vendredi 7 janvier 2011

COTE D’IVOIRE / FILIERE CAFE CACAO :

COTE-D'IVOIRE - DOSSIER 1 :
CACAO COULEUR ROUGE-SANG
  
COTE D’IVOIRE /  
FILIERE CAFE CACAO :
COMPRENDRE ENFIN POURQUOI
KIEFFER A ETE TUE.
  
La face cachée du plus grand scandale financier de
l’histoire de la Côte d’Ivoire.
De l’implication directe du président Laurent Gbagbo
dans les
Détournements.
  
 
   DOSSIER 1
CACAO COULEUR ROUGE-SANG
  
Objet
A peine ouvert le 8 septembre 2010 au tribunal correctionnel du
plateau, le procès des ex-dirigeants de la filière café cacao, incarcérés
depuis le 18 juin 2008, a été renvoyé au 16 novembre 2010. C’est qu’il
y a des gens en haut lieu qui ne tiennent absolument pas à ce que ce
procès ait lieu avant l’élection présidentielle. Ce qui suit permet de
soutenir une pareille thèse.
Rappel des faits
Sur la base de la clameur publique, le président Gbagbo a instruit,
courant octobre 2007, le procureur de République près le Tribunal de
1
ère
 instance d’Abidjan-Plateau, aux fins de diligenter une enquête sur
des présumés détournements massifs dans la filière café cacao en Côte
d’Ivoire.
La Police économique et la Brigade de recherche de la Gendarmerie
Nationale, sous la supervision du parquet d’Abidjan, ont procédé à de
nombreuses investigations pour recueillir des informations devant
établir la preuve de ces détournements.
A l’issue de leurs enquêtes, 24 responsables des structures de cette
filière café cacao vont être cités par le procureur de la République.
Mais chose curieuse, seuls deux dirigeants sur les 24 verront leur
compte bancaire audité et publié dans le rapport de la Brigade de
recherche et de la police économique remis au procureur. Il s’agit
d’Amouzou Kassi Henri, Président du Conseil de gestion du FDPCC (Fonds de développement et de promotion des activités des
producteurs de café et de cacao), ainsi que Kouassi Théophile,
secrétaire exécutif de la même structure.  
C’est que sur les 24 personnes inculpées, en dehors de ces deux
personnalités toutes sont des militants et responsables locaux du Fpi,
parti au pouvoir et sont pour la plupart, de la même ethnie que M.
Gbagbo. Certaines, dont Placide Zoungrana, Pca de l’Arcc (autorité de
régulation de la filière café cacao) et Kouakou Firmin, DG du Frc (Fonds
de  régulation et de contrôle), sont respectivement directeur de
campagne de M. Laurent Gbagbo à Toumodi et Sinfra.
Ce  qui explique la raison pour laquelle, les enquêteurs se sont bien
gardés d’éplucher leurs comptes bancaires.
COMPRENDRE POURQUOI ET QUI LES ENQUETES DE KIEFFER
DERANGEAIENT  
I/ Les différents audits
Du 18 au 30 juin 2008, M. Gnakadé Ladji Joachim, doyen des juges
d’instruction a inculpé et mis sous mandat de dépôt tous les principaux
dirigeants des structures en question (PCA, PDG, DG, DAF et directeurs
de sociétés filiales).
Deux mois après leur incarcération, trois audits ont été commandités
par le juge d’instruction.
- Deux audits comptables et financiers
- Un audit douanier
Les deux audits comptables et financiers sont effectués, l’un par
l’Inspecteur Général des finances, l’autre par le Cabinet londonien Moore
Stephens.
Mais chose curieuse, au cours de ces audits, aucun des dirigeants
emprisonnés n’a été entendu par les auditeurs pour faire la lumière sur
quelques détails que ce soit. Ce sont plutôt d’autres personnes qui ont
été entendues à leur place. L’audit étant contradictoire, quelle était sa valeur ou quel objectif recherchait-on quand il se fait sans aucune
contradiction ?
L’audit douanier fera ressortir un manque à gagner de 600 milliards
de francs Cfa plus d’un milliard de dollars.  
Et l’audition de M. Alexis Nezzi, syndicaliste, agent de la BCC (Bourse
du café et du cacao) et ex-responsable du guichet unique de sortie où
se font toutes les opérations de contrôle du produit et
d’embarquement du café et du cacao est édifiant.
En effet, selon M. Alexis, des quantités importantes de cacao de grade
1 ont été déclassés en sous grade ou hors norme et exportées avec la
complicité de l’ancien ministre de l’économie Bohoun Bouabré et de
