plus personne à protéger car, mes parents (mon père, mes deux sœurs et mon frère étudiant en licence d'anglais à l'Université de Bouaké) ont été exécutés dans la nuit du 8 au 9 février dernier.
Je suis donc un rebelle fugitif qui a décidé de ne plus participer à la destruction de mon pays. J'ai été au cœur de la rébellion, j'ai participé à toutes les étapes de la préparation de l'attaque jusqu'à son exécution. Je sais que les choses que je vais dire aujourd'hui paraîtront aux yeux de certaines personnes comme une plaisanterie de mauvais goût, mais je jure sur les cadavres de mes parents que ce qui va suivre est la stricte vérité et même si cela arrive bien en retard, il n'empêche qu'il peut permettre de comprendre beaucoup de choses et de prévenir bien d'autres dangers qui guettent le contrôle gouvernemental pour réaliser à quel point les Ivoiriens, avec les autorités à leur tête, ignorent les véritables dangers qui planent sur le pays.
 Je voudrais préciser avant toute chose, qu'aucun des pays qui entourent la Côte d'Ivoire n'aime la Côte d'Ivoire. Ils ont tous participé d'une façon ou d'une autre à la destruction du pays. J'y reviendrai. Cela dit, je voudrais demander pardon aux Ivoiriens et à toutes les victimes innocentes de cette guerre atroce que nous avons provoquée dans notre propre pays. J'ai fait du mal, beaucoup de mal en succombant à un certain discours, en pensant d'après ce qu'on nous avait dit, que le Président Gbagbo était venu au pouvoir pour organiser le génocide des gens du Nord et qu'il fallait tout mettre en œuvre pour l'arrêter. Voilà pourquoi, la plupart de ceux qui ont pris les armes sont des gens du Nord et qu'à la fin de cette guerre, on découvrira que 60% des jeunes du Nord sont morts, tant les FANCI les massacrent sur les fronts de guerre. Quelqu'un a dit que « le jour où ceux qui financent les guerres se retrouveront sur les fronts, il n'y aura plus de guerre dans le monde ». Je me demande si ce monsieur se rendait compte de la véracité de ce qu'il disait. Je voudrais dire ici qu'aucun des chefs de la rébellion qui endeuille le pays n'a jamais mis les pieds sur un front de guerre, ni conduit une troupe au cours d'un combat.
 Le seul qui a eu le courage de participer à un combat à la tête d'une unité de 227 personnes (tous des gamins de 12 à 15 ans) a été abattu par les FANCI le jeudi 17 octobre 2002 à M'Bahiakro et son unité a été totalement anéantie. Il s'agit d’Inza Karamoko. Après cette guerre, le monde entier constatera le désastre. Cela dit, je voudrais situer les choses que je vais dire à 11 niveaux :
 1. La préparation de l'attaque ; 2. Le recrutement ; 3. Les raisons de l'attaque ; 4. Les personnalités qu'il fallait tuer ; 5. La mort de Balla Kéita ; 6. Les commanditaires du coup ; 7. Les complicités internes et externes ; 8. L'élimination systématique des gendarmes ; 9. Le but assigné au MPIGO et au MJP ; 10. La mission de l'escadron de la mort et des médias étrangers ; 11. Le rôle de la France et des multinationales françaises.  Beaucoup de choses ont été dites sur l'attaque du 19 septembre 2002. Certaines de ces choses sont vraies, et d'autres sont très loin de la vérité. Il a fallu que je sois au Burkina Faso du mardi 16 janvier 2001 au lundi 16 septembre 2002 pour comprendre à quel point la Côte d'Ivoire était haïe par les pays qui l'entourent. J'y reviendrai dans le point 7.  1.- La préparation de l'attaque
A mon arrivée à Somgandé au Burkina le 16 janvier 2001, le noyau qui devrait diriger les opérations était déjà constitué ; il s'agissait de Tuo Fozié, Massemba Koné, Omar Diarrassouba, Iréné Kablan et Souleyman Diomandé. Il s'agit là de la phase 1.  2.- La deuxième phase a consisté à recruter
C'est IB qui a été chargé de cette tâche, aidé par trois officiers burkinabè qui agissaient pour le compte de leur pays. Le recrutement a été fait dans trois pays: le Liberia, la Sierra Leone et le Burkina Faso. Ainsi, au total, ce sont 417 personnes qui ont été recrutées en deux mois, dont 288 Burkinabè (125) soldats de l'armée burkinabé et 163 repris de justice libérés des prisons et conduits au camp de formation de Pô. Quant aux Ivoiriens qui ont participé à l'attaque, il a suffi de leur expliquer ce qui suit :  3.- Les raisons de l'attaque
Il y a trois raisons essentielles à l'attaque du 19 septembre.
- Il fallait sauver les peuples du Nord, et principalement les Dioula, du génocide que préparait le Président Gbagbo.
- Pour convaincre chacun de cette idée, une photo couleur agrandie était accrochée dans toutes les chambres des villas de Somgandé et une autre (petite) était dans les poches de toutes les recrues, de sorte que chacun se disait qu'il avait une mission noble à accomplir en faisant la guerre en Côte d'Ivoire. Il s'agissait de sauver tout un peuple menacé d'extermination totale par un régime supposé génocidaire.
 - Il fallait ensuite permettre aux Burkinabè résidant en Côte d'Ivoire d'avoir les mêmes droits que les Ivoiriens et de participer à toutes les prises de décisions concernant l'avenir du pays. Pour convaincre les Burkinabè de ce que les Ivoiriens partisans du régime étaient en train de massacrer leurs compatriotes, le journal Sidwaya a utilisé les mêmes photos du charnier de Yopougon qu'il a présenté comme étant constitué de ressortissants burkinabè. Cela a provoqué une grande colère et a facilité le recrutement des Burkinabè avec l'accord des autorités burkinabè. Pour que ce qui précède puisse se réaliser, il fallait éliminer systématiquement un certain nombre de personnalités politiques et militaires et permettre ainsi, par la chute du gouvernement, l'installation d'un nordiste à la tête de l'Etat et en l'occurrence M. Alassane Ouattara, après 6 mois de transition au cours de laquelle, par l'usage de la terreur, toutes les personnes gênantes devraient être soit exécutées soit forcées à l'exil.  4.- Les personnalités politiques et militaires qu'il fallait tuer
Je reviendrai de façon détaillée sur un certain nombre de choses dans le point 6, mais il faut dire que si le coup d'Etat avait réussi, il n'y aurait aujourd'hui d'hommes politiques en Côte d'Ivoire que ceux venant du RDR tant la liste des personnes qu'il fallait exécuter était longue. Je ne pourrai donc pas donner la composition de cette liste de façon exhaustive mais voici quelques-uns des noms. 1. Emile Boga Doudou (à la demande de Blaise Compaoré) ; 2. Doué Mathias ; 3. Touvoli-Bi ; 4. Lida Kouassi ; 5. Henri Konan Bédié ; 6. Emile Constant Bombet ; (l'ancien ministre) ; 7. Blé Goudé Charles ; 8. Tapé Koulou (à la demande de Shérif Ousmane) ; 9. Mamadou Koulibaly ; 10. Guéi Robert (à la demande d’Alassane Ouattara). C'est ce dernier nom, celui du général, ajouté à la demande de Alassane Ouattara qui a changé tout et donc a précipité les choses car, on ne sait trop comment cela s'est passé mais quelqu'un a filé l'information à M. Balla Kéita qui suivait le déroulement des préparatifs pour le compte du général.  5.- La mort de Balla Kéita
M. Balla Kéita a été envoyé au Burkina Faso par le général Guéi pour suivre l'évolution des préparatifs pour son compte. A son arrivée au Burkina, M. Balla devrait avoir ses appartements à Somgandé, mais pour éviter les soupçons, Blaise Compaoré a décidé de le loger personnellement. Cette démarche n'a pas beaucoup plu au Général qui soupçonnait un mauvais coup de la part d'Alassane, mais on a su le convaincre. En réalité, si on avait éloigné Balla Kéita, c'était pour qu'il ne soit pas au courant de certains détails, tels que la composition de la liste.
