mercredi 24 octobre 2007

Achat de l’usine de fulton: les revelations de jeune afrique

Jeune Afrique du 21 octobre au 03 novembre 2007

Le deal a été conclu dans la nuit

L « affaire Fulton », du nom de la ville de l’Etat de New York qui abrite l’usine de fabrication du Grunch, ressemble à un véritable trhiller avec, comme acteurs principaux, les représentants des planteurs à la tête de l’une des principales structures de gestion de la filière café cacao, le Fonds de régulation et de contrôle (FRC), des industriels ainsi que de proches conseillers du chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo. Et, comme guest star la sénatrice démocrate Hillary Clinton, l’ex-première dame américaine. L’affaire embarrasse les autorités des deux côtés de l’Atlantique. Car elle aurait englouti quelque 16 milliards de Fcfa (24,4 millions d’euros) – 100 milliards de Fcfa, selon la presse ivoirienne.
A l’origine, une banale histoire de délocalisation : le groupe Nestlé décide fin 2002 de fermer son usine de Fulton pour ouvrir un complexe similaire au Brésil. Objectif : faire des économies d’échelle. Jean-Claude Amon, alors conseiller du président Gbagbo au développement industriel, flaire la bonne affaire. Il se rapproche d’un de ses compatriotes ivoiriens implanté de longue date aux Etats-Unis, Hausmann-Alain Banet, et le charge de réaliser, pour 250.000 dollars, une étude minutieuse du potentiel de l’usine. Cet ancien du cabinet Ernest & Young, Ousmann-Alain Gbané de son nom d’origine, a pris la nationalité de son pays d’accueil et un nom occidental, plus facile à porter au lendemain des attentats du 11 Septembre 2001. Il est le représentant du fonds de pension Lion Capital Management Group (LCMG) à New York. Son audit est très favorable à la reprise de cette usine.
L’affaire, qui ressemble à un trhiller financier, pourrait devenir un scandale politique. Mieux, il souhaite associer LCMG au projet, promet de faire jouer toutes ses relations pour obtenir le complexe au meilleur prix et convaincre ses associés américains. Avant de se lancer dans une campagne de lobbying.
A Abidjan, Leila N’Diaye, la fille de l’ancien président de la Banque africaine de développement (BAD), Babacar N’Diaye, représentante spéciale du chef de l’Etat, et Jean-Claude Amon, sont chargés de monter le dossier de rachat. On pense d’emblée au Fonds de régulation et de contrôle (FRC), piloté par Angeline Kili, proche du Front populaire Ivoirien (FPI, au pouvoir). Sur le principe, il n’y a rien à redire. Le président Gbagbo exaucera ainsi le vieux rêve de tout planteur : maîtriser son produit du champ jusqu’à la commercialisation, engrangeant au passage toute la valorisation industrielle. C’est aussi une occasion unique de montrer à la face du monde comment un Petit Poucet, de surcroît en proie à une grave crise politico-militaire à rebondissements, va épargner à la première économie de la planète une délocalisation coûteuse en emplois. Et s’attirer ses faveurs. Mais il faut aller vite pour ne pas rater une affaire sur laquelle lorgnent d’autres concurrents, notamment la société financière Island Capital Venture.
Dès juillet 2003, le gouvernement de Côte d’Ivoire, représenté par Jean-Claude Amon et Leila N’Diaye, passe avec LCMG une convention initiale devant la juridiction du Delaware, un Etat où les impôts sont quasi nuls et le secret bancaire respecté. Ces documents de quatre pages stipule que les associés prendront les décisions en toute confidentialité (voir ci contre le document 1). Parallèlement, les repreneurs obtiennent le soutien des sénateurs démocrates Hillary Clinton et Charles E ; Schumer (voir ci-contre le document 3). Un délai supplémentaire est demandé, avant la mise en vente des équipements et du terrain de l’usine pour permettre à LCMG ainsi qu’à son partenaire de rassembler les fonds nécessaires. En retour, les politiques promettent d’accorder d’importants allégements de charges fiscales au groupe suisse. Finalement, Nestlé cède le terrain et les murs pour une somme symbolique au comté d’Oswego (comté de l’Etat de New York qui abrite l’usine de Fulton) qui le rétrocède aux repreneurs.
Le gouvernement fédéral et l’Etat de New York accorderont aussi, sous condition de création d’emplois, subvention, prêt et allégements fiscaux à la nouvelle équipe pour près de 38 millions de dollars. Tout est en place. En octobre 2003, Banet créé New York Chocolate and Confections Company (NYCCC) et émet 1000 actions. Il se donne le titre de directeur de la société. L’usine et les équipements sont alors transférés à la nouvelle entreprise. Et 80 % des parts de NYCCC sont réservées au FRC.

Les réserves de Seydou Diarra et Amadou Gon Coulibaly
Mais le partenariat bat très vite de l’aile. Parce que, selon banet, le fonds ivoirien ne remplit pas son engagement initial : l’apport de 40 millions de dollars pour relancer rapidement les activités. A Abidjan, le nouveau Premier ministre, Seydou Elimane Diarra, et le ministre de l’Agriculture, Amadou Gon Coulibaly, demandent des éclaircissements sur une affaire à laquelle ils n’ont pas été associés. Le dossier est abordé en Conseil des ministres et devant le conseil interministériel des matières premières,le 19 Avril 2004. Lequel rend un avis défavorable à l’opération de rachat. Le compte-rendu de la séance fait état de plusierus questions restées sans réponse : pourquoi Nestlé vend –il ? L’équipe ivoirienne a-t-elle la capacité managériale ? Sous quelle marque seront commercialisés les produits ?
Le Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD) à Abidjan estime, lui, à 8 milliards de FCFA les investissements nécessaires. Qui va financer ? Le conseil fait également état de nombreux dysfonctionnement au FRC : la direction agit sans en référer au conseil d’administration dont elle n’exécute pas toutes les décisions. Elle ne transmet pas les éléments financiers et les signatures de convention sont tenues secrètes. Autant de raisons qui amènent Amadou Gon Coulibaly et Seydou Elimane Diarra à demander entre autres solutions, la suspension pure et simple de l’opération de rachat (voir page précédente le document 4). Mais il est déjà trop tard.
Quelques jours plus tôt, le 1er mars 2004, le conseil d’administration du Fonds, convoqué oralement et tenu de nuit, a validé par 5 voix contre 4 l’acquisition de NYCCC. Le commissaire du gouvernement, représentant du Premier ministre, n’y a pas été convié. Au cours de cette séance nocturne, Louis Okaingny est nommé président du conseil d’administration de la société. Planteur de métier, il sert de caution morale auprès du monde paysan. Le FRC confie un mandat provisoire de direction de l’usine à Jean –Claude Amon, titulaire d’un master of business aux Etats-Unis, l’un des seuls à parler couramment anglais. A ses côtés, un autre de ses compatriotes qui maîtrise parfaitement la langue de Shakespeare : Yalle Agbré, un ancien représentant de la défunte Caistab (la fameuse Caisse de stabilisation des prix du café et du cacao) aux Etats-Unis, qui s’est vu confier la trésorerie de la nouvelle société.
Un premier versement de 700.000 dollars est effectué pour lancer les opérations. Le 14 mai 2004, une délégation d’officiels conduite par Pascal Affi Nguessan atterrit à New york pour installer la direction de NYCCC et célébrer l’amitié ivoiro-Américaine. Angeline Kili du FRC claironne : « Les planteurs ivoiriens aiment la population d’Oswego. » Jean –Claude Amon et Yallé Agbré sont chargés de relancer les activités.
Deux ans plus tard, l’entreprise n’a pas réellement redémarré faute d’investissements suffisants et, surtout, de politique managériale. Bien n’a vraiment été préparé, l’affaire est vite devenu ingérable, les associés ne sont d’accord sur rien, surtout d’un point de vue financier. Banet souhaite notamment que le FRC rembourse à LCMG l’achat des équipements de l’usine, payer les factures d’électricité et investisse massivement. Soupçonnant des détournements de fonds, il engage des détectives privés pour retracer les transferts financiers. Car le Fonds continue bien à décaisser des sommes importantes, mais ne provisionne pas le compte de la NYCCC, à la Key Bank. L’argent alimente en fit deux comptes ouverts par Yalle Agbré. Qui reconnaît avoir reçu les virements, arguant du fait que la société ne disposait pas, à l’époque, de compte en banque. Mais rejette catégoriquement les allégations de Banet, qui, à l’entendre, se démène pour masquer ses propres agissements. Une bataille d’avocats s’engage. Le FRC prend les devants en saisissant la cour arbitrale du Delaware, afin de valider l’opération de rachat de Fulton, contestée par Banet. Les conseils de deux parties passent trois jours à argumenter. Le 22 janvier 2007, le juge amércain William B. Chandler se trouve dans l’incapacité de trancher. Les explications n’ont pas permis de voir clair dans cette affaire. Il manque surtout des traces écrites, beaucoup d’accords ayant été passés oralement. Le magistrats se contente d’entériner le statu quo : le FRC conserve 80 % des parts de NYCC contre 20 % à LCMG.