l’agriculture, Dano Djédjé.
Y sont impliqués également selon M. Alexis, le gendre du président
Gbagbo (Stéphane Kipré) devenu milliardaire et sillonnant le pays
depuis plus de deux ans pour faire des dons aux populations rurales
dans le cadre de l’implantation de son parti politique (Union des
Nouvelles génération UNG) créé pour soutenir son beau père le
président ; la 1
ère
 vice présidente du Comité de gestion de la filière
Café Cacao, Mme Ila Donwahi (fille de l’ancien président de
l’Assemblée Nationale Ivoirienne Charles Donwahi), ainsi que certains
gros exportateurs de café et de cacao  connus comme des proches de
M. Gbagbo.
Mais ce qui apparait comme une grossière hérésie, c’est que nulle part
dans les rapports d’audit commandités par le juge d’instruction et que
des avocats de certains prévenus ont pu consulter au parquet, il n’est
fait mention des sommes colossales versées au président de la
République sur ses propres sollicitations via son Directeur Financier,
par les dirigeants de la filière café cacao.
Selon un ancien dirigeant de la filière actuellement incarcéré à la
maison d’arrêt et de correction d’Abidjan  que nous avons interrogé, ce
sont environ 200 millions qui étaient versés à la Présidence de la
République, chaque semaine ( tous les vendredis)  par les dirigeants
du FRC dont le PCA est la seconde épouse de l’ancien premier ministre
Ivoirien Pascal Affi N’guessan, par ailleurs actuel président du parti
présidentiel.  Mais le plus surprenant, c’est que bien qu’ayant informé pendant
leurs différentes auditions, le juge d’instruction avec preuves à
l’appui, des différentes sommes versées au président de la
république dans le dos des producteurs ivoiriens, nulle part dans le
rapport final de ce dernier transmis au tribunal correctionnel pour
jugement, il n’est fait mention d’aucune somme d’argent versée au
président de la République.
Ces sommes, pour ce qui concerne le FDPCC, s’élèvent à
14.350.000.000 (quatorze milliards trois cent cinquante millions de
FCFA), soit près de 22 millions d’euros.
Ces sommes, transmises au président par chèque, ont été dûment
déchargés par le Directeur des Services Financiers de la Présidence de
la République. Dans son audition (voir document N°13 à 15), ce dernier
reconnait clairement le versement de ces sommes.
Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, la Présidence de la
République n’a jamais été inquiétée par le juge d’instruction, qui a
pris le soin de charger les responsables en prison, en passant le
Blanco sur les preuves de l’implication du président de la
République dans les détournements opérés dans la filière.
Ce qui explique la promotion de ce dernier qui vient d’accéder au
grade très envié de magistrat hors hiérarchie.
II/ L’ARGENT QUE LA PRESIDENCE A VOLE AUX PLANTEURS - PREUVES
A L'APPUI.
Voici la liste non exhaustive des chèques émis par le FDPCC pour le
compte de la Présidence de la République.  Ceci constitue des preuves de ce que nous avançons, preuves que nous
transmettrons aux justices respectives en charge de cette affaire.
Chèque Bicici n°42784 du 2/04/2003 de FCFA - 500.000.000
Chèque Bicici N°42783 du 2/04/2003 de FCFA - 1.000.000.000
Chèque Citibank n°3284486 du 19/05/2003 de FCFA - 1.500.000.000
Chèque Bicici n° 42719 du 3/06/2003 de FCFA - 1.500.000.000
Chèque Bicici n°42721 du 3/06/2003 de FCFA - 2.000.000.000
Chèque Citibank n°3437051 du 08/07/2003 de FCFA - 1.000.000.000
Chèque CAA n°4795476 du 24/11/2003 de FCFA - 1.000.000.000
Chèque CAA n°4797477 du 24/11/2003 de FCFA - 2.000.000.000
Chèque Bicici n°42974 du 21/11/2003 de FCFA - 1.000.000.000
Chèque Bicici n°42973 du 21/11/2003 de FCFA - 2.000.000.000
Chèque CAA n°4795477 du 11/12/2003 de FCFA - 100.000.000
Chèque Citibank n°3436902 du 12/01/2004 de FCFA - 300.000.000
Chèque Citibank n°3437005 du 22/03/2004 de FCFA - 350.000.000
Chèque Citibank n°3436912 du 5/05/2004 de FCFA - 100.000.000
Soit au total, la somme de 14.350.000.000 (quatorze milliards trois
cent cinquante millions de FCFA) virés dans des comptes fantômes
sûrement présidentiels  pompeusement nommés par M. J. Anoma
