vendredi 28 novembre 2008

Accords provisoires de partenariat économique — Afrique de l'Ouest: Côte d’Ivoire et Ghana

Accords provisoires de partenariat économique — Afrique de l'Ouest: Côte d’Ivoire et Ghana

1. État des lieux

La Commission européenne a paraphé des APE provisoires avec la Côte d’Ivoire et le Ghana en décembre 2007. Ces accords ont été mis en place afin d’éviter la perturbation des exportations de ces deux pays vers l’UE après l’expiration des dispositions commerciales de l’Accord de Cotonou à la fin de ce mois et de se donner davantage de temps pour négocier un APE régional complet. En conséquence, les principales exportations de la Côte d’Ivoire et du Ghana bénéficient toujours d’un accès préférentiel aux marchés de l’UE. Cela concerne le commerce du cacao, de la banane et d’autres produits agricoles, qui représente environ 940 Mio EUR par an et environ un tiers des exportations annuelles de ces pays vers l’UE.

Ces deux APE provisoires spécifiques à des pays (bien qu’ils soient pratiquement identiques) sont une solution temporaire pendant que durent les négociations visant à les remplacer par un APE complet couvrant l’ensemble de l’Afrique de l'Ouest. L’APE complet remplacera entièrement ces deux accords provisoires. Entre-temps, la signature des deux APE provisoires a été programmée pour la fin de 2008, de sorte qu’ils puissent être notifiés et examinés à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Comme le reste de l’Afrique de l'Ouest comprend essentiellement des pays figurant parmi les moins développés, ceux-ci bénéficient d’un accès en franchise de droits aux marchés de l’UE en vertu du régime «tout sauf les armes» pendant la durée des négociations d’un APE complet. Le Cap-Vert et le Nigeria font exception: le Cap-Vert ne fait plus partie des pays les moins développés depuis le 1er janvier 2008 mais continuera de bénéficier du régime TSA pendant trois années encore et le Nigeria a décidé de ne pas signer d’APE provisoire et bénéficie du système normal de préférences généralisées de l’UE.

2. Principales caractéristiques des APE provisoires

Échanges de marchandises

Les dispositions relatives aux échanges de marchandises couvrent:

  • l’accès en franchise de droits et sans contingents aux marchés de l’UE pour toutes les importations provenant de la Côte d’Ivoire et du Ghana à compter du 1er janvier 2008, avec des périodes de transition pour le riz et le sucre;
  • une ouverture asymétrique et progressive des marchés de ces pays aux marchandises de l’UE, tenant pleinement compte des différences de niveaux de développement entre eux et l’UE (voir ci-dessous);
  • un chapitre sur la défense commerciale, avec des garanties bilatérales permettant à chaque partie de réinstaurer des droits ou contingents si les importations de l’autre partie perturbent ou menacent de perturber son économie;
  • un chapitre sur les obstacles techniques au commerce, ainsi que des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS), afin d’aider les exportateurs d’Afrique de l'Ouest à satisfaire aux normes d'importation de l’UE, et
  • un chapitre visant à faciliter le commerce par des mesures telles que des procédures douanières plus efficaces et une meilleure coopération entre les administrations.

Biens libéralisés dans les APE provisoires

Toutes les importations de la Côte d’Ivoire et du Ghana accèdent aux marchés de l’UE en franchise de droits et sans contingents depuis le 1er janvier 2008 (à l’exception du riz et du sucre, pour lesquels des régimes de transition ont été mis en place jusque respectivement 2010 et 2015). Cette situation constitue une amélioration par rapport au régime d’échanges antérieur «de Cotonou».

En retour, au cours des 15 prochaines années, la Côte d’Ivoire libéralisera 81 % des importations provenant de l’UE (représentant 89 % des lignes tarifaires) et le Ghana libéralisera 80 % des importations provenant de l’UE (représentant 81 % des lignes tarifaires).

Les importations européennes libéralisées sont principalement les machines industrielles (pompes, groupes électrogènes, turbines, etc.), certains véhicules (bateaux, avions, voitures) et certains produits chimiques. Il s’agit de l’ensemble des moyens utilisés par les industries ivoirienne et ghanéenne qui ne sont pas produits localement. L’élimination des droits d’importation sur ces produits réduira les coûts de ces biens d’équipement pour les entreprises locales.

Échanges UE-Afrique de l'Ouest

Les échanges UE-Afrique de l'Ouest sont bien équilibrés avec des exportations équivalentes dans les deux sens. Les principales exportations de l’UE sont les biens d’équipement et les véhicules, qui représentent 80 % des exportations. Les principales exportations de l’Afrique de l'Ouest sont le pétrole du Nigeria (50 % des exportations de l’Afrique de l'Ouest) et les produits agricoles tropicaux (cacao, bananes, ananas, bois), principalement de la Côte d’Ivoire et du Ghana.

Biens non libéralisés dans les APE provisoires

La Côte d’Ivoire et le Ghana ont exclu de la libéralisation un certain nombre de produits agricoles et de produits transformés non agricoles, principalement afin d’assurer la protection de certains marchés agricoles et industries sensibles, mais également pour maintenir des recettes fiscales.

Les listes d’exclusions de la Côte d’Ivoire et du Ghana ne sont pas identiques car elles reflètent la situation respective de chaque pays. Les deux pays collaborent avec la région d’Afrique de l'Ouest pour mettre en place une offre commune d’accès au marché dans le contexte des négociations de l’APE complet.

Tant le Ghana que la Côte d’Ivoire ont exclu le poulet et d’autres viandes, les tomates, les oignons, le sucre, le tabac, la bière et les vêtements usés. La Côte d’Ivoire a également exclu le ciment, le malt, l’essence et les voitures, tandis que le Ghana a exclu le blé, le poisson surgelé et les plastiques industriels.