 Ainsi, lorsqu'il s'est agi de dresser la liste, le Général n'a eu son mot à dire que sur le sort du Président Gbagbo, car l'informateur qui se trouvait à la Présidence avait prévenu que le Président devait s'absenter dans le courant de la 3e semaine du mois de septembre 2002. Le Général a donc conseillé que le coup se fasse en son absence, car cela permettrait d'épargner sa vie et donc d'éviter un certain nombre de difficultés inutiles. Mais le Général ne savait pas qu'il était lui-même sur la liste; normal, car le coup devait être fait pour lui, du moins d'après ce que M. Ouattara lui avait promis. Ainsi, le Général en qualifiant le Président de boulanger, ignorait que le vrai boulanger était celui à qui il téléphonait 3 fois par jour.
 Lorsque Balla Kéita, on ne sait par quel moyen, avait appris que le nom de son patron était sur la liste des personnes qu'il fallait exécuter, au lieu d'informer directement le Général, il a cru bon d'en parler d'abord à Blaise Compaoré. Dès cet instant, il avait signé son arrêt de mort et effectivement, on le retrouvera mort le lendemain. Nous étions alors fin juillet-début août. La difficulté a été dès lors de convaincre le Général que la mort de son agent n'avait rien à avoir avec un mauvais coup que l'on préparerait dans son dos. Une tâche que les autorités burkinabè avec le ministre de la Défense vont réussir à merveille, en retournant les soupçons sur le gouvernement FPI au pouvoir à Abidjan et pour parachever la machination, Fabien Coulibaly qui, à la demande du Général, s'était rendu au Burkina, avait été chargé d'assassiner le Général, mais on ne sait pour quelles raisons, il n'a jamais exécuté son contrat et donc jusqu'à ce qu'on déclenche l'attaque, on ne savait pas si Fabien Coulibaly et le Général avaient un autre plan et dans le doute, pour éviter les problèmes, son nom avait été ajouté sur la liste, de même que celui de tous ceux qui se trouvaient dans l'environnement immédiat du Général.
 Ceci explique ce qui s'est passé ou plus précisément, devrait expliquer ce qui s'est passé car on saura plus tard que Fabien Coulibaly avait vendu la mèche et que le Général avait concocté son propre plan, mais malheureusement pour lui, certains éléments de la gendarmerie qui étaient dans le coup et dont le Général avait les noms, avaient réussi à s'infiltrer dans les patrouilles des gendarmes loyaux et donc pour éviter que le Général ne se venge d’eux s'il prenait le pouvoir, ont réussi à créer la confusion, de sorte que même au jour d'aujourd'hui, vu la façon dont les choses se sont passées, au plus haut niveau de la rébellion, tout le monde a la trouille quand il s'agit de savoir si ceux qui ont tué le Général sont tous morts ou vivants et prisonniers ; mais on les préfère plutôt morts que vivants : suivez mon regard.  6.- Les commanditaires du coup
Il y a essentiellement trois commanditaires : Alassane Dramane Ouattara ; Guéi Robert ; Blaise Compaoré.
Alassane Ouattara a offert tous les moyens de communication dont dispose le MPCI. Il a également corrompu tous les correspondants-Afrique de tous les médias français à qui une mission précise a été confiée. J'y reviendrai dans le point 10. C'est M. Alassane qui s'est chargé de la rémunération de tous les chefs rebelles de Tuo Fozié à Dacoury-Tabley en passant par Soro Guillaume. Même au niveau de la rébellion, on ignore où Alassane Ouattara a tiré tout l'argent qu'il a investi dans cette guerre et c'est sans doute ce qui constitue le plus grand danger pour la Côte d'Ivoire.
 Le rôle de Guéi a consisté à créer au sein de l'armée, un environnement de suspicion propice à un soulèvement général de l'armée. Mais il a échoué dans sa tâche car en dehors des Bayefouè et des Zinzins et de quelques officiers dont Gueu Michel, pas grand monde n'a mordu à son hameçon et c'est l'une des raisons qui explique l'échec de la prise d'Abidjan.
Blaise Compaoré est ce qu'il convient d'appeler le plus grand danger pour la Côte d'Ivoire. Ce Monsieur a juré que tant qu’Alassane ne sera pas à la tête de la Côte d’Ivoire, ce pays ne connaîtra jamais la paix.
 Blaise Compaoré a fourni à lui seul et cela grâce à ses propres réseaux de trafic d'armes dont les sièges se trouvent en Libye et au Liberia, toutes les armes dont dispose actuellement le MPCI. C'est lui qui a fourni tous les instructeurs, c'est également lui qui a fourni 125 soldats burkinabè dont 38 officiers qui sont répartis comme suit : 13 à Korhogo, 15 à Bouaké et 10 à Odienné. Ce sont eux qui forment actuellement sur le terrain, toutes les recrues. Blaise Compaoré a investi au bas mot, plus de 4 milliards dans cette guerre, de l'argent qu'il compte récupérer une fois que les Burkinabè résidant en Côte d'Ivoire et Alassane seront parvenus au pouvoir.  7.- Les complicités internes et externes
Tous les dirigeants du RDR, des plus modérés aux plus durs, savaient plus ou moins que leur mentor préparait un coup fumant. Certains comme Ali Coulibaly, Gon Coulibaly, Ali Kéita, ont parcouru nuitamment pendant des semaines les villes du Nord avec des photos du charnier de Yopougon. Je dois avouer qu'ils ont fait un travail remarquable, car aujourd'hui, pour convaincre un jeune du Nord de tuer un gendarme et de boire son sang, il suffit de lui montrer une de ces photos et de lui dire que c'est le sort que Gbagbo et ses gendarmes lui réservent s'il ne réagit pas.
Alassane lui-même leur avait expliqué cela pendant sa tournée d'avant les élections des conseils généraux. Au niveau interne, il faut souligner que même dans l'entourage du Chef de l'Etat, certaines personnes étaient au courant du coup. Aujourd'hui, un travail a été fait pour éloigner ces traitres qui mangeaient avec le Président et qui savaient pourtant qu'on allait le tuer. Au niveau interne toujours, il faut dire que dans toutes les villes occupées et non occupées, se trouve quelqu'un qui est chargé d'organiser avec l'aide de quelques personnes, la chute de la ville et à dresser la liste des personnes qu'il fallait systématiquement exécuter à notre arrivée.
 Ainsi par exemple à Bouaké, le maire a joué ce rôle, à Béoumi, le chef de canton a aidé à la prise de la ville. La liste complète de tous ces gens qui tapis dans l'ombre aident les rebelles est actuellement au domicile du préfet de Bouaké qui est la maison de Soro Guillaume.
La plupart des gens qui sont sur cette liste sont des Burkinabè qui connaissent très bien les villes dans lesquelles ils vivent. Ainsi à Agboville, il y a un certain Ouédraogo Binaté, à Divo, un certain Sampoudou Dramane, à Tiassalé, un certain Savadogo Ladji dit « Sabari Kagni », ce dernier est actuellement à Bouaké et joue un grand rôle dans le rapatriement des corps des gendarmes exécutés au Burkina Faso par le biais de gros camions qui semblent lui appartenir. J'y reviendrai dans le point 8. A Daloa, Kafando Compaoré (tué par les loyalistes pendant la libération de la ville, à Sakassou, Boureïma Sylla, à Bouna, IIboudo Assimi (c'est lui qui a exigé et obtenu l'exécution du commandant de brigade de Bouna devant sa femme et ses enfants). Il y a donc actuellement, dans presque toutes les villes de Côte d'Ivoire, des gens dont le rôle est de préparer l'arrivée des rebelles en donnant journellement des informations précises sur les mouvements des gendarmes.  8.- L'élimination systématique des gendarmes
Si tout le monde a constaté que la Gendarmerie a payé le plus lourd tribut à cette guerre, eh bien ! C’est parce que cela fait partie d'un plan bien précis.