Directeur des Services Financier de la Présidence lors de  son audition
devant le juge : « les comptes de la Présidence logés dans les
banques ordinaires »( ?)
NB : Ces sommes n’ont absolument rien à voir avec l’effort de guerre
fait par l’ensemble des structures de la filière café cacao en novembre
2002, où elles ont versé la somme de 10 milliards à l’Etat pour acheter
des armes.
Toutes les sommes qui précèdent ont été versées par les dirigeants
du FDPCC au président de la République, à sa demande, et non spontanément comme le prétend le directeur des services
financiers, M. Jacques Anoma qui a d’ailleurs déchargé tous ces
chèques avec des lettres de transmission sur lesquelles il est
toujours clairement mentionné « vos sollicitations ». Ce sont donc
des détournements de fonds opérés par la Présidence de la
République.
III/ Implication des ministres Bohoun Bouabré et Dano Djédjé
Sébastien
Tous les montants qui se trouvent sur le document N°0010 n’ont jamais
servi au motif pour lesquels ils ont été décaissés. Ces sommes ont été
détournées de leur destination. Mais le ministre de l’Agriculture
dont le nom et la signature apparaissent sur ce document n’a jamais
été inquiété.
Sur le document N°0011, les ministres de l’agriculture et de l’économie
de l’époque ordonnent au directeur de l’Agence nationale de la BCAO,
de faire un virement pour un compte logé à la CAA (caisse autonome
d’amortissement), depuis le compte séquestre y logé. Cet argent a
disparu, mais les ministres n’ont jamais été inquiétés.
La somme qui se trouve sur le document N°0012 n’a jamais servi à
l’objet pour lequel il a été décaissé. Le SARA (salon de
l’agriculture…), ne s’étant jamais tenu et l’Amu (assurance maladie
universelle), n’étant jamais rentrée en vigueur. Mais le ministre de
l’agriculture qui a fait décaisser cet argent n’a jamais été inquiété.
Référence : le 11 décembre 2003, par le président du Comité de
gestion du FDPCC, M. Amouzou Kassi Henri, a offert la somme de 2
milliards aux producteurs de café et de cacao  qui avaient fui les
atrocités de la guerre en fuyant les zones centre, et ouest du pays,
abandonnant tout dans les mains des rebelles.  
Par le  Chèque CAA n°4797477 du 24/11/2003 de FCFA d’une valeur
de  2.000.000.000, le président du Comité de gestion du FDPCC a
remis l’argent au président de la République, à charge pour lui de
recevoir à la Présidence, l’ensemble de ces malheureux producteurs
pour leur annoncer la mise à leur disposition, de cette somme d’argent
pour essuyer leurs larmes.
Les responsables du FDPCC, dans leurs tournées de sensibilisation, ont
informé les responsables de l’association des producteurs victimes de guerre de l’ouest de la remise de cet argent au chef de l’Etat, pour le
leur remettre officiellement.
Mais l’argent n’a jamais été remis aux producteurs jusqu’au jour
d’aujourd’hui. il a été purement et simplement détourné par la
présidence de la République.
Interrogé sur la disparition de cet argent à la présidence par le juge
d’instruction le 17 février 2009 donc 6 ans après, voici ce que Jacques
Anouma, le directeur financier a répondu :
« Ce chèque est effectivement parvenu à la Présidence. Maisles
modalités de répartition des fonds concernés n’ont pas été
déterminées. A ce jour, aucune demande de répartition n’a été faite.
Si d’aventure, des demandes de cette nature étaient dûment faites,
les dispositions seraient prises pour y faire face. »
Pourtant, depuis le 24 août 2009, les destinataires de cet argent,
par l’intermédiaire de leur avocat Me Aka Narcisse, ont porté
plainte contre la présidence de la République pour détournement
de fonds, mais le procureur de la République n’a jamais donné
suite à cette plainte.
Le 3 octobre dernier, ils ont organisé un point de presse pour
dénoncer encore la disparition de cet argent et menacé d’organiser
une marche sur la Présidence pour réclamer la restitution de cet
argent avant l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.
Dossier : « cacao rouge-sang »,
réalisé par : Tiebamaco & Makany
 