Autres éléments

Il existe un mécanisme détaillé de règlement des litiges pour appuyer la mise en œuvre effective des accords et de nouvelles règles d’origine améliorées seront annexées aux APE provisoires dès qu’elles auront été convenues avec l’ensemble de la région dans le cadre des négociations de l’APE complet. Entre-temps, la Côte d’Ivoire et le Ghana bénéficient des règles d’origine améliorées de l’APE général (règlement n° 1528/2007 du Conseil).

Coopération au développement

Les dispositions en matière de coopération au développement font le lien avec les instruments de la coopération au développement de la Communauté européenne et des États membres de l’UE. Elles identifient des domaines prioritaires de coopération au développement afin d’accompagner la mise en œuvre des APE provisoires. Les principaux domaines identifiés sont les suivants:

  • Renforcement et mise à niveau de la capacité des secteurs productifs;
  • Coopération en matière d’ajustement budgétaire;
  • Amélioration de l’environnement des entreprises;
  • Mise en œuvre des règles commerciales prévues dans les accords.

3. État d’avancement des négociations pour un APE complet avec l’Afrique de l'Ouest (novembre 2008)

Les négociations en vue de la conclusion d’un APE complet avec l’ensemble de la région de l’Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo) se poursuivent. L’objectif de la CE et de l’Afrique de l'Ouest dans ces négociations est de conclure, au niveau de la région, un accord qui soutienne le développement et favorise l’intégration régionale.

Outre la mise en place d’un accès commun aux marchés de l’Afrique de l'Ouest pour les marchandises, ces négociations couvrent également le commerce des services, l’investissement et d’autres règles en matière commerciale pertinentes pour le développement et l’intégration régionale telles que la concurrence et la transparence dans les marchés publics.

Depuis le début de 2008, cinq sessions de négociations ont été organisées au niveau technique ou au niveau de hauts responsables. Les APE provisoires et l’APE complet avec les Caraïbes ont constitué des points de référence utiles lors de ces négociations. L’UE réexamine les difficultés rencontrées au cours de ces négociations et les aspects que les partenaires d’Afrique de l'Ouest pourraient souhaiter revoir dans le contexte de l’APE complet. La Commission accepte que chaque région veuille progresser à son propre rythme, examiner les enjeux avec l’UE et se faire une idée des engagements qu’elle s’apprête à prendre.

Le texte des dispositions relatives aux échanges de biens a été largement approuvé mais contient encore des points de divergence pour lesquels nous recherchons des compromis, notamment en ce qui concerne les taxes à l’exportation, les prélèvements régionaux ou la clause NPF. Comme dans le cas des APE provisoires, des dispositions couvrent la défense commerciale, les obstacles techniques au commerce, les mesures SPS et la facilitation des échanges.

La région de l’Afrique de l'Ouest met la dernière main à son offre d’accès commun aux marchés pour les marchandises et compte la soumettre au début de 2009. Des projets de textes sur les services et la coopération au développement sont également en préparation. Jusqu’à présent, les discussions se sont focalisées sur l’interprétation de la compatibilité OMC (voir fiche factuelle séparée) et sur le lien avec le financement du développement dans le cadre de l’Accord de Cotonou.

Les négociations sur les règles d’origine se poursuivent également. Ces discussions sont parties des règles d’origine utilisées dans l’Accord de Cotonou et de celles contenues dans le règlement n° 1528/2007 du Conseil. Nous sommes à la recherche de simplifications qui pourraient aider l’Afrique de l'Ouest à se développer, par exemple la «transformation simple» pour les produits textiles (déjà contenue dans le règlement 1528/2007). La partie ouest-africaine a élaboré ses propres idées, qui sont actuellement sur la table des négociations.

Les négociations couvrent désormais certaines règles en matière commerciale telles que la concurrence ou la protection des consommateurs, mais les progrès sont lents. Alors qu’en principe, l’Afrique de l'Ouest convient de l’importance, pour l’intégration régionale et l’APE, d’autres aspects en rapport avec le commerce, elle reste jusqu’à présent opposée à l’introduction de chapitres sur les aspects sociaux, sur l’environnement ou sur les marchés publics.

Afin de maintenir l'élan des négociations, le délai pour l’achèvement des négociations de l’APE complet est désormais fixé à la mi-2009.

Pour les dernières informations, veuillez consulter:

http://ec.europa.eu/trade/issues/bilateral/regions/acp/regneg_en.htm

Pour les dates des sessions de négociation de l’APE, veuillez consulter:

http://ec.europa.eu/trade/issues/bilateral/regions/acp/epa_calendar_en.htm

samedi 22 novembre 2008

La Rebellion Ivoirienne Revelee.

EXCLUSIF - Confessions inédites - Un jeune (ex)rebelle repenti se confie à la Rédaction de Connectionivoirienne


22/11/08 le Journal de Connectionivoirienne
Dans l'entretient qui suit «Petit IB» c'est son nom de code, fait de graves révélations sur Soro, IB, Wattao, Fofié, Compaoré..., les casses de la BCEAO de Bouaké et Korhogo, les APO, le deal Gbagbo-Soro, les liens entre ADO, le RDR et la rébellion, etc.

Par
La Rédaction du Journal de Connectionivoirienne.net

Dans le milieu de la rébellion ivoirienne, il est plutôt connu sous le nom de «Petit IB». Titulaire d'un BTS en Finance-Comptabilité, il se fera enrôler dans «l'armée de libération» de Soro Guillaume - aujourd'hui Premier ministre de Côte d'Ivoire - dès les premières heures de la rébellion, en Septembre 2002. Six ans après, c'est un jeune homme amer et désabusé qui a rompu les amarres avec la soldatesque de Soro qui a voulu se confier à Connectionivoirienne. Suivez son itinéraire dans la rébellion et ses révélations.