MM. Ouattara et Blaise Compaoré ont une grande colère contre la Gendarmerie de Côte d'Ivoire et pour cause, ils considèrent que les gendarmes sont la cause de tous les malheurs des militants du RDR et des Burkinabè et par conséquent, il fallait les éliminer jusqu'au dernier, du moins, ceux qui ne sont pas avec eux, c'est-à- dire la quasi-totalité car au jour d'aujourd'hui, il y a exactement 113 militaires et gendarmes qui sont avec la rébellion en dehors des Bayéfoué et des Zinzins.
 La consigne qui a donc été donnée était de tuer systématiquement tous les « corps habillés » des villes prises et principalement les gendarmes, mais comme il était impossible de cacher les corps d'autant de personnes, avec l'accord des autorités, plutôt sur proposition de ces autorités, les cadavres de la plupart des corps habillés ont été convoyés au Burkina dans des camions et même les corps de beaucoup de civils tués, environ 2000 personnes, se trouvent au Burkina ; ce qui advient de ces corps une fois au Burkina, seuls Alassane, Blaise Compaoré et Soro le savent. C'est un moyen efficace d'éviter les charniers. Quant aux gendarmes qui ont réussi à fuir pour se retrouver au Burkina, s'ils n'ont pas été abattus à la frontière, ils sont dans une prison quelque part au Burkina. Je sais par exemple qu'il y a environ 47 gendarmes ivoiriens qui se trouvent actuellement dans les prisons de Blaise Compaoré.  9.- Le but assigné au MPIGO et au MJP
A la date du 23 octobre, tout le monde était unanime pour reconnaître que le coup avait capoté et que ou bien on fuyait tous le pays ou bien on restait et alors, il fallait poser des actes de nature à ébranler le pouvoir et à obtenir par les massacres et la terreur, ce que nous n'avions pas été capables d'obtenir par l'attaque du 19 septembre. Il fallait d'un côté chercher à gagner du temps en bluffant, le temps que les commanditaires trouvent des soutiens et apportent la logistique nécessaire pour mener une guerre sur un long terme car nous n'étions absolument pas préparés pour cela. Il n'a pas été facile de trouver des soutiens et je dois avouer qu'il y a eu un moment de flottement au cours duquel si les FANCI avaient tenté leur chance, elles auraient fait de nous une bouchée mais il y avait une telle crise de confiance au sein de l'armée que personne n'osait tourner le dos à son voisin.
 Le premier soutien trouvé fut le Liberia de Charles Taylor qui devrait ouvrir un front à partir de l'Ouest, mais ce dernier a posé tellement de conditions que les choses ont traîné. Finalement, Alassane et Compaoré ont dû lui vendre tout l'Ouest y compris ses habitants pour que Charles Taylor se décide. C'est ainsi que le MPIGO et le MJP ont été créées à partir du MPCI avec pour mission farfelue de venger le général Guéi.
 Le 2ème soutien a été le Sénégal à qui il a été confié la mission de faire accepter la rébellion à une table de négociation. Le 3ème soutien a été le Gabon dont le Président a été chargé de convaincre les autorités françaises que Gbagbo n'a que ce qu'il mérite et que tout le monde l'avait prévenu qu'il ne ferait pas de vieux os au pouvoir et qu'il fallait aider les rebelles à régler une fois pour toutes, tous les problèmes créés par Gbagbo depuis son arrivée au pouvoir.
 Le 4ème soutien a été celui des multinationales françaises installées en Côte d'Ivoire, soutien obtenu par MM. Ouattara et l'Ambassadeur Renaud Vignal qui ont quasiment vendu le pays. Au jour d'aujourd'hui, la Côte d'Ivoire n'appartient aux Ivoiriens que parce que Gbagbo est encore au pouvoir, sinon Alassane Ouattara a vendu le pays au Burkina Faso et aux sociétés françaises.  10.- L'escadron de la mort
Effectivement, il y a un escadron de la mort en Côte d'Ivoire. Cet escadron a été créé pour une mission précise. L'escadron de la mort a été créé le vendredi 20 avril 2001 à Abobo par des responsables du RDR qui voulaient laver l'image de M. Alassane Ouattara en éliminant toutes les personnes qui s'attaqueraient ou dénonceraient son imposture. La 2ème mission de l'escadron était d'éliminer tous les gendarmes qui avaient été jugés dans le procès du charnier de Yopougon. Il est inutile de préciser que M. Ouattara avait donné toute sa caution.
 A l'origine, l'escadron était constitué de 7 personnes (3 membres de la garde rapprochée de M. Ouattara, 2 Burkinabé (des anciens gendarmes), un chauffeur ; [jusqu’en 2001,] le chef du groupe était Shérif Ousmane. Après cette date, compte tenu de l’opération actuelle qui était en préparation au Burkina, l'escadron de la mort avait été dissous mais en dehors de Shérif, les autres sont restés en Côte d'Ivoire et ont travaillé dans la sécurité de M. Ouattara et depuis le 18 octobre 2002, l'escadron de la mort a été reconstitué avec les mêmes éléments mais le chef est désormais un Burkinabé et ses missions sont : salir le gouvernement et provoquer une guerre musulmans-chrétiens. En dehors de Benoît Dacoury-Tabley dont la mort a été une erreur, les autres sont bien sur la liste et ceux qui restent sont les suivants : Maurice Guikahué ; K. K. Bertin (Jeunesse PDCI) ; Blé Goudé (rayé-contradiction) ; Tapé Koulou (rayé-contraction) ; Thierry Legré (rayé-contraction) ; trois Imams (non déterminés) ; trois évêques (rayés-contradiction) ; le maire d'Adjamé (à sacrifier pour la cause) ; Le directeur de l'AFP Abidjan.
P.S. Les personnes doivent être exécutées selon l'actualité.  11.- Le rôle des médias
Tous les médias étrangers qui couvrent la guerre en Côte d'Ivoire ont été achetés. Ainsi, dès le 15 septembre 2002, tous les médias français ou presque étaient déjà à Bouaké. Le rôle à eux assigné est de faire en sorte que les agresseurs passent pour les victimes auxquelles les armes se sont imposées, d'où les déclarations de Soro du genre : « les armes se sont imposées à nous ».
Les Médias français se sont tus sur les massacres commis en zone occupée et je dois avouer que beaucoup de massacres ont été commis sous les yeux des journalistes français. Comme je l'ai dit plus haut, environ 2000 personnes ont été massacrées mais les journaux français n'en ont jamais parlé, normal, ils font leur travail, il faut avoir été bien payé pour fermer les yeux sur l'exécution de 70 gendarmes après l'entrée et la sortie des FANCI dans Bouaké. Il faut avoir été bien payé pour fermer les yeux sur le viol public de 37 filles baoulé dont le sang a été par la suite distribué aux dozos après les avoir égorgées. Il faut avoir été bien payé pour être capable de fermer les yeux sur le fait que toutes les filles qui se trouvent dans les zones sous contrôle rebelles sont violées journellement depuis. En fait, le rôle de la presse française en Côte d'Ivoire est de faire en sorte que Gbagbo se retrouve devant le TPI ou la CPI.  12.- Le rôle de la France mère
Tout ce que je peux dire, c'est que la France est coupable mais elle est prise dans l'étau entre les menaces de dénonciation de la rébellion et la réaction du peuple ivoirien et des Français de Côte d'Ivoire.
En réalité, aucun pays n'aime la Côte d'Ivoire, tous les voisins de la Côte d'Ivoire sont contre elle et principalement le Burkina qui a déclaré la guerre à la Côte d'Ivoire. Des indignes fils comme moi ont pris les armes pour détruire la Côte d'Ivoire, la mère patrie, mais je sais que je me suis lourdement égaré, trompé et je veux faire marche arrière. Pourra-t-on me pardonner un jour ?  Source : Lettre d’un certain Padjofê Ibrahim, se disant « ancien rebelle et en rupture de ban », parue dans Fraternité-Matin du 03/09/2003 ; reprise par Le Quotidien d’Abidjan du 19 Septembre 2013.
Titre original : « Les crimes oubliés de la rébellion. Padjofê Ibrahim (ancien rebelle) : "Pourquoi nous avons tué Robert Guéi ?" ».
 
