jeudi 7 juin 2012

Le LIberia Nie Toue implication dans les attaques en CI

MONROVIA - Le gouvernement libérien a affirmé jeudi qu`il n`était pas impliqué dans les attaques de forces fidèles à l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo dans l`ouest de la Côte d`Ivoire qui, selon l`ONG Human Rights Watch (HRW), sont menées depuis près d`un an à partir du Liberia voisin.
"Le gouvernement libérien est choqué par un rapport de Human Rights Watch"
publié mercredi, affirme le ministre de l`Information, Lewis Brown, dans un
communiqué.
Ce rapport de l`ONG de défense des droits de l`homme accuse Monrovia de ne pas faire assez d`efforts "pour contenir des attaques transfrontalières contre la Côte d`Ivoire depuis le Liberia et pour arrêter le recrutement" d`enfants soldats utilisés pour ces attaques.
"Le gouvernement dément fermement ces allégations. (...) Le Liberia n`a aucun intérêt à menacer ses voisins ou à encourager des attaques contre d`autres pays", a assuré M. Brown.
Dans son rapport, HRW soutient que "des militants armés hostiles au gouvernement ivoirien ont recruté des enfants libériens et ont mené des raids transfrontaliers meurtriers dans des villages ivoiriens", dans lesquels "au moins 40" personnes ont été tuées depuis juillet 2011.
Selon l`ONG, les assaillants "sont pour l`essentiel des Libériens et des Ivoiriens qui ont combattu avec les forces de l`ancien président Laurent Gbagbo" pendant la crise postélectorale ivoirienne (décembre 2010-avril 2011), ayant fait quelque 3.000 morts.
"Les autorités libériennes n`ont toujours pas pris de mesures pour enquêter et traduire en justice les dizaines de ressortissants libériens et ivoiriens qui sont entrés au Liberia après avoir commis des crimes de guerre" pendant la crise ivoirienne, "et dont certains ont été impliqués dans de récentes attaques", accuse-t-elle.
Le ministre Lewis Brown affirme que le Liberia interdit et continue d`interdire l`utilisation de son sol pour déstabiliser des pays voisins, en tirant les leçons d`une série de guerres civiles ayant fait quelque 250.000 morts entre 1989 et 2003.
"Notre expérience a montré que les intérêts à court et long termes, de notre région et de nos pays sont mieux préservés quand on investit dans la paix et la sécurité chez nous et dans la sous-région. (...) Le Liberia et la Côte d`Ivoire ont été engagés au plus haut niveau" dans des initiatives devant déboucher prochainement sur une opération conjointe de sécurisation transfrontalière, impliquant les missions de l`ONU dans les deux pays, a
rappelé M. Brown.