Identité et itinéraire dans la rébellion

Je suis Doulaye Ibrahim alias « Petit IB». J'ai un BTS en Finance-Comptabilité, obtenu bien avant la guerre de 2002. J'ai été enrôlé dès les premières heures par la rébellion, où j'ai servi dans la compagnie de Wattao comme le chef de section de la police spéciale. Par la suite, lorsqu'il y a eu des divergences entre les différentes factions rebelles, j'ai eu à servir sous les ordres du commandant Palé. Après son affectation à la frontière, je suis allé à Katiola où j'ai servi avec le commandant Vetcho (Touré Hervé, ndlr). Après, il y a eu des divergences durant lesquelles un de mes camarades, Pinto le Rougeot, un ancien de la gare UTB à Abidjan, a été brûlé vif attaché avec un pagne. D'autres ont été amené précisément à Korhogo puis tués et enterrés au sanctuaire Balla Keita. Comme Vetcho était accusé de faire revenir ceux qui sortaient tels que Angaman des sapeurs-pompiers, il était mal vu. Alors, pour ne pas lui créer des problèmes, j'ai décidé de me retirer parce que Wattao voulait nous faire tuer. C'est le commandant Palé Adama qui m'a appelé à Korhogo pour me dire : «mon petit, si tu es malin il faut quitter dans ça (la rébellion)». Wattao me soupçonnait de travailler pour Major (IB). Ça fait deux ans que j'ai quitté la rébellion. Je suis à Abidjan, je suis pratiquement isolé. Même les ONG, je ne leur fais pas confiance.

J'ai rejoins les FN (Forces nouvelles) dès les premières heures, lors de l'attaque de CTK de Korhogo avec Messamba (Koné, ex-ministre de la rébellion aujourd'hui très discret. Il a été nommé par Soro Guillaume comme «directeur des eaux et forêts et des forces paramilitaires» des zones CNO, ndlr). On nous a envoyé après à Bouaké lors du «lundi noir» (30 septembre 2002, ndlr) comme renforts. Par la suite, lorsque Wattao a échoué dans sa mission à Abidjan (NDLR dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002) et qu'il a replié sur Bouaké, au 3e bataillon, j'ai été affecté auprès de lui pour faire la gendarmerie. On était au nombre de 15. Ensuite il y a eu des divergences entre Wattao et le lieutenant Tounkara, raison pour laquelle il a pris des éléments pour pouvoir créer sa base. Parmi les 15, nous sommes deux qui sommes en vie, tous les autres ont été tués. Wattao avait envoyé pour chef de mission Oumar avec son commissaire Meto à Korhogo pour me tuer...»

Amer et déçu, comme des milliers d'autres combattants

Assurément, la rébellion n'aura pas fait que des heureux. A l'image des chefs de guerre et des animateurs de l'aile politique qui trônent sur des fortunes faramineuses, investissent et se pavanent dans des hôtels de luxe à Abidjan et dans diverses capitales africaines. La grande masse des soldats recrutés pour enrayer «la xénophobie et l'ivoirité» a été laissé au bord de la route, abandonné à un hypothétique programme de réinsertion post-crise qui peine à se mettre en œuvre. «Petit IB» fait partie de ces milliers de soldats anonymes dont l'espoir a été déçu. Il se dit aujourd'hui frustré et amer de la direction prise par ceux qui dirigent la rébellion, qu'il accuse au passage d'avoir dévoyé la lutte. Tous ces frustrés constituent une véritable bombe à retardement qu'il faut songer à désamorcer avant qu'il ne soit trop tard. Morceaux choisis :

«Je vous ai contacté vu l'injustice qui règne au sein de la rébellion. Parce que je dis qu'un combat reste toujours un combat... Les Soro et autres cachent la vérité au peuple. Vu les arrangements actuels, les APO (Accords politiques de Ouagadougou, ndlr) et autres, tout ça ils trompent le peuple pour bouffer. Est-ce que vous pensez que ce que les pays nantis ont décidé et qui n'a pas pu aboutir (faisant référence à l'accord de Marcoussis) va aboutir avec le Burkina Faso ? Non, c'est faux !»

Le deal Gbagbo-Soro-Compaoré pour piller l'économie ivoirienne

Selon «Petit IB», les Accords politiques de Ouagadougou (APO) sont un leurre. Car, martèle-t-il, il s'agit d'un deal entre les deux ex-belligérants et le facilitateur pour spolier la Côte d'Ivoire de ses richesses agricoles, minières et forestières. Voici sa lecture :

«Blaise Compaoré veut avoir le temps de mieux piller les richesses de la Côte d'Ivoire. Le cacao, l'or, le bois, le teck, le diamant, etc., toute la contrebande passe par le Burkina. Il n'y a pas de vérité dans tout ce que nos dirigeants font. Honnêtement, aujourd'hui quand je regarde tout cela ça me fait mal.

Aujourd'hui, on nous dit qu'on va aller aux élections, mais j'aurais personnellement voulu que la vérité soit dite aux populations au lieu d'un arrangement politique entre Gbagbo et Soro. La solution de la crise c'est par la guerre, mais c'est difficile de le dire parce le peuple souffre. Sinon, Soro et Gbagbo ont pris le pays en otage avec leurs armées. Il faut que les Ivoiriens eux-mêmes prennent leurs responsabilités pour mener un coup d'Etat pour enlever ce pouvoir, sans quoi ces gens ne veulent pas d'élections. On n'a pas confiance en eux ; même les histoires d'enrôlement, on ne leur fait pas confiance. Après un an, ils vont encore reporter les élections, et puis on va faire comment ? Chacun des deux camps est armé, alors qui va accepter de perdre les élections ? Ça semble compliqué, mais ça va se régler...»

Et «Petit IB» d'ajouter : «Je connais le petit frère de Soro à Paris, Simon, qui gère les biens de son grand-frère. Donc tout ça on est au courant. Une lutte basée sur le matériel ne peut pas aboutir. Ils trompent tous le peuple. La vérité prend du temps mais elle arrive toujours, Dieu ne laisse jamais ses enfants tombés. Soro n'a pas le contrôle de la zone (occupée par la rébellion, ndlr)».

Qui dirigeait la rébellion au départ ?