---
LES PREUVES MATERIELLES DE TOUT CE QUE NOUS AVANCONS SERONT
BIENTOT CONNUES ET APPORTEES AUX JUSTICES FRANCAISE ET IVOIRIENNE.
  
*             *PREUVES
DETOURNEMENTS
CAFE CACAO
 –
(PARTIE I) CECI CONSTITUE LES PREMIERES PREUVES DU MENSONGE DU DIRECTEUR FINANCIER
DE LA PRESIDENCE, QUI A SOLLICITE LE FDPCC A PLUSIEURS REPRISES POUR
L'OBTENTION DE RESSOURCES FINANCIERES, AU SU DU PRESIDENT DE LA
REPUBLIQUE DE COTE-D'IVOIRE, M. LAURENT GBAGBO.
  
AUDITION DE ANOUMA JACQUES BERNARD DAVID, LE 17 FEVRIER 2009 A
15H30, RELATIVE AUX CHEQUES SOLICITES PAR LA PRESIDENCE DE LA
REPUBLIQUE PRES LE FDPCC.
   REPONSE "MENSONGERE" D'ANOMA JACQUES, DIRECTEUR FINANCIER DE
LA PRESIDENCE :
  
OR, NOS INVESTIGATIONS REVELENT CES DOCUMENTS EDIFIANTS, QUI
MONTRENT LES << SOLLICITATIONS >> DE LA PRESIDENCE DE LA
REPUBLIQUE , LA MENTION "RECU LE" PAR LE DIRECTEUR FINANCIER DE LA
PRESIDENCE JACQUES ANOMA, AINSI QUE SA SIGNATURE.
  
CES DOCUMENTS SONT AUTHENTIQUES.
REGARDEZ ATTENTIVEMENT CES DOCUMENTS :
1- SOLLICITATION DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE SUR LES
MONTANTS : 1.5 MILLIARDS FCFA ET 2 MILLIARDS FCFA
2- ENVOI DES CHEQUES PAR LE FDPCC CORRESPONDANT AUX
SOLLICITATIONS DEMANDEES
    
CHEQUES RECUS PAR JACQUES ANOMA, DATES ET SIGNES DE SA MAIN :  
      NOTEZ A CHAQUE FOIS LES MENTIONS "RECU LE" AINSI QUE LA
SIGNATURE DE LA MAIN DU DIRECTEUR FINANCIER JACQUES
ANOUMA, QUI A DEMENTI EN FACE DES JUGES QU'IL AVAIT
BIEN RECU CES CHEQUES.
  
POINT IMPORTANT :
REGARDONS DE PLUS PRES CETTE REPONSE DE JACQUES ANOUMA.
CE DERNIER CONFIRME QUE DES CHEQUES ONT ETE RECUS AU SERVICE
FINANCIER DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE ET DEPOSES SUR DES
COMPTES DANS DES BANQUES ORDINAIRES.
1/ DANS QUEL PAYS L'ETAT CONSIGNE-T'IL SES FONDS DANS DES BANQUES
ORDINAIRES ?
2/ A QUOI SERT LE TRESOR IVOIRIEN DANS CE CAS ?
3/ QUI SONT LES DETENTEURS DE CES COMPTES LOGES DANS << DES
BANQUES ORDINAIRES >> ?
4/ QUE SONT DEVENUES LES SOMMES DE 1.5 MILLIARDS FCFA ET 2
MILLIARDS FCFA ?
  