voixdelafrique.info/

mardi 2 février 2016

Les rebelles d'ADO parlent de leurs meurtres pendant la crise post electorale en Cote D'Ivoire.


jeudi 9 juillet 2015

Ouattara a acheté 60 milliards d’armes pour ne pas perdre le pouvoir

Selon un document ultra confidentiel de la DGSE française : Ouattara a acheté 60 milliards d’armes pour ne pas perdre le pouvoir

CIVOX. NET
A quatre mois de l’élection présidentielle, Alassane Ouattara a peur de perdre le pouvoir. Pour cela, son chef d’état major particulier a réceptionné le 14 janvier 2015 au port de Cotonou des conteneurs d’armes d’une valeur de 120 millions de dollars US destinés en principe au Bénin. Ces conteneurs entreposés pendant quelque temps au Palais présidentiel ont atterri dans le hameau de Gamina, une zone d’extraction illégale de diamant au nord de la Côte d’Ivoire. Les dédales de ces transactions sont minutieusement documentés par un rapport des renseignements généraux français supervisés par Alexis Bitaudeau, le chef de l’antenne de la DGSE de Cotonou. Violation de l’embargo, gros sous, corruption, blanchiment d’argent à travers diverses sociétés écran, recrutement de mercenaires… se mêlent dans cette affaire qui montre l’état d’esprit du régime qui est prêt à tout pour conserver le pouvoir.
La fin du désarmement n’a pas fait disparaître les peurs. A commencer par le chef de l’Etat lui-même dont le régime craint le retour des 18.000 ex-combattants surarmés et que ses services n’arrivent pas à localiser dans le pays. Mais Ouattara a d’autres peurs : les infiltrations de Boko Haram. Ajoutés à cela les tensions politiques et les risques d’une guerre de revanche, la présidence ivoirienne a décidé de se prémunir malgré l’embargo sur les armes en vigueur en raison de la résolution 2153 du Conseil de sécurité de l’Onu du 29 avril 2014. Cette résolution reconduit en fait l’embargo sur les livraisons d’armes et de matériels militaires à destination de la Côte d’Ivoire. Ainsi pour contourner l’embargo, le président a décidé de monter un stratagème avec son homologue du Bénin Yayi Boni, selon un rapport utra confidentiel de l’antenne locale de la direction générale de la sécurité extérieure, la DGSE. Selon ce rapport très détaillé sur les tenants et aboutissants de cette affaire, le ministre ivoirien de la défense Paul Koffi Koffi et son homologue de la défense nationale du Bénin Théophile Yarou se sont rencontré à Abidjan le 13 avril 2014 pour discuter d’un pré- accord secret visant l’acquisition extrabudgétaire d’armes de guerre et de matériels militaires personnellement couverte par le Président Yayi Boni pour un montant total de 120 millions de dollars US soit 60 milliards de Francs CFA au profit des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Fin janvier 2015, cet accord verbal est acquis lors d’une rencontre à Cotonou, au Bénin, entre le général de brigade Diomandé Vagondo, chef d’état-major particulier du Président Ouattara et le colonel Coucouvi Amoussou, Directeur du cabinet militaire du Président Yayi. A la fin de cette séance de travail entre les deux proches des deux présidents, la société Agro-West Industries appartenant à Phillip Nakad un citoyen franco-turc est choisie pour démarcher les vendeurs d’armes. Phillip Nakad fait ainsi appel à Frédéric Laurent Bouquet, un trafiquant notoire d’armes et de stupéfiants de nationalité française. Frédéric Laurent est également un ancien bagnard qui a été incarcéré à de multiples reprises, et singulièrement courant 2011 au Venezuela pour trafic d’armes et de stupéfiants. Côté Palais ivoirien, le petit frère du chef de l’Etat Birahima Téné Ouattara qui est également ministre des affaires présidentielles est aux manettes. Selon les renseignements français, c’est lui qui inspire le système de financement de cette opération entre juin 2014 et janvier 2015 avec la complicité active du président béninois. Le 2 janvier 2015, le ministre des affaires présidentielles de Côte d’Ivoire ordonne ainsi le versement de 57,5 milliards sur un compte numéroté à Hsbc Private Bank Genève en suisse appartenant en réalité à Yayi Boni. Cette somme constitue en fait la contrepartie financière nécessitée par l’amicale aide du président béninois décrit par les français comme « une personnalité cupide et mercantile ». 
Quatre ordres de virement des 120 millions de dollars US soit 60 milliards Fcfa sont ainsi fait au profit de deux sociétés écran de droit chypriote et dont les bénéficiaires ne sont autres que Marcel Souza et Chabi Yayi, respectivement beau-frère et fils du président béninois. Pour financer ces achats, la présidence ivoirienne met à contribution la filière café-cacao et singulièrement les sociétés détenues par les barons de la filière proches de Ouattara financées sur les fonds de souveraineté de la présidence ivoirienne. Il s’agit de Sonemat de Malick Tohé, proche de Guillaume Soro, Africa Sourcing de Loïc Folloroux fondée par le fils de la première dame, Agricutural Commodities de Ezzédine Yasser homme d’affaires ivoiro-libanais proche de Bédié et Agro West Africa de Zoumana Bakayoko, le frère aîné du ministre de l’intérieur Hamed Bakayoko. « La méthode choisit par la présidence ivoirienne pour financer ces acquisitions a essentiellement consisté à mettre la filière café-cacao à contribution à travers un système illégal de préventes aux majors de la filière, piloté le Conseil du Café-Cacao, structure étatique chargée en Côte d’Ivoire de la Gestion de cette filière. Des acteurs locaux de la filière café-cacao proches du pouvoir ont été fortement impliqués dans le schéma de ces achats illégaux grâce à des entreprises créées et financées à partir du fonds spécial de souveraineté de la présidence ivoirienne pour réceptionner d’importants tonnages de produits bruts initialement acquis par ces majors lors de la campagne agricole 2014-2015 », accuse le rapport. Ces structures vont alors servir d’écran au cabinet présidentiel pour mobiliser plusieurs millions de tonnes de produits bruts auprès des majors américains du cacao, principalement ADM, CARGILL, OUTSPAN… Leur vente va permettre de faire, de février à mars 2015, des virements bancaires des 60 milliards au profit du président Yayi Boni et de trois de ses proches. Dès lors, le capitaine de vaisseau Randolphe Houenou, responsable de la Direction du matériel au ministère de la défense nationale du Bénin est instruit par sa hiérarchie pour incorporer la commande de 60 milliards d’armes à la dotation des Forces Armées du Bénin (FAB). Le tour est ainsi joué. « Des munitions, des armes légères, des hélicoptères de combat (livrés en pièces détachées), des missiles, des mines antipersonnelles sont ainsi livrés au Bénin avec la Côte d‘Ivoire comme partie prenante non déclarée. Des centaines de milliers de dollars du fonds spécial de souveraineté de la présidence ivoirienne transitent alors par des comptes domiciliés en Suisse, au Luxembourg et au Portugal appartenant à des proches du Président Yayi Boni », note le rapport. 
Selon le coordinateur du groupe d’experts de l’ONU, le hameau de Gamina où sont entreposés les conteneurs d’armes acquis grâce à l’intervention du président béninois est également une zone d’extraction illégale de diamant et sert de base militaire aux anciens rebelles proches de Guillaume Soro. 500 mercenaires centrafricains de l’ex Séléka y sont logés et constituent une force parallèle aux FRCI. Selon ce rapport de la DGSE, ces 500 ex-Séléka ont été recrutés par la présidence ivoirienne ellemême et disposent d’une puissance de feu supérieure à l’armée régulière « dont Ouattara qui développe de plus en plus une espèce de complotite, pourrait se servir », notent encore les français. 
  