«Petit IB» relance le débat sur la «paternité» du mouvement rebelle. Sa préférence va à Ibrahim Coulibaly dit IB, qu'il appelle affectueusement «Major» (c'est le nom de code du sergent-chef Ibrahim Coulibaly, ndlr).

«C'est le «Major» (le sergent-chef Coulibaly Ibrahim dit «IB», ndlr) qui était le chef de toutes les opérations. Au départ, toutes les instructions venaient du «Major» qui était au Burkina. Un jour même, au début de la rébellion, on nous a envoyé à la frontière, à Laleraba pour aller accueillir le Major, mais il s'est avéré que sa sécurité n'était pas assurée ; donc il est retourné. Sinon tout le monde dont Chérif Ousmane était à Korhogo pour accueillir le Major. C'est seulement Cobra qui est parti à la frontière l'accueillir et ensuite l'escorter.

Soro était chargé de s'occuper des journalistes, et IB les commandes sur le plan militaire. C'est ainsi que Soro, Wattao (Issiaka Ouattara), Morou (Ouattara) et (Fofié Kouakou Martin) ont manigancé des choses sur le terrain pour trahir le Major. Comme quoi il n'était pas sur le terrain et qu'il traitait avec le pouvoir à Abidjan pour attaquer la zone. Quand ils ont dit ça, cela a poussé certains éléments à ne pas comprendre. C'est ainsi que les histoires de nettoyage ont commencé, où ils ont d'abord éliminé Dosso Adama (dit Adam's) à Korhogo. Ce sont des collègues très proches de moi, des éléments de Wattao, qui l'ont éliminé. Ensuite ils ont tué Koffi à Ferké, et fait par la suite arrêter Moussa Barbu, qu'ils ont envoyé à Bouaké pour l'emprisonner à la compagnie de Wattao. Ils ont profité des troubles de Bouaké où Kass a été tué (brûlé vif, ndlr) pour achever Moussa Barbu.»

Marcoussis : qui a attribué les postes ministériels ?

Et «Petit IB» de poursuivre, s'agissant des tractations qui ont suivi les accords de Linas-Marcoussis en vue de la formation du gouvernement de réconciliation nationale :

«C'est IB qui a dressé la liste des ministres. Soro lui a même dit de prendre un poste, mais il lui a répondu que son combat pour la Côte d'Ivoire ne passe pas par un poste de ministre. IB était toujours au Burkina, il devait rentrer après la loi d'amnistie. Les supérieurs avaient commencé à nous sensibiliser sur son retour pour prendre les choses en main. C'est ainsi que nous avons appris au niveau du Burkina qu'il ne devait pas rentrer directement, mais qu'il devait passer par Paris. On a appris que les tuteurs Burkinabés, dont Blaise Compaoré, avaient décidé de cela, alors que c'était un coup du Burkina pour le faire arrêter et laisser Soro en roue libre. Parce que IB venait pour mettre fin aux pillages vers le Burkina.

Une fois même, lorsque les sirènes avaient retenti dans le secteur de Wattao à la BIAO, IB a téléphoné à Kolo pour aller sécuriser le secteur. Le Major ne voulait pas qu'on pille parce qu'il savait que le tribunal pénal international nous suivait.»

«Motus bouche cousue» sur les casses de la BCEAO...

Même s'il dit savoir qui a donné les ordres pour dévaliser les agences de la BCEAO de Bouaké et Korhogo, et ceux qui ont mené l'opération, Ibrahim Coulibaly ne veut pas citer de noms pour l'instant... pour des raisons de sécurité personnelle et familiale ! Mais il se dit prêt à témoigner devant les tribunaux :

«Je sais trop de choses sur les casses de la BCEAO. Je sais d'où viennent les ordres et ceux qui ont dirigé les opérations... Je peux parler devant les juridictions. Tôt ou tard, je vais parler. Des supérieurs ont été éliminés dans la banque même parce qu'ils s'opposaient aux attaques de la BCEAO...»

La rébellion et le RDR

«Petit IB» n'est pas non plus très prolixe sur les connexions Alassane Dramane Ouattara-rébellion. Pourtant, vous découvrirez dans ces lignes que le mentor du RDR était très introduit dans le mouvement dirigé par Soro Guillaume...

«J'ai mon oncle même au RDR. Quand il y a eu ces histoires (les épurations au sein de la rébellion), le Dr. Ouattara (Alassane Dramane dit ADO, ndlr) a essayé de régler les choses. Mais c'était difficile parce que des combattants étaient tombés. Donc sa médiation n'a pas été acceptée. Par la suite, Ouattara s'est retiré...», révèle Ibrahim Coulibaly.

Mort de Doh Félix : mystère et embrouillamini...

«Qui a tué le sergent Doh Félix ?» Dans ses explications, Ibrahim Coulibaly attribue la mort du chef du MPIGO (Ndlr : Mouvement populaire ivoirien du Grand Ouest, un des trois mouvement de la rébellion aujourd'hui aux oubliettes) à la fois au secrétaire général du MPCI et aux mercenaires libériens qui combattaient au près de l'armée de Soro dans l'ouest ivoirien...

«Doh Felix était un fanatique de IB. Il a été tué par les mercenaires libériens, pas dans les combats. Doh Felix a été arrêté un jeudi sur ordre de Soro à Bouaké, puis conduit au 3e bataillon, et achevé à la sortie de Bouaké. Ensuite son corps a été transporté puis jeté à la frontière libérienne... Comme ils avaient peur que le Major rentre, il fallait éliminer tous ceux qui pouvaient l'aider à revenir s'installer. Quant à Mobio, il n'est pas mort au combat mais empoisonné ; une mort brusque après être rentré de la mosquée. Kolo lui, a été tué après Kass...»

Portrait de Wattao : intrigues et enrichissement illicite...

Pour avoir côtoyé l'homme, «Petit IB» dresse un portrait très peu reluisant du «commandant» Wattao. Selon «Petit IB», celui qui fait office de «chef d'état-major adjoint des Forces nouvelles» est mû par des desseins qui sont loin de servir la cause de la lutte. Ce préjugé est récurrent dans la rébellion : on accuse Wattao (à tort ou à raison) d'être à la base de toutes les dissensions au sein de la rébellion, et de torpiller les autres chefs de guerre au près de Soro Guillaume...