Les différents courriers
de Bannet
Banet n’en reste pas là. Il écrit au président Gbagbo le 1er mai 2007 en lui demandant d’intervenir avant que « la Presse ne s’empare du scandale » et va même jusqu’à s’offrir les services d’un « lobbyiste » qui se rend en Côte d’Ivoire. Il informe parallèlement la secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice, ainsi que l’ancien ambassadeur des Etats-Unis à Abidjan, Aubrey Hooks, et envoie une autre lettre à Robert Zoellick, président de la Banque mondiale. Décrivant ce qu’il appelle les subterfuges, auxquels le FRC aurait eu recours, Banet parle de détournements de fonds destinés à NYCCC (au bas mot 35 millions de dollars selon LCMG) et demande à la Banque de traiter ce dossier dans le cadre de l’initiative pour le retour des fonds volés (Stolen Asset Recovery-STAR).
En amenant l’affaire sur le terrain médiatique, Banet espère encore un règlement à l’amiable. Sa seule requête : se débarrasser de ses 20 % d’actions contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Cela lui permettrait de faire taire le mécontentement des retraités américains qui ont placé leur argent dans le fonds de pension LCMG et de mettre fin à la bataille judiciaire. Il n’est pas entendu par les dirigeants du RFC, actionnaires majoritaires, qui l’attaquent une nouvelle fois devant la cour supérieure du comité de San Francisco, juridiction abriant aujourd’hui LCMG, pour avoir encaissé des remboursements d’impôts indûment. La justice l’a condamné le 13 septembre dernier à payer 606 000 dollars à NYCCC.
L’affaire, qui ne concerne directement ni Abidjan ni Washington, n’en embarrasse pas moins les Etats-Unis. Le nouvel ambassadeur américain en Côte d’Ivoire, Wanda L. Nesbitt, ne souhaite pas s’exprimer sur un dossier brûlant susceptible de compromettre les intérêts de Cargill, la multinationale américaine qui achète une bonne partie du cacao ivoirien. La Banque mondiale, d’ordinaire plus encline à mener la lutte contre la corruption, botte, elle aussi, en touche sous prétexte qu’il s’agit d’un litige entre opérateurs privés. Alors que, même si ses statuts ne sont pas clairement définis (lire encadré page précédente), le FRC gère de l’argent public, en l’occurrence les redevances perçues sur le commerce des fèves. Selon nos informations, le département américain du Trésor tente tout de même de retracer les virements effectués sur le compte de tierces personnes aux Etats-Unis.
Un dossier qui pourrait ressortir le moment opportun. Mais pas aujourd’hui… le 4 mars 2007, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro ont signé l’accord de Ouagadougou pour relancer le processus de sortie de crise avec, à la clé, l’organisation de la présidentielle –au plus tôt au premier semestre 2008. Et au sein de la communauté internationale, on veille à ne pas anéantir un espoir réel de retour à une situation institutionnelle normale. Nouveau Premier ministre aux termes de cet accord, le chef de fils des Forces nouvelles (ex-rébellion) a néanmoins demandé en Conseil des ministres que toute la lumière soit apportée sur ce dossier. Tandis que le Président Gbagbo a demandé au procureur de la République d’Abidjan de se saisir du dossier des malversations présumées dans la filière café – cacao (quelque 400 milliards de FCFA de 2001 à 2006 selon un récent rapport de la Banque mondiale), non sans préciser qu’il ne veut pas « laisser la pagaille s’y installer ». L’Assemblée nationale va également se pencher sur la question, lors de sa session de novembre. Autant dire que l’affaire Fulton, à la veille du congrès du Rassemblement des républicains (RDR, opposition) à la mi-décembre, et d’une campagne électorale qui se profile à l’horizon, pourrait alors prendre une véritable tournure politique.

Un salaire annuel de 150 millions de Fcfa

Jean-Claude Amon (Conseiller de Gbagbo et Directeur de l’usine)

Paru dans Le patriote du 23 Octobre 2007

« C’est moi qui ai pris l’initiative de m’intéresser au projet », confie-t-il aujourd’hui. Quelques semaines auparavant, à Abidjan, un Ivoirien -dont il préfère taire le nom- lui a parlé de cette ancienne usine Nestlé en quête de repreneur. « A première vue, c’était intéressant pour la Côte d’Ivoire », raconte-t-il. Pour s’en assurer, à son retour au pays, il commande une étude de faisabilité à Hausmann-Alin Banet, le directeur de Lion Capital Management Group (LCMG), -rencontré au cours du même séjour aux Etats-Unis- après avoir obtenu l’avale du Fonds de régulation et de contrôle (FRC).
Le projet semblant convaincant, l’idée de créer la New York Chocolate and Confections Compagny (NYCCC) devient réalité et, en mars 2004, le conseil d’administration nomme Jean-Claude Amon directeur général par intérim. A priori, ce « technocrate » -comme il se définit lui-même -, ancien consultant pour la Banque africaine de développement (BAD), ne connaît pas le monde du cacao et n’a jamais dirigé une usine. « J’avais les compétences requises pour le lancement d’une société », se défend-il aujourd’hui. Reste que le conseil d’administration a régulièrement prolongé son mandat, et que Jean-Claude Amon a accepté.
Accusé, dans la presse ivoirienne, de s’être offert une retraite dorée aux Etats-Unis sur les deniers de son pays, Jean-Claude Amon se dit «très à l’aise sur le sujet ». Son salaire annuel brut de 300 000 dollars et sa voiture de fonction –une Mercedes E 320 « quatre roues motrices » achetée 58 000 dollars- sont prévues par contrat. Quant à sa maison de Syracuse (60 km de Fulton, dans l’Etat de New York), payée 429 000 dollars, où il vit avec son épouse et ses quatre enfants, il assure l’avoir financée lui-même, grâce à un emprunt de 327 000 dollars contracté en son nom. En contrepartie, il dit avoir reçu de NYCCC des indemnités mensuelles de 3 200 dollars.
«Je n’ai jamais adhéré à aucun parti, je n’ai jamais fait de politique », assure ce diplômé d’un master de l’université de Syracuse, avant de faire allégeance au chef de l’Etat en précisant qu’il a « toujours suivi le parcours de Laurent Gbagbo » et qu’il partage « ses idées et principes politiques sur la Côte d’ivoire ». Aujourd’hui, Jean-Claude Amon est aux Etats-Unis, où il est retourné pour des raisons familiales après six mois passés en Côte d’Ivoire. Son visa de travail ayant expiré, il dit ne plus diriger l’usine, et prévient : «Je ne fais pas une fixation sur la reconduction de mon contrat, je nourris de nombreux projets en Côte d’Ivoire ».
Marianne Meunier

lundi 22 octobre 2007

Gbagbo et le scandale du café-cacao

“Pourquoi seulement maintenant ?”

Une correspondance de Sansan Kouadio

lundi 22 octobre 2007 - Par 24 Heures

Les Ivoiriens ont suivi avec beaucoup d’attention l’interview que la RTI a bien voulu accorder au chef de l’Etat ce 17 octobre 2007.Toute la Côte d’Ivoire à cette occasion a été édifiée sur la capacité ou non du FPI à gérer la Côte d’Ivoire.Notamment en ce qui concerne la filière café-cacao.Un secteur honteusement pillé par une bande de refondateurs à l’appétit pantagruélique.Cherchons donc à comprendre pourquoi le Président Gbagbo a brusquement décidé d’ouvrir les yeux après sept années de politique de l’autruche sur ce qui apparait aujourd’hui comme le plus grand scandale en Côte d’Ivoire après 47 ans d’indépendance.La décision du chef de l’Etat d’ouvrir une enquête sur la gabegie qui a cours dans la filière, se heurte notamment à un certain nombre de constats qui permettent de douter de la réelle volonté du chef de l’Etat de sévir contre les bandits à col blanc qui ont jonglé avec les milliards générés par le principal produit d’exportation de la Côte d’Ivoire : pourquoi seulement maintenant ? Osera t-il frapper ses plus proches collaborateurs si l’enquête démontrait leur implication dans le scandale ? Peut-on faire confiance à la Justice ivoirienne dans un secteur où elle s’est plus d’une fois discréditée ? Pourquoi seulement maintenant ? Le Président Gbagbo a mis du temps à se décider à agir parce que d’abord, a-t-il affirmé devant toute la Nation, la gestion de la filière est une affaire privée.A l’en croire, la seule préoccupation de l’Etat de Côte d’Ivoire, c’est l’impôt prélevé sur le produit ; le droit unique de sortie (DUS) qui oscille entre 250 et 260 milliards de FCFA.L’impôt prélevé, le reste est une affaire privée ! Mais, bien entendu, la filière étant un secteur stratégique, il fallait se résoudre enfin à agir… Les Ivoiriens ont-ils gobé cette explication ? Il faut croire que non.Souvenons-nous de ce que, en octobre 2003 déjà, lors d’un séminaire qui avait pour thème « Diagnostique et perspectives de la filière café-cacao par les producteurs », à Yamoussoukro, les planteurs, inquiets de la mauvaise gestion des structures de la filière, ont tiré la sonnette d’alarme.A l’issue des travaux qui ont sanctionné le séminaire, les conclusions ont mis en lumière les dangers qui guettent ce secteur vital et ont tenté d’y apporter des solutions.L’Etat de Côte d’Ivoire représenté par le ministre de l’Agriculture Amadou Gon qui présidait le séminaire et le premier ministre Seydou Elimane Diarra qui en assurait le parrainage, ont reçu les résultats des travaux.L’Etat était donc présent.Comment peut-on parler de gestion privée quand parmi les structures de la filière, il existe l’Autorité de régulation du café-cacao (ARCC) qui est une société d’Etat ? Mieux, tout le monde sait que dans toutes les structures de la filière, siègent dans les conseils d’administrations des agents de l’Etat dont certains ont un droit de veto lors des réunions.Là encore l’Etat est présent.Le plus beau, c’est que depuis 2006, par le décret N° 2006 du 24 février 2006 le Président Gbagbo a lui-même en personne institué un comité chargé de l’examen et du suivi des projets et programmes de la filière café-cacao et fixant les modalités de décaissement des redevances « FDPCC-investissements » et « réserve de prudence ».En clair, face à la gabegie qui a cours dans la filière, le chef de l’Etat a décidé de retirer la gestion des fonds aux responsables de structures pour les confier à l’ARCC, société d’Etat, sous haute surveillance d’un comité interministériel.Il savait donc parfaitement ce qui se passait dans la filière.On ne peut alors expliquer son absence de réaction face aux indélicatesses par le souci de ne pas céder à la rumeur.D’ailleurs, le même 24 février par le décret N° 2005, il s’est permis de prolonger pour un an supplémentaire, le mandat des administrateurs du FDPCC.Le chef de l’Etat l’aurait-il fait si en réalité le FDPCC était exclusivement assujettie à une gestion privée ? La vérité, c’est que le Président aurait pu depuis longtemps agir s’il l’avait réellement voulu.Nous pensons que sa réaction ces jours-ci, n’est due qu’à l’ampleur du scandale sur le faramineux détournement orchestré par les responsables du FRC suivi d’une opération de blanchiment maquillé de façon maladroite par le prétendu achat d’une usine à Fulton aux Etats-Unis.La dimension internationale qu’a prise cette affaire, la saisine de la banque mondiale et du FMI par des victimes, la perspective de procès aux USA, ont contraint le chef de l’Etat à se secouer pour éviter d’être abondamment éclaboussé par cette affaire.Dans la foulée, il s’est cru obligé d’anticiper un certain nombre de mesures qui, immanquablement devraient être prises par la suite.Osera t-il frapper ses plus proches collaborateurs si l’enquête démontrait leur implication dans le scandale ? L’affaire devient intéressante quand on regarde la qualité de ceux qui sont cités en première ligne dans les différents scandales.Pour ce qui concerne l’usine de Fulton, les poissons sont énormes.La présidence du conseil d’administration du FRC, Angeline Kili est une privilégiée de la Cour présidentielle.Elle mène dit-on grand train de vie et a une relation particulière avec le président du FPI (parti du Président Laurent Gbagbo).La frapper serait de toute évidence, toucher Affi N’Guessan.Osera t-on frapper le FPI à la tête ? Le directeur général du FRC, Firmin Kouakou, est le directeur de campagne du candidat Laurent Gbagbo à Bouaflé.Bien entendu, par sa fonction, il est au cœur du scandale.De même Amon Jean-Claude, conseiller spécial du chef de l’Etat, est cité dans cette sale affaire.Le Président Gbagbo acceptera t-il une auto flagellation ? Ainsi, dans les autres structures de la filière, notamment au FDPCC, on avance d’énormes détournements de fonds et de scabreuses acquisitions d’entreprises qui méritent que l’on s’y penche.Qui sont les actionnaires des sociétés FOREXI, SIFCA-COOP, CORI, COCO SERVICES, MOTORAGRI, TABAGNE CHAMPAGNE, ROUGER-PHARMA, etc.rachetées à tour de bras par Amouzou ? Pourquoi de hauts cadres du FPI comme Zoungrana Placide, directeur de campagne du Président Gbagbo à Toumodi, sont cités comme figurant sur une liste de présumés complices de détourneurs de fonds ? Si Henri Amouzou est dans le viseur, on n’hésite pas à affirmer que cet homme a dû sa longévité et son impunité au fait de sa grande propension à sortir généreusement d’importants fonds pour de très hauts responsables dans l’entourage du Président.Quelques fois, parmi des intimes du chef de l’Etat.L’arrêter pourrait actionner une véritable bombe qui exploserait au cœur du pouvoir FPI qui se passerait bien, à cette période de campagne, d’une telle publicité.Peut-on faire confiance à la Justice ivoirienne dans un secteur où elle s’est plus d’une fois discréditée ? Nombreux sont les planteurs qui sont sceptiques quant aux résultats d’une enquête diligentée par le Procureur de la République.Depuis pratiquement trois ans, des procès en cascade sont intentés avec tous les arguments juridiques pour démettre Henri Amouzou.Face aux échecs successifs enregistrés, d’aucuns ont fini par conclure à une implication de l’appareil judiciaire dans le non aboutissement des poursuites contre le super-patron de la filière.Il se raconte que d’étourdissantes sommes d’argent circulent au Palais chaque fois qu’il s’agit de la filière café-cacao.L’appareil judiciaire se résoudra t-il enfin, avec ce feu vert du chef de l’Etat, à mettre en toute conscience, les pieds dans le plat ? Le procureur de la République fera t-il mentir tous ceux qui pensent qu’il n’aura pas le courage de frapper des hommes du pouvoir ou des amitiés personnelles que l’on lui soupçonne dans la filière café-cacao ? Le président Gbagbo est dans la quadrature du cercle.Ne pas aller au bout de la logique de la sanction des cadres malhonnêtes pourrait lui être très préjudiciable.Déjà, ses adversaires politiques se frottent les mains et affûtent leurs armes devant l’ampleur de ce scandale sans précédent.Or, agir sans aucune mesure, pourrait frapper son parti au plus haut niveau, au risque d’y provoquer une crise interne.Les adversaires internes d’Affi N’Guessan jubilent déjà.Et du côté des militants, on s’offusque de cette boulimie des cadres du FPI et de leur train de vie insolent, alors que des milliers de jeunes désargentés, sans emploi ou au chômage, qui ont servi de chair à canon au plus fort de la crise ne savent même plus à quel saint se vouer.