NOUS ESTIMONS QU'IL EST DU DEVOIR DE JACQUES ANOUMA AINSI QUE
MONSIEUR LAURENT GBAGBO - PAR LES RESPONSABILITES QU'ILS
OCCUPENT A LA TETE DE L'ETAT DE COTE-D'IVOIRE - DE DIRE AU PEUPLE
IVOIRIEN ET A LA JUSTICE QUE SONT DEVENUS CES FONDS "OFFICIELS",
LOGES DANS DES << BANQUES ORDINAIRES >> ?  PREUVES
DETOURNEMENTS
CAFE CACAO -
(PARTIE II) SOLLICITATION DE JACQUES ANOUMA  CHEQUE PROUVANT QUE 350 000 000 ONT ETE VERSES A LA
PRESIDENCE A JACQUES ANOUMA  MENSONGE DE JACQUES ANOUMA LORS DE SON AUDITION QUI NIE
AVOIR EU CONNAISSANCE DE CE CHEQUE
TOUS CES DOCUMENTS SONT AUTHENTIQUES ET SERONT
TRANSMIS AUX JUSTICES FRANCAISE ET IVOIRIENNE SUR CE
CRIME ECONOMIQUE.
CI-DESSUS LA PREUVE DU MENSONGE DE LA PRESIDENCE DE LA
REPUBLIQUE DE COTE-D'IVOIRE, IMPLIQUEE AU SOMMET DE
CE SCANDALE FINANCIER, DONT LAURENT GBAGBO ET
JACQUES ANOUMA ONT CONNAISSANCE.  DERNIERES
DEPECHES
Côte d`Ivoire: un témoin désigne l`endroit
où Kieffer serait enterré.
  
PARIS - Un militaire ivoirien, témoin dans l`enquête sur la
disparition de Guy-André Kieffer en Côte d`Ivoire en 2004,
affirme dans un reportage diffusé vendredi pendant l`émission
19-20 de France 3 que le journaliste franco-canadien a été
enterré à une vingtaine de kilomètres au nord d`Abidjan.
Le journaliste de France 3, Joseph Tual, a interviewé Alain
Gossé, sergent-chef "au service logistique de la présidence de
Côte d`Ivoire", qui a déjà témoigné devant le juge français
Patrick Ramaël, chargé de cette enquête.
Le militaire affirme avoir vu et parlé au journaliste détenu
dans une "cellule" de la présidence ivoirienne, où il avait été
amené par "deux équipes de commandos" le 16 avril 2004,
jour de sa disparition. M. Kieffer, dont le corps n`a jamais été
retrouvé, aurait été tué "par erreur", selon M. Gossé. Le militaire ivoirien, qui a quitté la Côte d`Ivoire depuis 2009,
désigne une petite lande de terre de plusieurs centaines de
mètres carrés, envahie par les herbes, située à une vingtaine de
kilomètres d`Abidjan, comme l`endroit où a été enterré M.
Kieffer.
L`équipe de France 3 qui s`est rendue sur place a notamment
pu y constater la présence de policiers ivoiriens,
conformément aux déclarations du témoin.
Selon plusieurs sources proches du dossier, le juge Patrick
Ramaël devait procéder à des fouilles sur ce terrain lors d`un
déplacement en Côte d`Ivoire début octobre.
Mais le magistrat, dont le déplacement avait reçu l`aval des
autorités ivoiriennes, n`avait finalement pu procéder à aucun
acte, faute d`avoir pu bénéficier sur place de la collaboration
de ses homologues.
L`enquête menée en France sur la disparition du journaliste,
qui travaillait notamment sur la filière cacao, s`est orientée
vers des cercles proches du président Laurent Gbagbo,
candidat à sa succession à l`élection présidentielle qui se tient
dimanche.