«Wattao, je connais bien l'homme, c'est un peu mon père adoptif dans la rébellion. Je crois qu'il est venu pour des pillages après avoir échoué dans ses missions à Abidjan. Après les histoires avec Tounkara, il nous a appelé pour former sa compagnie : Anaconda.

La prise manquée d'Abidjan et le kyste de Bouaké

Wattao, Djakis (NDLR Koné Zackaria), Abdouramane, DAZ, le commandant Palé Mamadou étaient à Abidjan. Palé y a même pris une balle dans le pied, et il a été arrêté. Ce n'est qu'après la loi d'amnistie qu'il nous a rejoint à Bouaké... Au début des opérations, Bouaké était géré par Chérif Ousmane et Tuo Fozié, restés le 18 septembre à Bouaké.

Les choses ont échoué parce le soutien dans les FANCI ne s'est pas manifesté. Comme les infiltrés avaient peut-être la trouille, ils ne répondaient pas sur leurs portables. C'est ainsi qu'il a été décidé de replier car on ne savait pas si ceux qui ne répondaient pas avaient donné des informations aux FANCI. Ceux sur qui on comptait sur le terrain ayant trahi la cause, on a quand même décidé d'attaquer pour semer la zizanie pour pouvoir sortir d'Abidjan. La prise de Bouaké était prévue dans les stratégies, ce n'était pas un hasard.»

Fofié ou «l'ange exterminateur» et les conteneurs de Korhogo

Celui qu'on surnomme le «démon» de Korhogo ou «l'ange exterminateur» fait l'unanimité sur sa cruauté... Voici ce que «Petit IB» dit de Fofié Kouakou Martin, le seul chef de guerre de la rébellion sous le coup d'une sanction onusienne (c'est tout de même curieux et bizarre !) :

«C'est un tueur ! Il a tué beaucoup de personnes. Il y a des éléments arrêtés à Bouaké puis emmenés à Korhogo, et après on apprend qu'ils sont morts... enfermés dans des conteneurs. Tout ça c'est le travail de Fofié. Des éléments tels que le commandant de secteur de Ferké, Koffi Kouadio et un adjudant-chef du nom de Zola, qui était un commando formateur dans l'armée avant la guerre, tous ceux-là c'est Fofié qui les a tués.»

Chérif Ousmane, militaire jusqu'au bout des ongles

Il représente, avec Koné Zackaria (aujourd'hui sous sanction disciplinaire au Burkina Faso), l'aile dure de la rébellion. Pour le chef de la «Compagnie Guépard», l'objectif initial de la rébellion demeure intacte : chasser Gbagbo du pouvoir. Il n'a pas encore renoncé, comme le souligne «Petit IB»:

«Chérif (Ousmane) est l'homme qui veut que les choses avancent. Mais comme quand tous ceux qui sont restés courageux vis-à-vis de notre envie de chasser Gbagbo parlent, on dit tu es pro-Major (IB) ; c'est pourquoi Chérif se calme. Chérif veut la guerre mais tous les chefs corrompus et devenus milliardaires ne veulent plus la guerre. Ils continuent tranquillement à voler. Moi en 5 ans de rébellion, j'ai vu Chérif une seule fois en civil, lors d'une fête de la St. Sylvestre (31 décembre, ndlr), où Soum-Bill était à Bouaké. Sinon, Chérif est toujours en treillis. Chérif est un vrai soldat. Il continue toujours à dire aux éléments que la guerre n'est pas encore finie et que la mission n'est pas terminée. Il n'est pas comme tous ceux qui vivent dans le luxe et qui ont peur de mourir, les Wattao, Morou et tous ces plaisantins. Entre Chérif et Soro, c'est la sorcellerie ; parce que ce milieu-là c'est la sorcellerie.

Comme les Ouattara étaient à son mariage, ils disent que Chérif roule pour Ouattara, mais ce n'est pas vrai. Chérif est sur ses gardes, c'est un vrai militaire, j'ai reçu des formations chez lui, des formations de 45 jours très solides. Le «lundi noir», Chérif a pardonné à tout le monde et demandé de prendre les armes parce que les loyalistes avaient progressé jusqu'au centre-ville, en face de la cathédrale. Tuo Fozié voulait replier sur Katiola, mais Chérif a dit «NON, si on perd Bouaké ce n'est pas bon car même les Français vont aider les loyalistes à nous anéantir». C'est ainsi que Kolo (Ndlr : qui a été tué plus tard par les Soro) a détruit le premier char loyaliste, par la suite c'est à Air France que Konaté a détruit le deuxième char. Les deux chars étaient rentrés par l'ENSOA, après ça les loyalistes ont pris peur. Ils se sont alors repliés et puis ils ont quitté Bouaké par la suite.»

Konaté Sidiki, l'opportuniste et le traître

Selon «Petit IB», l'actuel ministre du Tourisme et de l'Artisanat est un parvenu dans la rébellion. En effet, au début du conflit armé, Konaté Sidiki a organisé une marche de protestation en Allemagne... pour soutenir les institutions de la République ! Quelques semaines plus tard, les patriotes sont tombés des nues lorsqu'ils l'ont aperçu à Lomé dans la délégation de Soro Guillaume lors des premières négociations conduites par (feu) le président Gnassingbé Eyadema. Cet opportunisme lui vaut aujourd'hui tous les honneurs de la République... et de la rébellion !

«Il (Konaté Sidiki) nous a rejoint en Novembre 2002 ; il était en Allemagne. Au début, il protestait contre nous, contre la rébellion. Siriki a été présenté par Doumbia Major à IB. Doumbia Major a fait comprendre au Major IB que Siriki effectivement, il avait protesté mais qu'aujourd'hui, il revient à la raison. C'est ainsi qu'on l'a fait venir et par la suite il s'est associé avec Soro pour trahir tout le monde.»