Les recommandations de la DGSE à la hiérarchie politique à l’issue de cette enquête 
  
* Pour le Bénin, renforcer le dispositif de veille stratégique de ses importations d’achats d’armes et de matériels militaires. 
  
*Pour la Côte d’Ivoire, encourager la montée en puissance des Forces françaises en Côte d’Ivoire pour neutraliser la milice parallèle au service exclusif 
du clan Ouattara au sein des FRCI. 

*Travailler à l’identification des supplétifs centrafricains et la saisine du bureau du procureur de la CPI, pour une enquête officielle sur leurs activités en Côte d’Ivoire. 
  
* Exercer une pression réelle sur le président Ouattara pour une libération immédiate 
et sans contre partie des principaux opposants à son régime incarcérés pour des raisons politiques. 
  
*L’accompagnement discret de la société civile ivoirienne dans ses efforts d’élaboration d’une alternative démocratique. 
  
*Une analyse exhaustive de la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire, afin d’évaluer 
les risques encourus par les populations civiles faces aux diverses menaces auxquelles, elles pourraient être confrontées avec la tenue des élections générales dans le climat conflictuel qui prévaut en ce moment dans ce pays. 
  
* Le maintien et le renforcement de l’embargo sur les armes à destination de la 
Côte d’Ivoire. 
Sévérine Blé 
  
Source : Aujourd’hui / N°925 
 

mercredi 17 décembre 2014

8 ans après le déversement des déchets toxiques/ Les zones d’ombre que le pouvoir Ouattara doit élucider


