vendredi 26 décembre 2008

Lorsque dire la verite devient un crime sous la refondation de Gbagbo

Voici le texte qui a conduit le jeune Assale en prison pour plus d'un an.

Il était une fois, un pays situé en Afrique de l`ouest et nommé la Côte des Mastodontes. Jadis, ce pays était considéré par le monde entier, comme l`un des pays les plus stables au monde. Ses habitants avaient fini par se convaincre que leur pays était un pays béni de Dieu. Ils étaient tellement convaincus d`avoir la main du Tout Puissant sur eu x, qu`ils oublièrent d`observer les interdits et s`abandonnèrent dans tous les vices dont un, que Dieu détestait particulièrement à savoir, la corruption. Ils étaient si corrompus que les témoignages sur leur corruption remontèrent jusqu`à l`Eternel. Ce qui le rendit très furieux. Et cela d`autant plus que ses représentants, c`est-à-dire les hommes de Dieu, qui avaient pour mission divine de conduire ses enfants sur le chemin de la morale et de l`éthique, s`étaient abandonnés eux aussi dans le fléau de la corruption. Une telle chose rendit l`Eternel très, très malheureux. Il s`assit au bord de sa boule bleue et observa le comportement des habitants de la Côte des Mastodontes. Il vit des forces de l`ordre dont la mission était de protéger le pays et ses habitants, laisser entrer des armes, après avoir reçu des espèces sonnantes et trébuchantes. Il vit une sage-femme laisser mourir une femme en travail, parce que son mari n`avait pas fait la preuve de sa "capacité à parler français". Il vit des médecins de garde dans des hôpitaux publics abandonner leurs malades pour se rendre dans des cliniques privées. Il vit des hommes de Dieu organiser chaque jour et chaque nuit de grandes cérémonies de prière, dans l`unique objectif de s`enrichir au détriment de leurs fidèles. Il vit certains d`entre eux se faire inviter nuitamment à la table des hommes politiques et sortir de leur domicile avec de grosses enveloppes d`argent. Il vit l`administration du pays basculer dans la corruption et fut encore plus malheureux de voir des procureurs et des juges s`abandonner aussi dans le mal. Devant un spectacle aussi pitoyable, plusieurs questions se bousculaient dans la tête de l`Eternel. Punir toute la population ou descendre pour séparer les bons grains de l`ivraie ? Il opta pour la deuxième solution. C`est ainsi qu`il décida de descendre pour dresser la liste des corrompus et des honnêtes du pays des Mastodontes, en commençant par la justice. Il se rendit dans la capitale économique du pays, capitale économique située au bord d`un beau cours d`eau surplombé par deux célèbres ponts. Une fois dans la capitale, il se rendit directement au Ministère de la Justice et découvrit que, en dehors de la Direction des affaires pénales et de la Direction des affaires civiles, tous les autres services et hauts cadres de ce Ministère sont corrompus jusqu`à la moelle épinière. Ces hauts cadres prennent de l`argent aux prisonniers de la prison civile en leur promettant de faire pression sur les juges d`instruction en charge de leur dossier, afin que ces derniers manipulent la procédure et maquillent les crimes en délit pour minimiser leurs peines. Alors que, écœuré, l`Eternel allait sortir du Ministère, il vit une dame remettre la somme de 750 mille francs à un cadre pour obtenir l`accélération de la libération provisoire de son mari emprisonné à la prison civile de la capitale. Il prit le nom du fonctionnaire corrompu et sortit du Ministère de la justice, les larmes aux yeux. Du Ministère, il se rendit non loin de là, au tribunal de première instance, directement dans le bureau du procureur de la république, le procureur Moukki. Là, il vit la secrétaire du procureur, une charmante demoiselle répondant au prénom de Cilecé, recevoir la somme de 500 mille francs, des mains d`une dame qui intervenait pour le compte d`un parent emprisonné. Assis confortablement dans un fauteuil, Dieu vit la même scène se produire à six reprises. Il chercha à comprendre la raison de ce commerce honteux dans le bureau du procureur de la république d`un pays. Il découvrit que le procureur prenait de l`argent aux parents des prisonniers pour leur libération provisoire ou sous caution, en fixant la caution au mépris de la loi après avoir reçu sa part. Il