«Petit IB» s'est également prononcé sur plusieurs autres sujets, passés comme d'actualité. Voici son récit de certains événements majeurs qui se sont produits en Côte d'Ivoire, et sa position en ce qui concerne la sortie de crise.

Les Français

«Ils nous ont empêché d'avancer, ce qui a donné le temps aux FANCI de se réarmer. Sinon les FANCI savaient qu'ils ne pouvaient pas tenir, mais c'est avec l'aide de la France qu'ils ont eu le temps de se surarmer, de se rééquiper ... Sinon nous étions prêts pour avancer n'eut été les Français...»

Novembre 2004

«Quand l'opération est arrivée, nos supérieurs comme d'habitude ont eu à nous sensibiliser dans les casernes. On nous a dit que c'est le Major (IB) qui était en collaboration avec le parti qui est au pouvoir à Abidjan pour pouvoir attaquer nos positions. C'est ainsi qu'ils ont déployé un certain nombre d'éléments sur les différentes frontières pour barrer la route aux pro-IB qui étaient au Mali et qui devaient passer par Pogo. C'est en ce moment que Blaise (Compaoré) aussi a fait stationner des unités Burkinabés sur le pont de Laleraba (une rivière séparant la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso...) pour empecher les FANCI de le bombarder. Ce pont devait être détruit par les FANCI pour empêcher tout repli aux rebelles. A Bouaké, Chérif (Ousmane) voulait progresser, contre-attaquer. Mais il y a eu des divergences, et ceux qui disaient de rester sur nos positions ont eu la majorité. On a donc renforcé les postions. Chérif, lui, disait que Gbagbo ne respectait pas le cessez-le-feu, donc il fallait progresser.»

Sa version sur le «bombardement» du cantonnement français de Bouaké

«Au début, les Français n'avaient pas réagi, mais c'est parce que c'est tombé sur eux-mêmes qu'ils sont intervenus. Le camp des Français, au quartier Kennedy non loin de l'ENSOA a été vraiment bombardé. C'est à Kennedy que Chérif habite, on est allé sur le terrain ; j'ai vu de mes propres yeux que les Français avaient été bombardés. Je pense que c'est en voulant bombarder l'ENSOA que l'erreur a été faite. Mais les FANCI ne savaient pas que l'ENSOA n'était plus utilisé ; il n'y avait personne là-bas.»

Les élections

«Mon objectif, c'est qu'il y ait un changement de pouvoir en Cote d'Ivoire, parce tout le monde souffre. Le changement de pouvoir concerne Gbagbo et le gouvernement Soro qui forment les deux un bloc contre le peuple. Ils sont entrain de bouffer, de détourner l'argent du peuple... ; ils sont corrompus. Normalement, Soro est un opposant qu'on a mis à coté de Gbagbo pour le contrôler, mais chaque fois qu'il y a des abus ou des questions de détournements on ne le voit pas. Il est devenu un collabo. Lui et Gbagbo sont les mêmes. Ma conviction est que Major était venu pour le bon nettoyage de la scène (politique) et il nous faut le soutenir ; c'est ma ferme conviction. Tôt ou tard, la vérité éclatera. Soro et son staff ont menti sur Major, mais on comprend ça maintenant. Ils ont les urnes dans leurs mains, ils ne vont jamais accepter de perdre les élections. Je parle de Gbagbo.»

L'armée ivoirienne et la sortie de crise

«L'armée est politisée. Normalement, l'armée doit soutenir le peuple pour le changement, mais ce n'est pas le cas. Mais comme Dieu ne laisse jamais tomber ses enfants, je crois en la réussite de la Côte d'Ivoire. Je ne suis pas un fanatique de IB, mais je me dis personnellement que tout se trouve dans la main de IB... Tout ce que Major disait au départ, c'est ce qu'on commence à voir aujourd'hui.»

Les officiers dernièrement arrêtés à Abidjan

«Je connais très bien Sekongo Doulaye, Fofona lui je ne le connais pas. Sekongo n'a jamais aimé les problèmes. Dernièrement, il me disait qu'il se sent bien dans son coin. Il ne veut pas d'ennuis. Sekongo n'a jamais participé à la rébellion. Tout ça c'est un montage. Sekongo chassait les bœufs, je connais qui l'a pris pour diminuer son âge pour ensuite le mettre á l'école. Quand il est revenu de France il est allé à la marine. Je sais tout ça. C'est décevant de le voir arrêté parce que il n'a jamais voulu faire la politique. Ça veut dire qu'il y a des problèmes dans l'armée, des problèmes très profonds de division et de politisation.»

L'attaque de l'avion de Soro

«Soro sait qui a fait ça, mais il continue d'accuser IB. Il a la trouille parce qu'il a trompé IB. C'est le pouvoir à Abidjan qui a voulu tuer Soro en faisant tirer sur son avion. Soro même le sait. Tous les chefs le savent. Moi ça m'a trouvé à Bouaké et je sais que tout le monde le sait là-bas. Leur soit disant médiateur Blaise (Compaoré) était très fâché contre Gbagbo, et il lui a dit de ne plus refaire ça, sinon il allait demandé aux enfants de se retirer.»

Sa proposition de sortie de crise : «Il faut associer tout le monde au processus de paix»

En guise de conclusion, Ibrahim Coulibaly appelle à une réconciliation totale et sans exclusive entre tous les fils et filles de la Côte d'Ivoire. Même s'il ne croit pas trop à la solution pacifique pour sortir de la crise, «Petit IB» invite les acteurs nationaux et internationaux du processus de paix à entamer le dialogue avec tous ceux, militaires ou civils, qui sont en exil. Selon lui, c'est la condition sine qua non d'une sortie de crise sans effusion de sang :

«Sans tous ceux qui sont dehors (en exil, ndlr) dont «IB», DAZ, Konaté de l'ENSOA, Doué (Mathias, ex-Chef d'Etat-major de l'Armée ivoirienne, ndlr), on ne peut pas avoir la paix si tous ceux-là ne sont pas associés au processus (de sortie de crise). On peut aussi ajouter Koné Zakaria. Si on fait les choses dans l'intérêt du peuple et non pour l'argent, alors il faut associer tous ceux-là à la recherche de la paix.»