Photo d'une victime des déchets toxiques (Ph:Dr)
Photo d’une victime des déchets toxiques (Ph:Dr)
L’affaire des déchets toxiques, d’août 2006 n’a encore livré ses secrets. Le scandale qui a fait couler beaucoup d’encre et salive,  sous l’émotion, la passion en son temps a besoin d’être revu à froid.
Huit ans après et loin des passions des interrogations ont besoin de réponses concrètes, surtout que l’actuel Président des Ivoiriens, Alassane Ouattara avait promis de « faire la lumière » sur cette triste parenthèse de l’histoire de la Côte d’Ivoire, à ses compatriotes,.
Première zone d’ombre à élucider
Loin de remuer le couteau dans la plaie, les Ivoiriens aimeraient savoir : Que disait le fax en provenance d’Amsterdam d’où le fameux bateau probo-koala a été refusé ? Quel était le contenu du bateau, pour que, aussi facilement possible tous les services administratifs (Douanes, police maritime etc.) signent RAS (Rien A Signaler) sur les différents papiers de contrôle.
Seconde zone d’ombre
A quelques mois de la présidentielle 2015, le débat est plus focalisé sur « l’appel de Daoukro ». Or, les Ivoiriens ont besoin de savoir les maladies sans nom qui tuent à petit feu certains patients dans les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) d’Abidjan concernant les déchets toxiques. Les médecins n’ont-ils pas fait de rapport détaillés dans ce sens, qui l’a gardé par devers lui ? Où se trouve le rapport de l’Onu ? Celui d’Interpol ? Des environnementalistes ? Les sites ont-ils été identifiés et dépollués ? Silence radio.
Troisième zone d’ombre
Que cache-t-on à Ouattara ? Pourquoi des pays comme le Nigéria et les Etats-Unis réclament des milliers de milliers de dollars face à ce genre de scandale et l’Etat ivoirien ne se contentent que de 100 milliard FCFA?
C’est vrai que les Ivoiriens aspirent aller à la paix, mais à froid des personnalités comme Charles Konan Banny (Premier ministre à l’époque des faits), Jeannot Ahoussou Kouadio (Garde des Sceaux, ministre de la Justice), Innocent Anaky Kobena (ministre des Transports) et Gnamien Konan (DG des Douanes de l’époque) doivent éclairer la lanterne des Ivoiriens. La main sur le cœur.
La vérité, rien que la vérité
Le scandale du Probo-Koala n’a encore livré le moindre secret. A moins que ce soit un dossier classé confidentiel. Rien n’a encore été dit, pourtant la filiale de Transfigura  dispose d’un vaste espace à Vridi, non de la Sir où cette filiale exerce en toute tranquillité et impunité comme si des Ivoiriens ne continuent pas à mourir à cause d’eux.
L’un des grands perdants dans cette affaire ce fut le Colonel Jean-Christophe Tibé Bi Balou, qui, au temps des faits, était Directeur des Affaires maritimes et portuaires, « en congé ». Les enquêtes qui ont été diligentées par la Justice ont débouché sur un non-lieu, en ce qui le concerne.
Les raisons sont toutes simples. Au moment des faits, un soulèvement des agents maritimes l’avait délogé en tant que Directeur des Affaires maritimes et portuaires (DGAMP) de ses bureaux. C’était le 24 juillet 2006. Ceux qui ont orchestré ce désordre avait-il eu vent de l’arrivée du bateau-pollueur ? Est-ce parce que le Colonel Jean-Christophe Tibé Bi Balou ne rentrait pas dans leur système qu’il fallait l’écarter pour mieux gérer la situation ? En tout état de cause, les Ivoiriens ont été victime du déversement des déchets toxiques au moment où, le DG de la DGAMP était entre les quatre murs de sa résidence et non au bureau. L’histoire étant un témoignage, nous vous invitons à lire avec beaucoup d’attention les différents papiers des confrères sur le même sujet.
Si tel est que la justice s’est saisie de cette affaire qui va rebondir, elle doit jouer sa crédibilité pour le bonheur des victimes et particulièrement le mandat du Président Alassane Ouattara.
Sériba Koné
Tibé Bi Ballou, le grand perdantle mouton du sacrifice
Pour mieux comprendre l’injustice dont des personnes peuvent être victimes nous vous proposons L’ELEPHANT DECHAINE » N° 270.
« C’est une histoire, comme il en est arrivé à « L’Eléphant » d’en conter depuis bientôt trois ans. Et qui, si « L’Eléphant » l’avait su plus tôt, aurait pu figurer dans le dernier spécial « les grandes injustices sous le régime Ouattara ».
Entré dans les affaires maritimes et portuaires en 1983, le Colonel Tibe Bi Balou devrait être aujourd’hui, normalement, au rang d’Administrateur général.
Sauf que pour cet homme qui fait partie des rares cadres que feue le président Houphouët-Boigny a fait former à Bordeaux en France, les choses, on ne sait trop pourquoi, n’ont jamais été simples.
Petite incursion dans la carrière d’un officier supérieur qui se tourne les pouces à la maison depuis 2006 suite à une curieuse décision d’un certain Anaky Kobena, ancien ministre des Transports et ancien candidat à l’élection présidentielle. Tiens !
Les choses commencent en 1991
Le 6 mars 1991, suivant un décret N°91-85 portant nomination de Directeurs d’Administration Centrale au Ministère de l’Equipement, des Transports et du Tourisme, le président Félix Houphouët-Boigny nomme au poste de Directeur des Transports Maritimes, fluvio-Lagunaires et de Plaisance (DTMFP), Tibé Bi Balou Jean-Christophe, Administrateur des Affaires Maritimes et portuaires, 2ème classe, 3ème échelon.
Il est nommé, au même titre que d’autres jeunes cadres ayant pour la plupart, fait l’école d’administration des transports maritimes de Bordeaux.
Sauf que quelques temps après cette nomination, sa santé déclinant, le Président Houphouët-Boigny, voyageant de plus en hors du pays, c’est son premier ministre, Alassane Ouattara, qui, à Abidjan, évacue les affaires courantes, voire peu courantes.
L’incroyable conseil des ministres
Le 19 novembre 1993, alors que le président Houphouët est hors du pays, le premier ministre Alassane Ouattara tient un conseil de Gouvernement au cours duquel, il signe trois décrets. Dans les faits et en droit, il n’en avait pas le droit.
Par ces trois décrets, il limoge, pour on ne sait quelles raisons, trois cadres nommés par Houphouët-Boigny. Il s’agit du Directeur des Transports terrestres, Sako Mamadou, le Directeur des Mines et, le Directeur des Transports maritimes, un certain Tibé Bi Balou.
Mais les décisions sont jugées illégales et dès le lendemain, depuis l’Assemblée nationale, un certain Henri Konan Bédié, alors président de cette institution, dénonce un « attentat contre la constitution », vu que le premier ministre ne peut signer de décret pour dégommer des gens nommés par décret.
Aussitôt après le coup de gueule de Bédié, deux des trois cadres limogés sont immédiatement rétablis dans leurs fonctions. Sauf un seul : Tibé Bi Balou. Un oubli ?
Tiens, une vieille alliance !
Dans les années 70, alors qu’il était juste élève à l’école militaire préparatoire technique de Bingerville (EMPT), le petit Tibé Bi Balou accompagnait son paternel à Bouaflé, rendre visite constamment à un un certain Ouétré Ouattara, planteur à Bouaflé, grand frère des Ouattara (Gaoussou et autres). C’était leur grand frère à eux tous, paraît-il. Il était le meilleur ami du père de Tibé Bi Balou.
Par la suite, au hasard des alliances, Tibé Bi Balou et feu Gaoussou Ouattara, grand frère d’Alassane Ouattara, se rapprocheront, dans les années 80 et suivantes.
N’ayant pas été rétabli comme les deux autres après le coup de gueule de Bédié, Tibé Bi Balou se rend un jour chez Gaoussou Ouattara et lui explique le tort qui lui est fait par son premier ministre de petit frère.