Scandales financiers dans la filière café-cacao - Le procureur demande la suspension des dirigeants

lundi 22 octobre 2007 - Par 24 Heure

Une semaine après la saisine du chef de l’Etat, la machine judiciaire est en marche. Les dirigeants du FDPCC, structure de gestion de la filière café-cacao, ont été entendus par la police économique.Les officiers de la police économique sont sur le coup.Instruite par le procureur de la République, la police interroge depuis quelques jours les gros bonnets de la filière café-cacao.Une semaine après la saisine du procureur par le chef de l’Etat, la machine judiciaire semble être en marche.Selon une source proche du dossier, tous les grands patrons de deux structures de gestion de la filière sont passés tour à tour pour être entendus sur les cas de détournements constatés.Ainsi, Angeline Kili, la présidente du conseil d’Administration du FRC, et Firmin Kouakou, le directeur de cette structure, ont-ils été aperçus dans les locaux de la police économique sis au Plateau le samedi dernier.Les auditions ont débuté le vendredi dernier par les dirigeants du FDPCC.Quant à ceux de la BCC, leur audition est prévue dans les jours à venir.Les dirigeants de la filière café-cacao déjà entendus ont été aussi interrogés par les officiers.Ces dépositions sont en fait le premier volet de l’enquête entamée par le procureur de la République, Raymond Tchimou.Pour avoir les coudées franches dans la conduite de son enquête, le procureur, selon certaines sources, a fait prendre par ordonnance du tribunal une mise sous administration provisoire » les organes impliqués dans la gestion de la filière.En clair, Raymond Tchimou avec la caution du palais, a suspendu tous les responsables de la filière.C’est une mesure conservatoire et obligatoire pour lui permettre d’éviter d’être contrarié dans sa démarche par ces derniers.« C’est pour éviter par exemple qu’il tombe sur des dirigeants qui ne soient coopératifs et qui pourraient par exemple dissimuler des preuves au procureur », nous a expliqué une source anonyme, proche du dossier.Il faut rappeler que face aux nombreux scandales financiers qui secouent la filière, le chef de l’Etat a saisi, il y a une semaine, le procureur de la République afin qu’il fasse toute la lumière sur l’acquisition de sociétés et les flux financiers qui y ont cours.Hervé Akaché

Lion Capital Management contre la Cote D'Ivoire et le FRC

Lire la plainte de Lion Capital Management contre la Cote D"Ivoire et FRC

vendredi 19 octobre 2007

Venance Konan (journaliste écrivain) : “Ecole assassinée, administration tuée, l`éthique et la morale qui désertent, sort des paysans, Gbagbo s`en fou