A bon entendeur...

Par
La Rédaction du Journal de Connectionivoirienne.net avec Louty Guégouhin (L.G.)

Titre: De la refondation a l'idolatrie, leurs levres crient Jesus le jour mais la nuit, ils adorent Satan

Face aux consequences de leurs propres actions ou inactions, la solution que les refondus ont trouve face a la crise que traverse le pays n'a ete que la construction de hauts lieux d'adoration de Satan ironiquement appeles "monuments" pour les ignorants. Alex a attire mon attention sur ce que representait vraiment ces monuments. Si vous regardez bien les signes qui sont inscrits sur ces edifices contruits par la refondation a tous les carrefours d'Abidjan, vous decouvrirez le culte du dieu soleil. Ces chretiens de dimanche adorent d'autres dieux la nuit, et cela est bien evident en regardant les effigies inscrits sur leurs monuments. Certains sont rosicruciens, d'autres kabalistes, d'autres franc-macons, et ce sont ces differentes sectes qui profitant de la crise ont pris autorite sur la Cote d'Ivoire. Et depuis le sang ne cesse de couler en Eburnie. Lisez l'histoire du roi Achab dans la Bible, vous verrez un replicat en Cote D'Ivoire. Ils se font passer pour les grands chretiens, mais tout en eux porte la marque de lucifer. La Bible dit, la ou est l'esprit du seigneur, la est la paix. Selon vous, est ce que l'esprit du seigneur est en Cote D'ivoire? Est ce que les monuments ou temple construits a divers endroits en Cote D'ivoire professent Jesus ou Dieu? Regardez bien autour de vous. Regardez les monuments, si vous y voyez le signes des yeux, alors vous aurez compris. Pour ceux qui veulent comprendre comment cela est possible, lisez le livre de Naomi Kelin, "the Choc Doctrine", qui explique comment les gouvernants usent des moments de chocs ou de crise pour faire avaler aux peuples toutes sortes d'enormites. Abidjan est sous la coupe des differents dieux, avec au top, lucifer lui meme, Belzebull en chef. Si vous croyez que la Cote D'ivoire est un pays beni de Dieu, alors pourquoi ces hauts lieux d'adoration des autres dieux? Regardez bien, vous verrez que les refondus ont place la Cote D'ivoire sous la coupe reglee de l'idolatrie, et des dieux avides de sang. Lorsque Moise etait monte sur le mont Sinai pour prendre le livre de la loi, les dix commandements, a son retour, qu'a t-il trouve? Un peuple s'adonnant a la fornication a outrance, aux sacrifices d'enfants, a la joie, a l'homosexualite, et tous les plaisirs charnels. Ils s'etaient meme crees des veaux d'or qu'ils aodraient. Regardez la Cote D'Ivoire, qu'il y a t-il de different? Regardez la Cote D'Ivoire et vous verrez que l'esprit de Dieu n'est point la. Ils vous disent qu'ils sont chretiens, mais leurs actions professent le diable. L'immoralite sexuelle est devenue le but de leur existence. Ils vous disent qu'ils aiment Jesus, mais en eux resident les oeuvres de Satan, car l'esprit de Dieu est manifeste, et les oeuvres de l'esprit sont tous aussi manifestes, et sont la patience, l'amour, la bienseance, l'humilite, la fidelite, comme le cite l'apotre Paul dans ses epitres. Mais les oeuvres de la chair sont aussi manifestes. Vous les voyez en Cote D'ivoire.
Le diable regne supreme en Cote D'ivoire avec sa cohorte de demons, et ses actions sont evidentes par les braquages quotidiens, les morts chaque jour, les viols, les plaisirs mondains, les sacrifices d'enfants, le mensogne d'etat, et le malheur qui nous accompagne... Lorsque nous esperons la reussite ou la victoire, ce que nous obtenons c'est l'echec, (Mondiale, Coupe D'Afrique, Olympique). Vous vous demandez pourquoi? Regardez a vos monuments, ce sont les signes patents de l'adoration de lucifer, ce sont les temples a Satan, et le sang qui coule toujours en Eburnie etanche la soif combiens inalterable de ces demons qui resident dans nos monuments.

Dieu aie pitie de nous tous!




Observez bien le signe de l'oeil tout voyant, c'est un signe maconique comme la remarque le frere Alex. C'est le signe du dieu soleil. Son origine remonte d'Egypte. Et les refondus ont donc confie la Cote D'ivoire au dieux de leurs sectes. Ces refondus n'ont pas mis ce signe la sur les monuments pour faire joli, ce signe a une signification precise. La refondation prise ainsi en flagrant delit de promotion de l'idotrie en Cote D'ivoire et le peuple en paye le prix.

dimanche 2 novembre 2008

Comment avoir la paix en Cote d'Ivoire.

Pour savoir comment avoir la paix, il faut savoir comment on l'a perdu. On va accuser la France a n'en point finir, mais si nous n'avions pas nous memes cree les conditions de notre dechirure, les francais, qui qu'ils soient, n'en auraient pas profite. Si nous n'avions pas plante les graines de notre desunion, Blaise Compaore du Faso ne se serait porte pas au dela de ses frontieres pour soutenir la rebellion en Cote D'Ivoire, aux point de profiter de nos ressources. J'ai beaucoup ecrit pour critiquer Gbagbo, J'ai critique ADO, J'ai critique aussi la rebellion, et Bedie, on ne compte plus les fois ou j'ai ecrit pour l'accuser d'etre a l'origine de notre crise. C'est lui qui m'a attire vers la politique ivoirienne par son concept d'ivoirite. Pan-Africain que je suis,je n'avais d'yeux que pour les projets d'unification de l'Afrique. Et la politique d'ivoirite et le tripatouillage de notre constitution par Bedie m'a fait me pencher sur le danger que courait mon pays, la Cote d'Ivoire. Et depuis, je me consomme a ne parler que de la Cote D"Ivoire. Pour avoir critique presque tous ces politiciens a quelque degree que ce soit, voici comment nous pouvons retrouver cette paix perdue.