Mais le jeune homme est rassuré que le Premier ministre aurait déclaré que son cas ne serait dû qu’à une omission, et que cela serait réglé dès son retour de Genève où il courait au chevet du président Houphouët-Boigny, mourant.
Sauf que cette omission demeurera jusqu’à ce jour. Sans qu’aucun document administratif ne l’ait jamais attesté.
Le Premier ministre Ouattara ne reviendra donc pas de Genève avec une bonne nouvelle. Et, en application de l’article 11 ancien de la constitution ivoirienne, Henri Konan Bédié montera sur le trône et Ouattara rendra la démission de son gouvernement.
Quelques semaines plus tard, le Ministre des Infrastructures économiques de l’époque, Ezan Akelé, fait transmettre à Tibé Bi Balou, un message du nouveau président : La régularisation de sa situation, juste après les funérailles d’Houphouët-Boigny.
Mais après les funérailles, Tibé Bi Balou ne sera pas rétabli dans ses fonctions. La décision illégale que Bédié avait dénoncée a été finalement validée par lui-même. C’est élégant !
Tibé Bi Balou reste donc sur le carreau, sans que personne ne lui explique officiellement les raisons pour lesquelles il a été limogé et sans que personne ne lui montre le document qui atteste ce limogeage.
Et voilà le RDR
Resté profondément proche de Gaoussou Ouattara avec qui il passait le plus clair de son temps de nouveau « chômeur », Tibé Bi Balou, à qui Gaoussou Ouattara avait conseillé de « demeuré en famille et de ne pas se révolter», participe en septembre 1994 à l’hôtel Ivoire, au lancement d’un parti politique : Le RDR.
Tibé Bi Balou y est même nommé Commissaire politique de tout le pays Gourou qui regroupait Bouaflé, Zuénoula, Oumé, Sinfra, Gohitafla, Bonon, Vavoua, etc.
C’est lui qui installe dans toutes ces zones, les bases du RDR, parti nouvellement créé. Il en a du cœur ! Se faire virer de son poste sans faute par le premier ministre Alassane Ouattara et contribuer, sans rancune, à implanter le parti dans lequel ce dernier entend prospérer, il faut en avoir de la tolérance.
Quand il organise sa première en pays Gouro, des noms célèbres comme un certain Zoro Bi Balo, alors magistrat stagiaire, sont cités. Mais lorsque Tibé Bi Balou, en compagnie de feu Djéni Kobena, se rend à Odienné pour y tenir le premier meeting du Rdr, un certain Gaoussou Touré, aujourd’hui puissant ministre des Transports et, à cette époque cadre du Pdci, s’y oppose violemment en prédisant que « Ouattara ne sera jamais président dans ce pays ». Il fait même annuler annuler le meeting et menace de faire arrêter Tibé Bi Balou et Djéni Kobena. Ces derniers sont obligés, pour sauver leur peau, de se replier et de tenir leur meeting en un autre lieu, presqu’en cachette, loin du regard et de la colère de Gaoussou Touré.
Elle n’est pas belle la vie ? Ne voilà-t-il pas Gaoussou Touré aujourd’hui ministre du Rdr et Tibé Bi Balou en chômage ?
Quatre cent chaises pour le siège
Le Rdr créé, il faut lui trouver un siège. Ce qui est rapidement fait. Le loyer ? 1,5 million par mois. 15 personnes sont désignées pour cette tâche, y compris Tibé Bi Balou. Chacun doit payer 100 mille FCFA par mois.
C’est même Tibé Bi Balou qui offre quatre cent chaises pour le siège du Rdr. Bref, il était au four et au moulin pour le nouveau parti.
Au Congrès du parti en 1995, Tibé Bi Balou, sur conseil de son paternel, participe activement. Il fait même partie des premières personnalités. Le poste de secrétaire national au transport lui est promis. Mais il n’aura jamais ce poste qui lui sera, finalement raflé par un certain Amadou Gon Coulibaly, lequel cumulera plusieurs secrétariats nationaux.
De nouveau, Tibé Bi Balou sera roulé dans la farine, mais il prendra son mal en patience.
En 1995, il est reçu par Alassane Ouattara, lequel lui demande son avis sur le projet de boycott actif. Mais Tibé Bi Balou lui exprime clairement son opposition face à cette stratégie et lui conseille d’œuvrer à asseoir le parti pour des élections qu’il voyait lui, dans une période d’au moins 10 ans. C’est ainsi que Ouattara calme le jeu en 1995 et ne présente pas sa candidature contre Bédié et retourne aux Etats-Unis.
Retour chez Bédié
Pour une raison qu’il ignore, Bédié, devenu président depuis la mort d’Houphouët-Boigny, met en place un concept culturel appelé «l’ivoirité ». Malheureusement, le concept est galvaudé par des proches de Bédié qui en font une arme politique contre le Rdr et son président.
Tibé Bi Balou y voit les germes d’une déflagration sociale et mène des démarches pour rencontrer Bédié afin de lui exprimer ce qu’il pense de cette affaire d’ivoirité.
Le 24 juillet 1997, Bédié le reçoit à Daoukro. Tibé Bi Balou lui demande clairement de faire une déclaration afin de mettre un terme immédiat à l’usage de ce concept et de menacer d’emprisonnement quiconque l’utiliserait à des fins politiques. Bédié trouve l’argument pertinent et promet de convoquer une réunion pour recadrer les choses. La suite, on la connait.
L’arrivée de Guéi Robert !
Le bateau pollueur, le probo koala (Ph:Dr)
Le bateau pollueur, le probo koala (Ph:Dr)
En mars 1998, Bédié nomme Adama Coulibaly, ministre des transports. Ce dernier nomme Tibé Bi Balou, conseiller technique en 1999. Mais en décembre 1999, de jeunes militaires, surfant sur une histoire de primes impayées, en profitent pour renverser le régime du Pdci. Bédié quitte le pays et s’exile en France, laissant les philosophes du concept de l’ivoirité dans le désarroi.
Quand le régime militaire s’installe, pour le compte du Rdr, est nommé le général Abdoulaye Coulibaly, ministre de l’équipement et des Transports. Ce dernier, en février 2000, appelle Tibé Bi Balou à son cabinet et lui dit, en présence de Diomandé Maignan, commandant à la marine nationale : « Ceux qui m’ont mis à ce poste me disent qu’ils ne veulent plus te voir à ce poste de conseiller technique. Donc va t’asseoir à la maison, le jour où on trouve quelque chose pour toi, on te rappellera. » Tibé Bi Balou est donc de nouveau viré. Elle n’est pas belle, la façon dont le Rdr remercie ses cadres ?
Par chance, en août 2000, le général Guéi inscrit Tibé Bi Balou sur la liste des membres du conseil d’administration du Port de San Pedro. Ce qui lui permettra de ne pas crever de faim…
Une nouvelle vie
A la suite des élections de 2000, Guéi Robert et ses jeunes gens sont congédiés par les Ivoiriens et arrivent de merveilleux refondateurs avec à leur tête, l’intrépide Gbagbo.
En 2002, Laurent Gbagbo découvre le CV de Tibet Bi Balou et réalise que ce dernier a la formation et les compétences peut l’aider à reorganiser le domaine des transports maritimes en Côte d’Ivoire.
Par Décret N°2002-85 du 1er février 2002, Gbagbo nomme donc Tibé Bi Balou, Directeur des Transports Maritimes et lui confie la mission de restructurer l’ensemble de ce secteur (Voir pièce N°1).
Ce dernier se met à la tâche, si bien qu’en 2004, il réussit à faire certifier les deux ports (Abidjan et San Pedro), permettant ainsi leur inscription sur la liste blanche des Etats-Unis.
Devant ce résultat, par un autre décret, Gbagbo le promeut au poste de Directeur Général à la Direction Générale des Affaires Maritimes et Portuaires. Poste auquel il restera jusqu’en août 2006.
L’illégale décision d’Anaky Kobena