peut ainsi faire passer une caution légale de 10 millions à 2 millions après avoir reçu 1 ou 2 millions de la part des parents du prévenu. Dieu prit alors le nom du procureur ainsi que celui de sa secrétaire, véritable plaque tournante de la corruption et femme de mains du procureur de la république. Il se rendit dans les bureaux des autres procureurs et partout, c`était la même scène. Il prit deux feuilles. Sur la première, il nota les noms des procureurs et des juges d`instruction corrompus des tribunaux de première instance de la capitale économique du pays des Mastodontes, à savoir les procureurs Moukki, Mblei, Moab Noîtbé, Lébada, Gosinbolé Selarch et les juges Néko Reimabou, Néko Douma Ma, Upio et Maba. Devant leur nom, l`éternel nota ceci : Ils libèrent les criminels pour de l`argent. Ils commettent un double péché. Sur la deuxième feuille, Dieu nota les noms des procureurs et des juges d`instructions des tribunaux de première instance de la capitale qui sont au dessus de tout soupçon et qui font honnêtement et correctement leur travail, à savoir, les procureurs Taraouat Soufyou, Iladé Liswil, les juges Fifko Oukadio, Eigu Halienat, Icssé Nisselo, Icssé Makina, Oukadio Kémoua et Hiriza. L`éternel mit devant leur nom, la phrase suivante : "J`élèverai ces juges et je bénirai pour des siècles et des siècles, leurs progénitures". Enfin, Dieu se rendit à la prison civile de la capitale pour interroger les prisonniers sur les pratiques qui y avaient cours. Leurs réponses lui fendirent le cœur. Il apprit que certains qui n`avaient commis que de petits délits passibles au maximum de quelques mois de prison, étaient maintenus dans cette prison inhumaine depuis plusieurs années sans jugement, tout simplement parce qu`ils n`avaient personne pour les aider ou parce qu`ils n`ont pas assez d`argent pour acheter leur liberté dans les mains corrompues d`un procureur de la république ou d`un juge d`instruction. Il apprit également que de grands criminels, des assassins, des violeurs multi récidivistes qui méritaient au minimum de passer le reste de leur vie en prison, s`en tiraient avec seulement, 1, 2, 3 ans de prison par la magie de la manipulation des procédures et des lois, manipulations opérées par des juges d`instruction et des procureurs de la république corrompus par les criminels. Très bouleversé par tout ce qu`il venait d`apprendre, Dieu sortit de la prison et s`éloigna. Quelques mètres plus loin, il s`arrêta, jeta un dernier coup d`œil sur cette prison construite pour 1500 prisonniers et où vivaient à présent, entassés comme des bêtes, 5000 prisonniers dont certains n`avaient commis aucun crime et se retrouvaient enfermés, tout simplement parce que celui à qui ils avaient affaire, avait assez d`argent pour acheter une décision de justice ou connaissait le procureur de la république, procureur qui enferme et libère en fixant les cautions non pas selon la loi, mais selon la tête du justiciable, transformant ainsi la justice en injustice au service des forts. Dieu sortit de sa poche la liste des procureurs et des juges corrompus de la capitale économique et hésita entre deux solutions : prendre sur le champ un décret irrévocable pour bouleverser à jamais leur vie ou leur accorder une seconde et dernière chance. Dans sa grande miséricorde, il décida de leur accorder une seconde chance. Une fois retourné dans son royaume céleste, il envoya un courrier aux procureurs et aux juges d`instruction corrompus de la capitale économique, avec ampliation au Ministre de la Justice, au Président de l`Assemblée Nationale, à tous les procureurs et juges du pays, aux hommes de Dieu, au peuple et au Président de la République.
Le courrier contenait le message suivant : Vous êtes une génération méchante et corrompue. Votre corruption est montée jusqu`à moi l`Eternel. Si vous ne vous repentez pas, bientôt, je bouleverserai votre vie. Ainsi parle l`Eternel". Je reçus copie de cette lettre le vendredi 7 décembre 2007 à 23 heures 30 minutes. Cette histoire est une histoire vraie. Les personnages cités existent réellement, mais toute ressemblance n`est que pure coïncidence. Combattons la corruption.

ASSALE TIEMOKO ANTOINE
PRÉSIDENT DE L`ASSOCIATION MVPC
antoineassale02@yahoo.fr
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