Le Nouveau Réveil - N°1749 - vendredi 19 octobre 2007

Laurent Gbagbo a parlé le mercredi soir. Et il a achevé de convaincre tous ceux qui avaient encore des doutes, sur son incompétence pour diriger un pays comme la Côte d'Ivoire, et surtout sur son mépris envers les Ivoiriens. Prenons quelques uns des points qu'il a abordés dans son intervention du mercredi. Prenons la filière du cacao qui est pillée par une bande d'êtres malfaisants. Que dit-il ? "Si la filière est mal gérée, ça ne regarde pas l'Etat et ce n'est pas l'argent de l'Etat qui est dilapidé. Nous, nous retirons, nous l'Etat, notre impôt. 250 milliards en 2005, 254 milliards en 2006. C'est ça qui est dans le trésor et c'est ça que nous dépensons. Le reste appartient à ceux qui gèrent… Aujourd'hui, avec la réforme que nous avons faites, nous prenons nos impôts et le reste regarde ceux qui gèrent la filière". En clair, "dès lors que j'ai ma part, le reste ne me concerne plus. Si on vous vole, c'est votre problème". Alors, une bande d'aigrefins qui ne sait pas comment pousse un pied de cacao peut voler des milliards aux paysans, en les laissant vivre dans la misère la plus noire, celui qui se dit notre chef nous dit qu'il s'en fout. Au moins il est franc. Lorsque cet homme était dans l'opposition, il s'est battu de toutes ses forces pour que la Caisse de stabilisation soit démantelée. Parce qu'il disait que c'était la caisse noire des barons du régime. Mais sait-il au moins que c'est avec l'argent accumulé par cette Caisse que toutes les routes qui partent de Gagnoa ont été bitumées, qu'il a pu bénéficier de bourses lorsqu'il allait à l'école, et qu'il bénéficiait du logement gratuit lorsqu'il enseignait ? Quel résultat a-t-on atteint avec sa réforme ? Une bande d'analphabètes aux grands chapeaux et d'anciennes secrétaires s'est accaparée les ressources des paysans qu'ils dilapident aux quatre coins du monde. Et le chef ( ?) de l'Etat dit qu'il n'est pas concerné. Or, c'est lui qui les a nommés, et c'est lui qui les maintient envers et contre la volonté des vrais paysans. N'est-ce pas en réalité parce qu'il les couvre ? Et pourquoi les couvrirait-il s'il n'avait pas lui-même des intérêts dans cette histoire ? Paysans et fils de paysans ivoiriens, vous savez maintenant à quoi vous en tenir. Votre sort n'intéresse pas du tout M. Gbagbo. Que dit Laurent Gbagbo des concours et examens devenus tous payants ? "Je suis au courant de tout ça. C'est une tradition de la Côte d'Ivoire. Alors moi, comme je n'ai pas passé de concours pour entrer à l'ENA ni à la police, je ne peux pas dire si c'est vrai ou faux. Mais je ne le nie pas. Si tout le monde en parle, il doit y avoir du vrai là-dedans… Et même ce sont les élèves eux-mêmes qui cherchent des gens à corrompre. Si du côté de ceux qui passent les examens, il y avait moins de demandes de parapluie, il y aurait peut-être moins de corruption. Mais je vous dis, quand il y a la guerre, tout se déglingue". Et voici comment le chef (?) de notre Etat a résolu un des problèmes les plus graves de notre société. "Ca existe peut-être mais qu'est-ce que vous voulez que je fasse, moi ? Je ne passe pas d'examen". Peut-on autant mépriser son peuple ? Mais comprenez bien que ce n'est pas tant que M. Laurent Gbagbo pense que ce problème soit insoluble. Non ! Tout simplement, il ne voit pas pourquoi il chercherait à régler un problème qui ne le touche pas directement, ni un de ses proches. Et c'est ainsi qu'il a toujours traité tous les problèmes qui se posent aux Ivoiriens. Il dit "ce n'est pas normal !", et pour lui l'affaire est terminée comme ça. Parce qu'en réalité, il se moque totalement du sort des Ivoiriens. Du moment que lui et les siens vivent bien, tous les autres n'ont qu'à faire comme ils veulent. Ce n'est pas son problème. L'école assassinée ? Ses enfants ne vont pas à l'école ici. L'administration qui est tuée, il s'en fout. Le culte à la médiocrité qui est devenu la règle, il s'en moque. L'éthique et la morale qui ont déserté le pays, il s'en fout totalement. C'est comme le sort des paysans. Il n'est pas concerné. Et que nous dit-il à propos de son fonds de souveraineté ? "Le train de vie de l'Etat a diminué. D'abord, je n'engage plus de coût pour organiser des fêtes. Je suis sur ce point-là celui qui dépense le moins. Je suis de tous les chefs d'Etat de la Côte d'ivoire celui qui a le plus petit budget de souveraineté : cinq milliards". Donc tous les Ivoiriens ont eu des hallucinations lorsqu'ils ont lu les différents budgets de souveraineté votés par l'Assemblée depuis que M. Gbagbo est au pouvoir, qui avaient commencé à 27 milliards, puis sont montés à 37 milliards. Aujourd'hui, puisqu'il n'y a plus d'Assemblée, le chef ( ?) de l'Etat fixe son budget de souveraineté à sa guise. Et nous avons eu des hallucinations lorsque nous avons lu le papier publié par Mamadou Koulibaly dans Fraternité Matin qui donnait les différents budgets de souveraineté de la présidence et de la primature. D'où vient le chiffre jamais démenti de plus de 60 milliards ? N'insistons pas dessus. Nous avons aussi eu des hallucinations lorsque nous croyions avoir vu beaucoup d'argent gaspillé à l'enterrement du père du chef ( ?) de l'Etat. Et les véhicules 4X4 que la présidence distribue à gauche et à droite sont également les fruits de notre imagination. Des membres de son cabinet ne se baladent pas en Porsche et Hummer. Et les millions qui disparaissent dans des hôtels de lux à Paris ? Et les maîtresses dans les voitures de luxe ? On a rêvé quand on a cru les avoir vus.
Nous avons aussi eu des hallucinations lorsque nous avons lu que notre pays produisait plus de 80 000 barils de pétrole par jour. Le chef ( ?) dit qu'on n'en produit que 50 000. Pareil lorsque nous avons lu dans les journaux les explications de la direction des impôts qui tentait laborieusement de nous faire comprendre qu'avec la réforme de l'impôt, seuls ceux qui gagnent plus de 600 000F paieront plus d'impôts. Laurent Gbagbo dit qu'il n'y a aucune augmentation des impôts. Donc, si nous constatons une augmentation d'impôt sur nos bulletins de salaire, nous sommes en droit de nous plaindre, chef ?
Notre chef ( ?) de l'Etat nous a aussi dit que toutes les enquêtes ont abouti depuis qu'il est président. Chouette ! Qu'il nous dise donc qui a tué Robert Guéï et sa famille, Téhé Emile, Benoît Dacoury-Tabley, Camara H, l'étudiant Habib Dodo, Badolo le jardinier de M. Allassane Ouattara. On va enfin savoir qui a massacré plus de 120 personnes les 25 et 26 mars 2004, qui a permis aux déchets toxiques de parvenir en Côte d'Ivoire et tuer une quinzaine de personnes. Monsieur le président, nous attendons que vous nous éclairiez. Concernant les travaux pharaoniques de Yamoussoukro, Laurent Gbagbo a dit qu'il construit pour cent ans. Je crois que mieux que tout autre exemple, ces travaux expriment tout le mépris que le chef ( ?) de l'Etat a pour les Ivoiriens. Les enfants s'entassent par quatre sur des tables bancs prévues pour deux dans les écoles, Laurent Gbagbo s'en moque. L'université est devenue pire que la gare d'Adjamé ? Ceux qui ne peuvent se faire soigner dans les cliniques privées meurent dans les hôpitaux publics parce qu'il y a aucun matériel ? Les routes de Côte d'Ivoire sont toutes dégradées ? Les rues d'Abidjan sont devenues impraticables ? La lagune se meurt ? On n'arrive pas à ramasser les ordures à Abidjan ? Laurent Gbagbo s'en moque complètement. Il construit pour cent ans ! Que construit-il ? Pas des écoles, que l'on peut aussi construire pour cent ans, pas des routes, pas des hôpitaux, non ! Il construit des palais. A côté de ceux qu'Houphouët-Boigny a laissés et qu'il a abandonnés à la ruine. Franchement, dites-nous, Monsieur Gbagbo, qu'est-ce que les Ivoiriens ont à faire du plus grand palais de l'Assemblée d'Afrique ? Sommes-nous le pays le plus peuplé d'Afrique ? Sommes nous le plus puissant ? Non ! Monsieur a vu qu'il y a de l'argent dans les caisses. Et il faut qu'il le dépense. Et comme le sort des Ivoiriens est le cadet de ses soucis, il préfère, en bon roi nègre, construire les choses les plus inutiles et les plus chères. Et pour mieux nous montrer à quel point il se fiche de ce que nous pouvons devenir ou ce que nous pouvons penser, il ajoute un sénat. Dano Djédjé a récemment dit dans une interview dans Fraternité Matin qu'il avait été prévu de construire un conseil économique et social, mais que Laurent Gbagbo avait exigé que l'on construise un sénat, la seconde chambre de notre parlement. Or la constitution est claire et sans ambiguïté. Le parlement ivoirien est constitué d'une seule chambre appelée assemblée nationale. D'où sort cette histoire de sénat ? De la volonté d'un homme de gaspiller l'argent des Ivoiriens en les narguant. S'il construit des écoles ou des hôpitaux, les Ivoiriens les utiliseront. Or un sénat non prévu par la constitution ne sert absolument à rien. La meilleure façon de gaspiller de l'argent n'est-elle pas d'acheter ou de construire des choses qui ne servent strictement à rien ? Gbagbo savait que personne ne parlerait. Depuis quand les ivoiriens ont parlé quand on les prend pour des imbéciles ? Effectivement, avez-vous entendu un seul ivoirien, un seul élu, un seul de nos leaders politiques de l'opposition parler de cela ? Pour pasticher un chanteur de zouglou, "qu'avons-nous fait au bon Dieu pour mériter un tel sort ?" Qu'avons-nous fait à Gbagbo pour qu'il nous fasse souffrir de cette façon ? Parce que la réalité est qu'il a la possibilité d'alléger la souffrance des Ivoiriens. En ne construisant pas ces palais ridicules par exemple. Mais sans doute par sadisme, il préfère les laisser souffrir en jetant leur argent par la fenêtre. C'est bien fait pour nous. Ca nous apprendra à être aussi amorphes et aussi couards.
Laurent Gbagbo dit que l'élection qui l'a amené au pouvoir est la meilleure que l'on n'ait jamais organisée dans ce pays. Bien sûr, puisque ça l'a porté au pouvoir. Toutes les personnes qui sont mortes à l'occasion de cette élection n'ont eu que ce qu'elles méritaient. Je crois qu'après avoir écouté Laurent Gbagbo le mercredi soir, tous les ivoiriens ont enfin compris que le bagage qu'ils lui ont donné est trop lourd pour lui. Ce qui reste à faire est de l'en décharger.
Venance Konan
email : venancekonan@yahoo.fr

L`Etat et paysans, tous deux responsables de la mauvaise gestion


Le Nouveau Réveil - N°1749 - vendredi 19 octobre 2007


D
ans son adresse à la nation, mercredi dernier, le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, s'est joué du peuple ivoirien. En tenant, sur la gestion scandaleuse de la filière café-cacao, des propos dénués de toute réalité. En effet, face à l'échec de la reforme dudit secteur, il n'a trouvé à dire voire à redire que d'attribuer la responsabilité aux pauvres paysans. Qui, après avoir accepté par ignorance ou snobisme, de se faire miroiter un pouvoir qui ne leur a jamais été octroyé ou redonné (c'est le terme approprié), sont aujourd'hui contraints de payer le lourd tribut de leur moindre vigilance. Depuis la fin de la campagne présidentielle de 2000. A dire vrai, le pouvoir n'a jamais lâché la filière café-cacao. Qu'il continue de chercher à contrôler. Ce secteur pourvoyeur de fonds est dirigé au quotidien par des organes tels que le Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café-cacao (FDPCC), le Fonds de régulation et de contrôle du café et du cacao (FRC), la Bourse de café-cacao (BCC), l'Autorité de régulation café-cacao (ARCC)… La dernière structure est étatique. A ce niveau donc, tous trouvent normal que l'Etat y ait une mainmise totale. Puisqu'elle fait partie des organes étatiques. Concernant le FDPCC, la BCC le FRC, la mauvaise informtion a toujours circulé à leur sujet. On n'a cessé de faire croire que ces organes sont privés et que par conséquent ce sont les producteurs de café-caco qui ont eu la gestion du quotidien. Mais ce qu'on ne dit pas, c'est que le FDPCC, la BCC, le FRC ont dans leurs conseils d'administration respectifs des représentants de l'Etat ivoirien. D'autant que la filière fonctionne sous une double tutelle ; le ministère de l'Economie et des Finances (tutelle financière). En sus, aucun fonds ne peut être décaissé pour une opération d'achat sans la signature des deux (2) ministères, membres (à part entière du gouvernement de Côte d'Ivoire). Qui rendent compte au premier ministre qui, à son tour, tient le chef de l'Etat informé du fonctionnement de la reforme de la filière. Laurent Gbagbo ne saurait cacher la vérité aux Ivoiriens en jetant l'opprobre sur le monde paysan. Qui, en toute sincérité, n'a jamais eu à gérer tout seul et en toute autonomie le secteur dont les ressources ont servi à financer à hauteur de plus de 250 milliards la guerre contre la rébellion d'alors. Ainsi, le pouvoir Gbagbo et les paysans aujourd'hui désillusionnés sont comptables de la mauvaise gestion de la filière. Puisque pendant qu'un groupuscule de planteurs, bras séculier du régime, s'embourgeoise " sauvagement ", la majorité productrice de la première richesse du pays croupit dans la misère. Une des preuves que l'Etat est impliqué dans la gestion de la filière, ce sont la création et les fonctions attribuées au comité de pilotage. En effet, cette structure n'avait de compte à rendre qu'au chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. C'est d'ailleurs après ce comité qu'est né un autre chargé du suivi et de validation des projets et programmes de la filière café-cacao que préside le secrétaire exécutif de l'ARCC, structure hautement étatique. Alors, peut-on après toutes ces informations, raconter aux Ivoiriens que la mauvaise gestion de la filière est seulement imputable aux paysans ? Bien sûr que non quand on n'ignore pas que les assemblées générales électives des structures susmentionnées ne peuvent se tenir qu'avec l'accord des ministères de tutelle. Par ailleurs, tous ces procès contre le FDPCC n'ont lieu que parce que le chef de l'Etat refuserait de signer un décret qui proroge le mandat officiellement, des membres du conseil de gestion. Et puis, tous les dirigeants des organes cités plus haut ne se plaisent-ils pas à déclarer qu'ils sont à leur poste grâce à un décret de Gbagbo ? Vraiment, trop de contrevérités qui déshonorent la Côte d'Ivoire.
C. Kwagne

mardi 16 octobre 2007

Filière café-cacao : Etats-Unis

Politique Publié le: 12/10/2007
Filière café-cacao : Etats-Unis
Voici les photos de l’usine de chocolat de Fulton

paru

Un investissement pour rien. En effet, l’usine de chocolat de Fulton n’a jamais fabriqué une barre de chocolat. Et pourtant ce site existe. Cette usine achetée à plusieurs dizaines de milliards de Fcfa en décembre 2003 aux Etats-Unis par le FRC (Fonds de régulation et de contrôle du café et du cacao) avec l’argent des producteurs, n’a jamais été productive. L’argent des planteurs n’a donc servi à rien. Ces milliards ont disparu entre Abidjan et New York. Pour beaucoup d’observateurs, cette affaire sent le blanchiment d’argent. Et l’on n’hésite pas à pointer un doigt accusateur vers M. Firmin Kouakou, DG du FRC, Angeline Kili, PCA du FRC tous deux du FPI.
Quant à M. Jean Claude Amon, conseiller du président Laurent Gbagbo, il a été nommé le 02 mars 2004, administrateur de cette usine. Les Américains, par le biais de Lion Capital, fonds de pension basé en Californie, face au flop de cette affaire veulent récupérer les 20% qu’ils détiennent dans l’actionnariat. Le préjudice subi par ces retraités américains avoisine les 40 millions de dollars. Ils ont à cet effet, sollicité l’intervention du président Laurent Gbagbo et de la Banque mondiale afin d’entrer en possession de leur dû. Surtout que l’usine n’est pas fonctionnelle. Ces images son t une illustration de cet autre scandale financier qui éclabousse le régime en place. La broussaille et la rouille montrent bien qu’il n’y a aucune activité du FRC à Fulton et que les cents milliards ont pris d’autres directions. Le chefde l’Etat, par un communiqué annonce avoir réquis le Procureur pour diligenter une enquête sur le scandale.