Courant août 2006, devant les réformes mises en place par le nouveau directeur (création de régies et autres), une grève sans préavis éclate à la direction générale des affaires maritimes. Les agents réclament le départ de Tibet Bi Balou. Quelques heures plus tard, alors que la grève s’était estompée, le ministre des transports d’alors, un certain Anaky Kobena, prend une étrange décision.
Le 4 août 2006, sous le N°0204, Anaky Kobena suspend Tibe Bi Balou Jean-Christophe, de son poste de Directeur Général de la Direction Générale des Affaires Maritimes et Portuaires (Voir Décision).
Le décret signé par Gbagbo est ainsi piétiné et jeté à la poubelle.
Ainsi donc, par une simple décision, Anaky Kobena, casse un décret du président Gbagbo ayant nommé Tibé Bi Balou à son poste. Ce dernier n’a pas le temps de comprendre ce qui se passe que son bureau est occupé par son remplaçant désigné par Anaky Kobena, sous forte protection policière.
Deux semaines plus tard après sa suspension de son poste, un bateau du nom de « Probo Koala » arrive à Abidjan et y déverse des tonnes de déchets toxiques. Le scandale est si grand que le gouvernement, dirigé par Charles Konan Banny, démissionne.
Partout à Abidjan, la colère des Ivoiriens gronde, le ministre Anaky lui-même, soupçonné d’avoir contribué à créer le drame, échappe de justesse à un lynchage à Cocody.
Tibé Bi Ballou est arrêté
Devant le scandale, des arrestations sont opérées. Tibé Bi Ballou qui n’était plus à son poste au moment où le bateau arrivait, est quand même arrêté. Il passe six mois en prison. Il ressort, puis, y repart encore. Entre temps, l’Etat de Côte d’Ivoire, friand d’argent, transige avec les pollueurs et s’en met plein les poches pour éviter un procès aux pollueurs.
Tibé Bi Ballou et des douaniers sont maintenus quant à eux, en prisons et sont même conduits en cours d’assise où ils sont jugés sous forte surveillance policière. Pendant que les pollueurs prospéraient hors des frontières ivoiriennes et que certains, étaient même accompagnés à la frontière pour échapper à une convocation du président de la Cour d’assise.
Mais aucune charge au final, ne sera retenue contre Tibet Bi Balou. Et il a été acquitté, au même titre que les douaniers.
A la fin du procès, les douaniers acquittés ont été immédiatement réintégrés dans leurs services et ont récupéré tous leurs droits.
Mais Tibé Bi Ballou, lui, depuis août 2006, continue de purger une peine que personne n’a prononcée à son encontre.
Suspendu pour une durée de trois mois, voilà huit ans que la même suspension continue de courir… sans que cela n’émeuve personne. Tous les avantages auxquels il a droit, au motif qu’il n’a pas de bureau ni de poste d’affectation, lui ont été coupés.
Même le rang auquel il a aujourd’hui droit ne lui est pas donné avec les avantages y attachés. « Devrais-je regretter d’être un bon serviteur de l’Etat ? Pendant combien de temps vais-je continuer à accepter toute cette méchanceté qu’on me fait ? Qu’est-ce que j’ai fait au président Ouattara ? Ce pays a dépensé des millions pour me former et j’ai tous les diplômes requis obtenus en France. Depuis 1993, qu’est-ce qu’on me reproche ? Qu’est-ce que je devrais faire devant le spectacle auquel j’assiste ? Des hauts cadres, il n’y a pas seulement mon cas, des gens qui ont chèrement été formés par ce pays, des cadres rares formés par les Ivoiriens, sont assis à ne rien faire à la maison et à vivre comme des mendiants, comme s’ils avaient été sanctionnés par un conseil de discipline. C’est quoi toute cette méchanceté qu’on nous fait ? Qu’est-ce que je devrais faire ? »
Question transmise à Bédi et à Ouattara.
Daniel Sovy
IN « L’ELEPHANT DECHAINE » N° 270
Les confidences de Tibé Bi Balou à un confrère en juillet 2013
le Colonel Jean-Christophe Tibé Bi Balou (Ph:Dr)
le Colonel Jean-Christophe Tibé Bi Balou attend toujours son heure(Ph:Dr)
Les vérités du Colonel à Claude Dauphin, DG de Trafigura
« J’occupais jusqu’au 04 août 2006, les fonctions de Dg des Affaires maritimes et portuaires (Dgamp) au sein du ministère des Transports en Côte d’Ivoire. Et mon limogeage s’est opéré dans des conditions bizarres avec l’utilisation excessive et déraisonnée des forces de l’ordre, sans qu’aucune autorité ne lève le petit doigt, même pour m’écouter. Alors, lorsque deux (2) semaines après, soit le 19 août 2006, le Probo Koala accostait au Port autonome d’Abidjan (Paa) pour déverser son contenu toxique, j’ai tout compris, surtout l’acharnement de tout un Gouvernement contre ma petite personne. Il fallait me dégager par tous les moyens, avant l’arrivée de ce navire. Toute autre raison n’est que pur divertissement. Vous même, ne trouvez-vous pas la coïncidence assez étrange?
Suite à cette sombre affaire, vous et moi y compris d’autres biens sûrs, nous avons été incarcérés à la Maca. Souvenirs douloureux et humiliants à vite balayer de sa mémoire!!!
Toutefois, je n’ai pas eu la même chance que vous, puisque la procédure judiciaire a continué avec moi pour aboutir à un Procès en Cour d’assises en 2009.
Laquelle Cour a prononcé mon acquittement, pour absence de preuves de mon implication dans ce drame et qui plus est, je n’étais plus en fonction quand le drame est survenu. Comme quoi, il y a aussi un Dieu pour les sans défense.
Dans ces conditions, la logique aurait voulu que l’Etat ivoirien me réhabilite. Mais non, mon cas n’est pas une priorité pour eux, occupés à gérer l’argent des indemnisations versées par Trafigura.
Le calvaire d’une innocente victime
Et depuis 8 ans, et à 57 ans, je suis au chômage, moi la victime innocente qui paie injustement à la place des vrais commanditaires et bénéficiaires tapis dans l’ombre épaisse d’un affairisme répugnant. Vous imaginez le calvaire que je vis avec ma famille depuis cette ténébreuse affaire ! J’ai attendu tout ce temps, en espérant que vous au moins, feriez jouer le principe sacro-saint de la solidarité de bagne pour vous souvenir de ce que la vie d’un innocent venait d’être détruite et sa dignité bafouée, etc. Que nenni.
Pourtant, que de milliards de francs n’avez vous pas distribué à droite et à gauche, en haut et en bas en passant par le centre, dans les sens contraires, pour un résultat mitigé. A quoi devrais-je m’attendre ? D’autant plus qu’en prison, vous n’avez jamais manifesté la moindre compassion à mon égard, au point de ne même jamais daigner me saluer pendant les six (6) mois de nos calvaires communs. Oui, Kablan N’Zi et bien d’autres profiteurs vous aveuglaient pour ne rien voir, rien entendre et rien faire. L’avenir nous situera tous un jour. En raison des conséquences dramatiques de cette affaire sur ma vie et tenant compte du fait que je rends Trafigura responsable de mon infortune actuelle, j’ai décidé de recourir à des Conseils juridiques, pour traduire votre Groupe en justice. Avec les moyens dont dispose Trafigura, vous bloquerez la procédure. J’en suis conscient. Mais, je sais aussi les raisons qui me poussent à ce que justice me soit rendue et que ma dignité bafouée soit restaurée, le traumatisme causé à ma famille soit réparé. La grandeur d’un homme se mesure dans sa capacité à comprendre les choses, même à demi-mots et y apporter les solutions idoines, sans regarder aux conditions des opprimés. Je vous en informe par solidarité de bagne et je crois en votre grande intelligence pour traiter mon cas, non pas dans la passion, mais avec lucidité et raison.
Salutations distinguées »
Source Le Mandat juillet 2013.

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