Nous y reviendrons.

Jean Eric ADINGRA

Achat de l`usine de chocolat aux Usa par le FRC / Réponse aux articles de media: “Il n`y a jamais eu de détournement de 100 milliards par le FRC”

mardi 16 octobre 2007

Le Nouveau Réveil - N°1746 - mardi 16 octobre 2007

D
ans le journal "LE PATRIOTE" numéro 2379 du Vendredi 7 Septembre 2007, il est apparu un article intitulé : "Filière café-cacao: Usine de Fulton aux USA. LE REGIME FPI SOUPçONNE DE BLANCHIMENT D'ARGENT". Ce journal indique que la source de l'article en référence est RFI. Si tel est le cas, nous ne pouvons que déplorer les fausses informations non vérifiées diffusées par la radio internationale d'un grand pays. Par la suite, d'autres journaux locaux dont notamment "Le Réveil" et "24 heures", se sont emparés du sujet pour amplifier les accusations gratuites.
Compte tenu de l'importance de la filière café-cacao pour la Côte d'Ivoire et du contenu des articles de différents journaux qui ne cessent de publier des mensonges organisés, il nous apparaît nécessaire de rétablir la vérité des faits. Tous ces journaux qui s'acharnent sur un sujet pour lequel ils n'ont pas tous les éléments, ont réussi à ébranler 1'émotion des producteurs de la filière café-cacao avec de gros titres sans substance, mais lorsque la vérité des faits sera connue, la paix sera au rendez-vous pour aller de l'avant. Nous devons affirmer qu'il s'agit d'une manipulation d'opinion nationale et internationale contre le Président Laurent GBAGBO et également d'un chantage ("blackmail") dont on connaît la source et les motivations, puisque les différents journaux mentionnent clairement l'origine de ces fausses informations.
VOICI LA VERITE DES FAITS
Nous ne sommes pas surpris de l'orientation sensationnelle de certains titres et articles de journaux, ainsi que de certaines diffusions de radio, mais il est inconcevable d'imaginer et d'affirmer pour un seul instant que le Président Laurent GBAGBO, après avoir remis la gestion de la filière café-cacao aux producteurs, puisse s'inscrire dans un schéma de blanchiment d'argent, et de surcroît, aux USA, pays où la législation est en avance. II est également inconcevable qu'un doyen de la filière café-cacao, Yallé Agbré, qui a passé toute sa carrière de plus de 30 ans au service des intérêts des producteurs de café-cacao de Côte d'lvoire aux USA et sur la scène internationale, puisse s'inscrire dans un schéma de blanchiment d'argent.
Vers la fin du dernier trimestre de l'année 2003, le Fonds de Régulation et de Contrôle café-cacao (FRC), s'est engagé dans un projet d'investissement à Fulton, dans I'Etat de New York, pour l'acquisition de l'ancienne usine de Nestlé pour la fabrication de chocolat. La propriété d'une usine de fabrication de chocolat par les producteurs de Côte d'Ivoire sur le marché américain présente des atouts indescriptibles non seulement pour le pays, mais également pour toute la filière café-cacao, notamment pour l'accès au marché du plus grand pays importateur de cacao et consommateur de chocolat, mais aussi et surtout pour les échanges de technologie, de financement et les techniques de gestion des matières premières pour l'amélioration du revenu des producteurs. La mise en oeuvre du projet dans un contexte de crise politique et militaire présentait en 2003 des contraintes de prises de décisions. En vue de mieux apprécier l'opportunité qui se présentait, le FRC avait sollicité les services de Lion Capital Management Group (LCM), société dirigée par Ousmann-Alain Gbané, maintenant connu sous le nom de Hausmann Banet, pour une étude de rentabilité et de faisabilité. Mais les choses se sont précipitées lorsque Nestlé a mis l'usine en ventes aux enchères, avant la finalisation de l’étude commanditée. En raison des avantages initialement identifiés, le FRC est resté partant pour le projet, en s'appuyant sur les services de LCM de Hausmann Banet (Ousmann-Alain Gbané). A l'annonce de l'initiative du FRC, le nom de la Côte d'lvoire a rejailli favorablement dans la localité où se trouve l'usine, à Fulton, dans le Comte d'Oswego, Etat de New York aux USA. La société New York Chocolate and Confections Company (NY3C) a été créée en Octobre 2003 sous le droit américain pour formaliser le projet à travers les services de Hausmann Banet, qui a profité de l'occasion pour inscrire la nouvelle société comme s'il en était le propriétaire à 100%. Cette anomalie avait été corrigée lorsque le FRC avait admis la répartition des parts de la société à concurrence de 80% pour le FRC et 20% pour LCM, mais LCM, a travers Hausmann Banet, a continué d'argumenter que la société lui appartenait à 100%, ce qui a créé un conflit qui s'est terminé en justice dans I'Etat de Delaware où la société avait été enregistrée. Le juge de Delaware, dans une décision du 22 Janvier 2007, a conclu que la répartition des parts de la société était de 80% pour le FRC et de 20% pour LCM, et valide le Conseil d'Administration que Hausmann Banet refusait de reconnaître. II convient de préciser comme fait important que LCM a fourni des prestations de services pour lesquels le FRC a tout payé et tout remboursé. Les preuves des différents paiements a LCM, de même que celles de I'utilisation des fonds décaissés par le FRC, existent bel et bien dans les états financiers audités de l'usine. L'argent investi par le FRC a été utilisé pour les besoins de l'usine. En général, lorsqu'une société est constituée aux USA, un compte bancaire doit être ouvert pour recevoir les fonds de la société. Dans le cas de l'usine de Fulton, lorsque LCM avait constitué New York Chocolate, cette procédure n'avait pas été observée par Hausmann Banet.
Le Conseil d'Administration de New York Chocolate and Confections Company a été mis en place en Mai 2004. A cause du retard dans la mise en place des organes de gestion de NY3C et en raison du refus de LCM de soumettre tous les justificatifs des dépenses facturées, le FRC avait décidé d'utiliser les services de I.C.Trading au début de l'année 2004, pour payer les factures urgentes de réhabilitation de l'usine y compris les requêtes de LCM, ainsi que pour l'acquisition des équipements dont le délai de livraison était plus long. L'utilisation des services de I.C. Trading s'est limitée dans le temps, et lors du procès de DELAWARE, tous les justificatifs de paiement des factures avaient été fournis par I.C. Trading, ce qui n'était pas le cas pour LCM de Hausmann Banet. II n'y a jamais eu de détournement de 100 milliards par le FRC et il n'y a jamais eu de transfert de 100 milliards aux USA par le FRC, comme I'affirment certains journaux manipulés, qui sont incapables d'en apporter la preuve. Les paiements directs et remboursements effectués pour l'usine de Fulton par le FRC pour le compte de LCM de Septembre à Octobre 2003 d'une part, et par I.C. Trading de Janvier à Juin 2004 d'autre part, s'élèvent à 4.137.900 dollars, (Quatre Millions Cent Trente Sept Mille Neuf Cents Dollars) et Hausmann Banet ne peut nier avoir reçu ces paiements et remboursements sur le compte de Lion Capital Management LLC numéro 3110803453 de Repulic Bank.
En Juillet 2004, l'usine de Fulton a ouvert son propre compte de société à la KEYBANK à Fulton et ceci peut être vérifié aisément. Depuis ce temps, ni LCM, ni I.C. Trading ne sont intervenues comme intermédiaires pour le paiement des factures de New York Chocolate and Confections Company (NY3C).
Depuis Avril 2006, un cabinet d'avocat de premier rang est utilisé pour sécuriser davantage les fonds destinés au paiement des factures de l'usine, sous la supervision des autorités compétentes.
En ce qui concerne le fonds de pension tant mentionné dans les journaux, il appartient à LCM de dire à ses clients américains où est passé leur argent, car tous les investissements dans le cadre de l'usine de Fulton à ce jour ont été effectués entièrement par le FRC (la partie ivoirienne), sans aucune contribution financière ni de LCM, ni de Hausmann Banet, ni de quelque fonds de pension que ce soit. VOICI LES MOTIVATIONS DES DIFFAMATIONS ET DU CHANTAGE. En Octobre 2006, à la suite des investissements du FRC pour l'usine de Fulton, des crédits d'impôts au titre de l'année fiscale 2004, ont été octroyés à l'usine de Fulton par I'Etat de New York pour un montant de $565,479 (Cinq Cent soixante Cinq Mille Quatre Cent Soixante Dix Neuf Dollars). Le chèque de cette remise d'impôts a été envoyé en Californie, à l'adresse de Hausmann Banet, qui s'était inscrit lors des formalités administratives, comme le contact qui devait recevoir ce chèque. Lorsqu'il a refusé de retourner la somme, une plainte a été déposée par les avocats de l'usine de Fulton contre LCM et Hausmann Banet. Malgré leur campagne médiatique dans certains journaux, LCM et Hausmann Banet ont été condamnés par la Cour de Californie à restituer la somme d'un montant total de 606.299 dollars (Six Cent Six Mille Deux Cent Quatre Vingt Dix Neuf dollars). La décision du juge de Californie indique que la conduite de Hausmann Banet était "obstinée, tactique, flagrante et inexcusable", ce qui se passe de commentaire.
La campagne médiatique de Hausmann Banet à travers un lobbyiste est une démarche évidente pour manipuler l'opinion publique en sa faveur et créer une documentation basée sur des faits déjà énumèrés et qui ont été purement et simplement rejetés par le Tribunal du Delaware en Janvier 2007. Démarche aussi curieuse pour un partenaire qui n'est pas en mesure d'apporter les preuves de son investissement dans NY3C, et qui réclame 36 millions de dollars au FRC pour lui céder ses parts de 20% dans NY3C, ce qui explique le chantage contre tout un pays et son Président, avec des accusations grotesques et diverses qui ont été rejetées par la Cour du Delaware et de Californie aux USA.
Le projet de l'usine de Fulton est un projet viable si les moyens nécessaires sont réunis, mais en ce moment, cette usine se trouve dans une situation d'attente pour le règlement des litiges et pour les prises de décisions de financement, ce qui pourrait entraîner l'échec du projet tout entier avec le temps qui passe et les coûts qui augmentent, et si tel était le cas, ceci serait principalement à cause des actes de Hausmann Banet et de tous ceux qui ont contribué à propager de fausses informations pour nuire au projet.
Fait aux USA, le 25 Septembre 2007.

Par Yallé Agbré
Consultant et Courtier en Gestion des Matières Premières
FRC - NY3C


Le No

Achat de l`usine de chocolat aux Usa par le FRC : Yallé Agbré, le cerveau du scandale reconnaît avoir reçu les milliards

Le Nouveau Réveil - N°1746 - mardi 16 octobre 2007


L
a série de révélations sur le scandale des 100 milliards de Fcfa détournés au FRC dans le cadre de l'achat de l'usine de chocolat aux Etats-Unis continue. Yallé Agbré, cet homme d'affaires ivoirien basé aux USA, patron de la société IC Trading reconnaît avoir effectivement reçu et hébergé dans ses comptes bancaires les milliards partis d'Abidjan. Mais il a du mal à expliquer comment ces fonds ont été par la suite utilisés, quelles destinations ils ont prises. Flash back dans le courrier confidentiel qu'il adressait le 18 septembre dernier au président de la Banque Mondiale Robert B. Zoellick pour dénoncer ce qu'il qualifiait de détournement et de blanchiment de l'argent des producteurs de cacao ivoirien, M. Hausmann Alain Barnet PDG de la Lion capital management (LCM), partenaire américain du FRC dans cette opération, présentait M. Yallé Agbré comme le relais central. Celui qui, à travers sa société écran IC Trading, recevait les fonds débités sur les comptes du FRC à Abidjan et qui était censé les mettre à la disposition de la société NY3C basée à Fulton dans l'Etat de New York. Mais ces fonds, avait indiqué le PDG de LCM, ne sont jamais arrivés à destination. Dans le cadre de nos investigations, il nous a été révélé que M. Yallé n'est vraiment pas n'importe qui aux Etats-Unis. Au cours de ces trois (3) dernières années, l'homme se serait acheté plusieurs propriétés immobilières au pays de l'Oncle Sam. Dont deux (2) en Pennsylvanie, sept (7) à New York City, quatre (4) à Newark New Jersey, quatre (4) à West Orange New Jersey, deux (2) à Lawrenceville Georgie, un (1) à Jackson New Jersay et enfin un (1) à New York Mill, New York. Au total vingt et une (21) propriétés dont la valeur est estimée à plus de 10 milliards de Fcfa. Des villas achetées en moins de trois ans dans tous les Etats-Unis et qui ont été acquises soit avec son nom propre soit avec les noms de ses enfants ou simplement des prête-noms. Interrogé sur son rôle dans le scandale des 100 milliards, M. Agbré Yallé reconnaît sans difficulté que les milliards débloqués à Abidjan ont effectivement atterri dans les comptes de sa société IC Trading " le conseil d'administration de New York Chocolate and confection Company NY3C ayant été mis en place en mai 2004, à cause du retard dans la mise en place des organes de gestion de NY3C et en raison du refus de LCM de soumettre tous les justificatifs des dépenses facturées, le FRC avait décidé d'utiliser les services de IC Trading au début 2004 pour payer les factures urgentes… " Cependant, le patron de IC Trading se garde de révéler le montant des sommes virées dans ses comptes, ni l'usage précis qui en a été fait. Nommé trésorier général de la NY3C par le FRC, il estime que si jusque-là l'usine de chocolat de Fulton n'est pas encore opérationnelle c'est essentiellement en raison du litige qui oppose Lion Capital Management au FRC. Et pourtant, pour qu'il y ait litige, il faut que l'un des contractants ait refusé d'exécuter sa prestation. Qu'est-ce qui est à l'origine de ce litige ? A entendre M. Yallé Agbré, l'argent débloqué par le FRC est là, disponible et LCM refuse d'honorer ses engagements. Quant aux propriétés qui lui sont attribuées, M. Yallé affirme ne pas les reconnaître, à part sa résidence de Georgie et sa villa de fonction à New York. Pour sûr, M. Yallé sait plus qu'il n'en dit. C'est lui qui accueille dans ses comptes de IC Trading l'argent des producteurs de cacao ivoiriens géré par le FRC. Qu'a-t-il fait de cet argent ? Combien a-t-il reçu exactement ? Pourquoi malgré le fait que le FRC, l'actionnaire majoritaire avec 80% de NY3C s'est exécuté normalement, et pourquoi l'usine de chocolat de Fulton reste à l'état de vieil entrepôt ? A quoi a servi au juste l'argent déposé par le FRC dans les comptes de IC Trading de mai 2004 à ce jour ? Il est facile de dire qu'il n'y a pas eu de détournement mais difficile de le prouver.
Akwaba Saint Clair


lundi 15 octobre 2007

Le député Allomo interroge Gbagbo : “Auriez-vous le courage de mettre Kouakou Firmin, Mme Kili et Jean-Claude Amon en prison ?”



mardi 16 octobre 2007

Le Nouveau Réveil - N°1746 - mardi 16 octobre 2007


E
xcellence Monsieur le Président de la République,
Après votre investiture à la tête de l'Etat de la République de Côte d'Ivoire pour la gouverner autrement, selon vos propres termes, tous les Ivoiriens attendaient impatiemment de voir à l'œuvre le nouvel Homme qui promettait dans son programme tant de bonheur pour la Côte d'Ivoire et pour ses compatriotes que nous sommes. Monsieur AFFI N'Guessan, nommé Premier Ministre par vos soins, demandait alors à tous et à toutes de bien vouloir accorder deux (02) ans de trêve au pouvoir de la Refondation pour la mise en œuvre d'un ensemble de programmes dont la finalité était de faire "refleurir" notre Pays ; ce pays que des "infantiliseurs", des "corrompus et des vendus", des "nageurs en eaux troubles", des "serpents", des "pneus réchappés"... et j'en passe, avaient mis à genoux parce qu'ils l'ont géré en "amateurs", loin du sens des responsabilités, et novices à souhait dans la conduite des hommes.
Les deux années demandées n'ont pu s'achever car, en très peu de temps, les Ivoiriens se sont rendus compte que la Refondation était venue pour leur servir outrecuidance et arrogance, mensonge et intoxication, manipulation et fuite en avant, navigation à vue et non maîtrise des dossiers de développement réel de la Côte d'Ivoire. Bref, des "Charlatans" venaient ainsi de remplacer "des novices" jugés alors incapables de conduire la destinée de la Côte d'Ivoire. Votre équipe s'est tellement employée à voir des démons et des diables partout qu'elle n'a pas vu venir l'implosion de notre si beau Pays. Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, Plouc ! Notre Pays a plongé pour ne plus se retrouver jusqu'à ce jour.
Quel dommage et quel gâchis !
L'ensemble des Ivoiriens que nous sommes, soutenus par le monde entier, s'emploie depuis lors à le faire renaître. Mais avec combien de difficultés et au prix de combien d'efforts !
En bon "Woody", comme votre entourage aime à vous appeler affectueusement, vous pensez mener ce que vous croyez être le "bon combat". J'ose croire que vous êtes réellement courageux et intrépide. Voici venu le moment de nous le prouver, parce que tous ceux, dont vous vous êtes entourés, ne vous simplifieront jamais la tâche et vous tireront toujours vers le bas, car les nombreux scandales dont ils sont coupables sous votre règne ne font que vous salir et vous éloigner de la catégorie des grands dirigeants de ce monde. Ces messieurs et dames que vous avez cooptés autour de vous, ces "amis" que vous avez cru bon de récompenser en les parachutant à la tête de structures de l'Etat, sans vous assurer de leur mentalité et de leur éthique, le constat est clair : ils sont en train de vous perdre.
Ces gens que nous avons vus dans les bus et taxis communaux, qui faisaient la queue devant les "garbadromes", ces gens qui, sans l'aide de certaines âmes généreuses, n'arrivaient pas à payer le loyer d'un logement SICOGI ou SOGEFIHA à Yopougon, à Abobo ou à Port-Bouet, sont tous devenus aujourd'hui des "Boss" comme on dit chez nous ; ou si vous préférez des " KOUTROUS ", roulant carrosse, multipliant des grosses cylindrées dans leur garage pour en faire des cortèges au cours de leurs déplacements ; logeant, non plus dans les logements de fonction, mais dans des villas cossues, véritables palaces dont ils sont devenus propriétaires en si peu de temps, on ne sait par quel miracle ; sinon que par le détournement de deniers publics. Etalant ainsi à souhait leur richesse subite et insolente devant la misère du peuple. Tout se passe comme s'ils voulaient donner le tournis à BILL GATES ou au Sultan de Brunei qui figurent parmi les hommes les plus riches du monde. Et tout ceci se passe dans un petit Etat d'Afrique, qui est en proie à la plus grande crise de son histoire, et sous le regard compatissant, pour ne pas dire, admiratif des dirigeants.
Excellence Monsieur le Président,
Face à de tels scandales, beaucoup attendaient votre réaction ; cette réaction, elle est là aujourd'hui, même si elle est tardive.
En effet, la semaine dernière, un communiqué de presse nous apprenait que vous portiez plainte auprès du Procureur de la République. Au moment où les Ivoiriens se réjouissaient de cette plainte, Monsieur AFFI N'Guessan, Président de votre parti sème la confusion dans l'esprit des Ivoiriens en tenant des propos saugrenus dans la presse. C'est pourquoi, nous pensons être en droit cette fois de faire appel à votre courage, ce courage des hommes intègres et vertueux, ce courage salvateur dont certains grands Hommes ont fait preuve, en pareilles circonstances, pour demeurer des légendes vivantes dans l'esprit de leurs compatriotes. Pour commencer, demandez à Monsieur AFFI N'Guessan, fût-il Président du FPI, votre parti, de se taire. Pour plusieurs raisons:
1 -Les Ivoiriens ne sont pas dupes.
2 - Ils se rappellent que c'est lui qui a coopté pour vous, tous ces roitelets des tropiques qui, aujourd'hui, jettent tant d'opprobre sur nous tous en nous faisant porter la cagoule de la honte dans le monde entier à travers des agissements aussi égoïstes et aussi bas. Saisissez, Excellence Monsieur le Président, les deux occasions en or qui s'offrent à vous en ce moment même, à savoir l'affaire des Cent (100) milliards de l'usine de FULTON, et l'affaire actuelle de blanchissement de faux dollars ; ces deux affaires qui viennent parachever l'agonie de la Côte d'Ivoire pour leur dire que la récréation est bel et bien terminée.
Pour la première affaire, quand bien même nous faisons confiance à notre justice et comme il est convenu en pareille circonstance dans le monde entier, je vous suggère de la confier à une commission nationale d'enquête regroupant en son sein des hommes de droit, les victimes de ce détournement monstrueux et irresponsable, les représentants des Partis politiques et les représentants de la Société Civile. Conférez-leur un statut de jurés, afin qu'ils entendent, jugent et condamnent tous ces bandits à col blanc qui ont tant nui à la nation. Car, pour le commun des Ivoiriens, votre plainte auprès du Procureur de la République n'est qu'un bluff pour calmer le jeu et gagner du temps.
Est-ce qu'à quelques mois des élections, vous accepteriez, s'il est prouvé que les premiers responsables du FRC sont effectivement coupables, de les faire incarcérer, vu les services qu'ils ont rendus au FPI ?
Auriez-vous le courage de traduire en justice, un homme comme KOUAKOU Firmin, Directeur actuel du FRC, haut cadre, gouro, devenu subitement argentier, et mandaté pour implanter le FPI dans la Région Gouro ?
Vu la position de Madame KILI, PCA du FRC, dans les hautes instances du FPI, pouvez-vous, comme vous voulez nous le laisser croire, la faire poursuivre par la justice ivoirienne ?
Il en est de même pour votre Conseiller Jean-Claude AMON, nommé Administrateur de cette usine fictive !
Ce ne serait pas vous qui les auriez jetés à la vindicte populaire. Ce ne sera que justice et vous en sortirez grandi.
Pour le deuxième cas, séparez-vous purement et simplement de tous vos collaborateurs véreux qui, au lieu de vous aider à juguler la crise, passent le plus clair de leur temps (pendant que vous passez des nuits blanches) à se comporter en faussaires et en bandits de grand chemin pour forcer les Ivoiriens à vous traiter de " Chef bandit ", conformément à leur humour légendaire.
A l'endroit de ces personnes qui n'ont aucune pitié pour vous qui les avez nommés, laissez la justice faire son travail jusqu'au bout sans faire intervenir votre pouvoir discrétionnaire.
Excellence Monsieur le Président, mettez fin, en un mot, à l'impunité en Côte d'Ivoire. Le faire, c'est donner un signal fort à tous ces Ivoiriens qui pensent que la corruption, le racket, les détournements de deniers publics, qui gangrènent aujourd'hui la société ivoirienne, sont leur seule raison de vivre.
Ne pas le faire, c'est cautionner les enquêtes qui n'ont jamais abouti. Ne pas le faire, c'est donner involontairement votre caution à tous ces fossoyeurs de la Nation ivoirienne. Ne pas le faire, c'est accepter vous-même que la Côte d'Ivoire garde une image très triste de votre passage. Alors, je vous en supplie ! Acceptez de vous inscrire dans nos mémoires et dans celles de nos enfants au rang de ces grands leaders charismatiques qui ont révolutionné la vie de leurs peuples en y extirpant toutes les tares qui minaient l'évolution glorieuse et prospère de ces derniers. !
Vous tenez en ce moment la clé de la grande porte d'entrée de l'histoire de notre jeune nation.
Ouvrez et entrez !
Très respectueuse considération !
LE DEPUTE KOUASSI ALLOMO
OUFFOUE PAULIN
EX-DEPUTE DE BOUAFLE
S/PREFECTURE
BP 537 CIDEX 3 ABIDJAN
TEL : 21-27-50-17 / 21-27-19-43 / Fax : 21-27-45-34

samedi 13 octobre 2007

Chocolate factory treasurer: 'There is no scam'

Investor accuses Ivory Coast group of misusing millions of dollars.
Tuesday, October 09, 2007
By Charles McChesney and Catie O'Toole
Staff writers

The two top officials of New York Chocolate denied reports that they embezzled funds that were meant to get the former Nestle factory in Fulton back in the chocolate business.

"There is no scandal. There is no scam," said Yalle Agbre, the company's treasurer. He and New York Chocolate CEO Jean-Claude Amon said at a Monday news conference that a minority partner in the company is spreading false rumors.

Reports published in opposition newspapers in the Ivory Coast claim that millions of dollars meant for the Fulton factory disappeared after being transferred from an Ivorian cocoa-growing cooperative to IC Trading, a company in Georgia.

Formed in 2004, after the 2003 shutdown of the Nestle factory in Fulton, New York Chocolate had 80 employees and reported production was growing near in January 2006. Five months later, the factory was down to a dozen workers and having trouble paying utility bills.

Amon and Agbre said Hausmann A. Banet, CEO of Lion Capital Management Group, an investment company with offices in Detroit and San Francisco, is the source of the reports.

Banet, reached by phone, said Amon's Pompey home was purchased with money meant for New York Chocolate. "We didn't give him approval. He wasted money of the company."

But Amon and Agbre said that Banet owns just 20 percent of New York Chocolate, and shared photocopies of a Delaware court decision showing that.

They also shared photocopies of a California court decision that ordered Banet - for whom the court lists five aliases - to pay New York Chocolate more than $600,000 in damages. That, said Yalle, came because Banet kept a New York state tax refund that should have gone to the Fulton operation.

Banet said that the cocoa-growing co-op, the Fonds de Regulation et de Controle Cafe Cacao or FRC, had sent $35.9 million for the factory, but that it ended up with IC Trading in Georgia.

The money did go to IC trading, Agbre said, and then on to pay for chocolate-making equipment. IC Trading was used because New York Chocolate had not yet been formed, he said.

The FRC chose his company to make the purchase over Lion Capital, Agbre said. He held up a folder and said it was "proof of transfers that were made."

Banet said he had contacted the U.S. government and written to the World Bank about the situation. He said the U.S. Department of State is investigating.

Amon said Banet had been a consultant who had been paid more than $200,000 for his services, including filing incorporation documents. Banet was paid for everything, Amon said.

"Even the wire transfer fee of $10," said Agbre.

Amon said he and members of New York Chocolate's board of directors have met with Banet in Chicago and New York City. Banet has asked for $36 million for his share of the company.

Agbre said that was far too much. The board put the company's total value at $25 million in 2005, after the company had purchased chocolate making equipment and the former Nestle plant.

L. Michael Treadwell, executive director of Operation Oswego County, the region's economic development agency, said New York Chocolate was current on its bills to the Industrial Development Authority.

He said his agency was involved in a legal dispute with Lion Capital over the co-generation plant next to the chocolate factory.

Amon said the accusations were ridiculous in view of the way international money transfers are scrutinized since the Sept. 11, 2001 terror attacks. And, he said, if someone had embezzled millions of dollars, wouldn't he run away?

Amon took issue with a report that said he was paid $300,000 a month. He held up a pay stub that he said showed his pay was much lower than that. Asked how much he made, Amon paused and said, "way, way, way lower - even below average for a CEO in Central New York."

Amon demanded a correction and apology from the Fulton-based Valley News, which ran a front-page story about the controversy that included Amon's photograph with the line, "At the center of the alleged scam."

"My integrity, my personal honor, is put at jeopardy by this information," Amon said referring to the story.

He said he was concerned for his four children, who attend school in the area. "I don't want my children to be ashamed of their father."

Contact Charles McChesney at cmcchesney@syracuse.com and Catie O'Toole at cotoole@syracuse.com


Accusations of money laundering at Fulton chocolate plant


10/8/2007 8:36 PM
By: Web Staff

FULTON, N.Y. -- Money laundering and fraud are the accusations brought against New York Chocolate and Confections, the Ivory Coast company that owns what was formerly the Nestle Chocolate plant in Fulton.

An article published by Fulton's Valley News, cites French media reports which allege that the company's CEO, Jean-Claude Amon, managed another company called "IC Trading," which he used to channel money through New York Chocolate. Amon held a press conference Monday afternoon claiming that facts were not properly checked and that those French media reports were inaccurate. He says tax returns filed in the state of New York are proof of his compliance with the law. The reports also claim Amon receives a paycheck of $300,000 a month. He would not give the exact amount, but said his salary is, quoting here, "Way, way, way lower than that." Amon vehemently denies involvement with the company IC Trading and money laundering activities.

Hoping for chocolate production in Fulton

Hoping for chocolate production in Fulton
10/9/2007 6:13 PM
By: Nneka Nwosu


FULTON, N.Y.--New York Chocolate and Confections denies accusations of money laundering, but has not said when production will begin at the Fulton factory. Despite a lack of production, the city is still hopefull.

"Nestle was part of the city of Fulton. You could smell chocolate every Saturday at noon when the steam whistle went off," said Fulton Mayor Daryl Hayden.

Before he was the mayor, Hayden worked at Nestle's for 35 years. He even has a table of old products outside his office. Hayden left before the company moved production to Brazil in 2003.

The following year, New York Chocolate and Confections moved in. But after three years, financial troubles, and now accusations of money laundering, there is still no chocolate.

"You read things you don't know what to believe, what not to believe. Hopefully they're not true," said Hayden.

At a press conference Monday, New York Chocolate officials called the rumors false. An article published in Fulton's Valley News sites French media reports that millions of dollars meant for the fulton factory mysteriously disappeared. The reports say the money was laundered through a company secretly owned by the New York Chocolate CEO. Officials say the rumors are a result of investor disputes.

Yalle Agbre, the treasure of NY Chocolate and Confections, said, "There is no shady business going on."

But, despite the rumors and lack of production, the mayor believes fulton will once again smell like chocolate."

"We all have hope, you know," said Hayden. "After a hundred years of Nestle's we want to smell the roasters roasting again."

Even if those roasters belong to a completely new company sometime down the road.

NY Chocolate Officials ‘Bitter’ About Embezzlement Allegations

FULTON, NY -New York Chocolate and Confections Company officials vehemently deny they’re part of a scheme to launder millions of dollars from the Ivory Coast.

News started to circulate around the Ivory Coast this past month after Dr. Ousmann-A. Gbane, principal and CIO of Lion Capital Management, gave an interview about the alleged improprieties to Radio France Internationale (RFI). Lion Capital is a 20 percent shareholder in New York Chocolate and Confections Company (NY3C).

NY3C doorFrom California Monday, Gbane said that the details center around allegations that approximately $35.9 million of investor funds never made it to the local plant.

“The money was sent from the Ivory Coast but never reached the plant,” Gbane said.

Instead, Gbane said that the bulk of the funding was transferred to an account in Georgia that was tied to another company, I.C. Trading.

Gbane said while wire transfer receipts from the bank came with both company names, he stressed that I.C. Trading was not affiliated with New York Chocolate.

“New York Chocolate never had an account in Georgia,” he said.

“I don’t know who was involved,” Gbane added. He stressed, however, that a substantial amount of money is unaccounted for to date.

Had that money arrived, Gbane said that the company would be flourishing. Gbane said that the investigation has reached to the president of the Ivory Coast, the state department, the treasury department and the European Union.

“We have sufficient documents to show there was money laundering,” Gbane added.Jean-Claude

Top officials at the plant denied the allegations during a press conference Monday. (Editor’s note: Fulton Daily News was not notified about the press conference.)

According to other media reports, Jean-Claude Amon told those gathered that the minority partner in the company is spreading false rumors.

Paul Bankes Jr., NY3C’s Philadelphia-based attorney with the firm Whiteman, Bankes & Chebot LLC, also said that the allegations coming forward are false.

Bankes stressed that he and Yalle Agbre, the company’s treasurer, are able to account for all of the money that has come in to the United States for the chocolate plant.

Bankes started to receive and distribute the money for NY3C approximately two years ago.

“I make sure that all of the benefits due to the employees are paid first,” he said. From there, Bankes said that bills, taxes and debts are taken care of with those funds. He noted that as the manager of the account, he also receives a fee for his services that are taken from that money.

“Wire transfers were made,” Bankes said. “(The money) was paid out to the company’s benefit.”

Bankes said, too, that the company’s money problems are not the result of embezzlement; rather, he said the concerns are more the result of substantial bills to keep the plant going with no income, in addition to a line of litigation between NY3C and Lion Capital.

When he first got involved, Bankes said that there were “issues” over ownership of the company. The FRC subsequently started a lawsuit in Delaware against Lion Capital to determine ownership. The case was resolved around the beginning of 2007 when the judge decided to uphold Coffee and Cocoa Regulation Funds’ (FRC‘s) 80 percent share in the company and Lion Capital’s 20 percent share.

“He wouldn’t get into the debate,” Bankes said. “He ruled that he would treat the parties as they had treated themselves.”

Bankes said that NY3C sued Lion Capital again in a California-based suit after it discovered that a $565,000 Empire Zone tax refund that was due to NY3C was sent to and deposited by Lion Capital.

“We didn’t receive it,” Bankes said. “They said they mailed it to Lion Capital. … We demanded that the money be returned to New York Chocolate. They had no authority to expend that money.”

On Sept 13, Bankes said the judge in that case ruled for NY3C again and ordered Lion Capital to reimburse the company $606,000.

“In the order, the judge says the defendant’s actions were willful, tactical, egregious and inexcusable,” Bankes said.

To date, Bankes said Lion Capital still has not returned or accounted for the money.

“I can show what I have received and spent on the company’s behalf,” he said. “The only money I can’t account for (since he started managing the company’s expenses) is the money that Lion Capital received.”

Litigation, Bad Publicity Has Been ‘Damaging’ To NY Chocolate, Attorney Says”

by Nicole Reome on 10 Oct 2007 at 7:57 am

FULTON, NY - While the fate of the New York Chocolate and Confections Company is still unclear, officials involved in the project say that one thing is crystal clear.

According to Paul Bankes Jr., the company’s Philadelphia-based attorney, continued bad publicity and a line of litigation are not making it any easier to guarantee chocolate will ever come from the plant.

Dr. Ousmann-A. Gbane, principal and CIO of Lion Capital Management, recently came forward with allegations of money laundering and embezzlement against those in control of the plant. Lion Capital is a 20 percent shareholder in New York Chocolate and Confections Company (NY3C). Coffee and Cocoa Regulation Funds (FRC) holds and 80 percent share of the company.

Gbane charges that $35.9 million in investor funding never made it to the Fulton plant. He accused those in control of sending the bulk of that money through a different business, IC Trading, in Georgia and said that mismanagement and frivolous spending has dwindled down funds that should have been used for production.

From his office Monday, Bankes defended the company and explained that he and the company treasurer, Yalle Agbre, are able to account for all of the money that has come to the United States and used for the company‘s benefit.

He pointed out, however, that a fractured relationship with Lion Capital is the source of many of the problems that the company faces today.

According to the attorney, the source of those problems date back to the early days of the project. Meeting more in court than face-to-face, Bankes said that NY3C spends a great deal of money and time in court battles with the minority shareholder.

Bankes explained that the account set up under IC Trading was created to receive wire transfers for NY3C, rather than using an account in Michigan that is owned by Lion Capital.

“When the company was incorporated in October 2003, there no bank account was formed,” Bankes said. “The money for the (project) was sent first to a Lion Capital account in Michigan. … Later, the funds were sent to IC (Trading) for the benefit of New York Chocolate. Yalle can account for all of that money.”

In early 2004, Bankes said an account was established at Key Bank in Fulton and the company funds were sent there. Those practices continued until Bankes was retained almost two years ago.

In that time, however, Bankes pointed out that NY3C has been involved in several lawsuits with Lion Capital for matters such as ownership rights and a tax reimbursement from the Empire Zone that he says Lion Capital received and used unlawfully.

Bankes said that NY3C sued Lion Capital in a California-based suit this past year after it discovered that a $565,000 Empire Zone tax refund that was due to NY3C was sent to and deposited by Lion Capital. Though a judge ruled in NY3C’s favor this past month, Bankes said that Lion Capital has not returned or accounted for the money.

“The litigation in Delaware and California has cost the company dearly,” Bankes said. “It has cost a lot of money and a lot of time. … (The company was) also deprived of the use of money that it needs until we can sort this out.”

During a press conference at the plant Monday, company CEO Jean-Claude Amon declined to answer questions about when production would start at the plant.

That same day, Bankes pointed out that those in control have not decided yet if it ever will.

“The decision has not been made yet if this (project) will go forward,” Bankes said.

Bankes pointed out that the company has been struggling to keep the plant in operation in lieu of an income from products. He noted, too, that the money required to bring the plant up to par and start production is substantial.

“We are struggling along, paying bills and hoping to sort this out,” Bankes said. He pointed out that is no easy task when faced with continuous litigation and negative publicity.

“The money spent just in litigation has been enormous,” he said.

In the two years that Bankes has been involved with the company, he said that the publicity from those lawsuits has been damaging.

“We have not been able to attract investors,” he said, noting that money holders are hesitant to get involved with a project that is routinely in court.

“Gbane has cost us,” Bankes said.

“He has been very clever in his litigation… and keeping his own expenses to a minimum,” Bankes added.

He noted that Lion Capital offered once to sell its shares of the project to the FRC.

“He made the offer for a laughable amount,” Bankes said, noting that the company would not even entertain the price tag Gbane put on the offer.

As for accusations of mismanagement of funding, Bankes noted that Lion Capital has its own questions to answer.

“(Gbane) received three or four wire transfers in Michigan,” he noted. “Despite several requests to know how he spent that money, that has not been accounted for either.”

New York Chocolate CEO denies overseas allegations

New York Chocolate CEO denies overseas allegations
Ownership dispute cited as motivation for misinformation
by Andrew Henderson
October 10, 2007

In a hastily arranged news conference Monday afternoon, New York Chocolate & Confections Company CEO Jean Claude Amon denied allegations of financial impropriety as widely reported by members of the overseas media, including newspapers in the Ivory Coast and France.

New York Chocolate 'not dead' yet

County IDA: New York Chocolate 'not dead' yet
by Carol Thompson

January 27, 2007

Home of New York Chocolate- New York Chocolate & Confections Company is still planning to produce chocolate in the former Nestle facility in Fulton, pictured here, according to members of the Oswego County Industrial Development Agency. The IDA will continue to work with company officials in anticipation of getting the business off the ground. - Valley News photo by Andrew Henderson
Although New York Chocolate & Confections Company has not generated much news lately, or chocolate for that matter, two members of the Oswego County Industrial Development Agency said recently that there is still hope the company will eventually go into production at the former Nestle factory in Fulton.

IDA board members Morris Sorbello and Art Ospelt said in a recent interview that New York Chocolate should not be counted out yet.

"They are still trying," Ospelt said.

Sorbello said that the company had a rough start because of a civil war in the Ivory Coast. "All the players we were working with have changed," Sorbello noted.

In May of 2003, Nestle corporate officials closed their Fulton plant and transferred production to Brazil. Nestle had been producing chocolate locally for more than 100 years when the plant closed.

After Nestle left Fulton, two companies, New York Chocolate and The Fulton Chocolate Company, purchased the assets and sought to produce chocolate in Fulton. New York Chocolate, backed by a consortium of cocoa-bean growers from the Ivory Coast, purchased the building and most of the equipment.

In July of 2004, New York Chocolate purchased the assets of The Fulton Chocolate Company to become the sole owner and operator of the plant.

New York Chocolate would be the African cocoa-bean growers' first chocolateproducing plant. Farmers in the Ivory Coast produce 40 percent of the world's share of cocoa beans, but have never had a facility of their own to produce chocolate.

In 2005, New York Chocolate began producing dark chocolate but had to cease operations. It had also began making cocoa butter, cocoa powder, chocolate liquor, and crispy rice.

Sorbello said that when Fulton Chocolate went into the former Nestles building "they did nothing" and New York Chocolate had to buy them out.

Ospelt said there are people from the United States in there now working to get the plant in operation.

The IDA board members said that Jean- Claude Amon, of the African country, is still involved in the process, but that the company needed the leadership of someone from the United States who better understands domestic business operations. Differences in business culture had apparently hindered progress at the plant.

"They needed somebody from the United States to be a chief executive officer," Sorbello said.

Amon continues to be involved but Sorbello said the company needed someone who better understood the production end of the business. Both credited Amon for dealing positively with the cultural gap needed to be filled. They said Amon may have been overwhelmed by all of the regulations required in the states.

"They were really in overdrive," Sorbello said. He added that in the beginning the company started with the wrong type of attorneys and that it is now getting on the right track with the assistance of agencies such as the IDA.

"They've got people from this area in there now helping set up," said Sorbello.

"They didn't know how to operate in this country," Ospelt said. "I don't want this taken the wrong way, but they work slower."

Environmental studies needed to be done and should have been done when Nestle was present in the facility, Sorbello said.

New York Chocolate received $250,000 in assistance and has repaid their debt, Sorbello said.

"It's not dead," Opselt said.

The IDA will continue to work with company officials in anticipation of getting the factory back into production.

International scandal reaches Fulton

International scandal reaches Fulton
French media: Chocolate plant part of alleged money laundering scam
by Carol Thompson & Andrew Henderson
October 6, 2007

If news reports circulating throughout France are correct, chocolate won't be coming off the production line at the former Nestle plant in Fulton any time soon. Allegations have surfaced that the Ivory Coast company New York Chocolate & Confections, which took over the plant in 2004, was nothing more than part of an international money-laundering scheme.