Quelles sont les fois ou les ivoiriens se sont retrouves et ont oublie pour quelque temps leur division? Ce fut recemment pendant le mondial et la coupe d'Afrique des nations. Et pourquoi? Parce que vous et moi, eux et nous, avions en nous cette fierte d'etre ivoiriens. Ce sentiment d'appartenir a la meme nation, a la meme equipe. C'est ce qui nous manque en Cote D'ivoire, en ce moment. Pour avoir la paix, nous devons recreer ce sentiment d'appartenir a la meme nation, au meme groupe. Depuis Bedie, jusqu'a maintenant les politiciens ont cherche a diviser les ivoiriens pour essayer de legitimer leur pouvoir ou pour la conserver. Celui qui pourra recreer en nous ce sentiment d'appartenir a une nation sera celui qui pourra faire revenir la paix. En ce moment, certains se disent, "si les uns et les autres deposent les armes, il y aura la paix", "si on a des elections credibles on aura la paix", pfffff!. Mais deposer les armes n'est qu'une action temporaire, Nul part dans ce monde on a vu les politiciens accepter gentiellement leur defaite aux elections. On peut deposer les armes et on peut les reprendre. Ce qui est important, c'est plutot le comment faire disparaitre l'envie de reprendre les armes, et non le fait de deposer les armes.

Savez vous pourquoi Obama a reussi l'exploit que nous lui attribuons? C'est qu'il a reussi a creer un ideal, il a pris cet ideal et l'a confie a chacun des americains. Si vous epousez cet ideal, vous voterez pour lui. Si vous acceptez le reve qu'il a, vous etes oblige de vous associer a lui. C'est ca le merite d'Obama. Lorsqu'Obama a presente sa candidature, j'ai tout de suite dit qu'il gagnerait ces elections. J'ai parie avec mon ami MAskul, d'ailleurs il me doit deux repas (un pour la victoire sur Hillary et l'autre pour sa victoire sur McCain), aussi apres le mardi, j'irai "badou" chez lui sans soucis et avec joie. Anyway, j'etais sur qu'Obama gagnerait ces elections a cause de la force de l'ideal qu'il presentait et de l'eloquence avec laquelle il presentait son reve et son ideal au public. En Cote d'Ivoire nous avons besoin de quelqu'un qui nous fasse encore rever et qui sache comment user des mots pour nous plonger dans le reve d'un futur bien meilleur. Les ivoiriens sont desesperes. Ils regardent autour d'eux et pas d'espoir et maintenant ils regrettent le passe, ce qui rassure Bedie. Les ivoiriens ont perdu espoir. A qui la faute? la faute ne vient pas des ivoiriens mais des leaders politiques. Et c'est pourquoi je les critique et les accuse tous a quelque degree. Celui qui a en ces mains la responsabilite de faire revivre les ivoiriens en ce moment, c'est Gbagbo, parce qu'il porte le titre de president. A lui donc incombe de trouver la solution a la crise.

Aussi longtemps que certains chercheront a classer les ivoiriens autour des attributs tels que "patriotes", rebelles, vrai ivoiriens, sudistes, nordistes, etc... nous serons toujours ici a nous insulter et a creuser notre propre tombe. Certains se disent qu'ils pourront tuer les mauvais grains parmis nous, ils vont justuq'a meme accuser les autres de ne pas aimer leur pays. C'est la continuation du discours de l'ivoirite, ce cancer qui a detruit le pays.
Certains cherchent a savoir qui est l'ennemi, c'est comme si on devait chercher a separer des cellules cancereuses des cellules saines d'un organe. Si le foie est atteint par un cancer, et que ce cancer est localise dans une region, vous pouvez couper la partie atteinte et guerir du cancer, mais lorsque le cancer s'est metastase, lorsque le cancer a envahi tout le foie, vous ne pouvez plus sauver ce foie, et pire, le reste du corps est en danger. C'est ainsi que nous vivons la crise ivoirienne. La rebellion ou l'esprit de rebellion a envahit tout le pays. lorsque ce ne sont pas les rebelles qui se rebellent au nord, ce sont les fancis qui se rebellent au sud, ou ce sont les enseignants qui se rebellent contre le systeme, ou ce sont les policiers qui se rebellent contre leur chefs, ou les vendeuses qui se rebellent contre le prix des denrees, ou les eleves qui se rebellent contre l'ecole. Pour un oui ou pour un nom, on se rebelle contre quelque chose. Cet esprit de rebellion ne pourra disparaitre que lorsque tout le corps comprendra qu'il ne peut se rebeller contre lui meme au risque de perir.
Et comme je n'ai cesse de le dire, la solution a cette crise repose entre nos mains et nous avons le pouvoir de la resoudre. Recreons le sentiment d'unite autour de quelque chose. Tuons les injustices sociales, et cessons de nous diviser.
Nous n'arriverons jamais a eliminer l'autre, l'autre qui n'est pas de notre groupe ethnique, de notre parti politique de notre religion, celui que nous n'aimons pas. La solution n'est pas de rejeter l'autre sinon l'autre nous rejetera aussi. Nous pouvons toujours essayer de tuer l'autre, mais plus nous tentons et plus nous nous enfoncons tous. Et comme les politiciens americains le disent si bien "lorsque tu es dans un trou, arrete de creuser".
Plus tu creuses et plus tu t'enfonces.

Nous partageons ensembles quelque chose de plus grand, de plus noble que ce qui nous divise. Cette paix viendra parce que nous aurons decide ensembles de ne plus mourir et de ne plus tuer. Et les politiciens doivent arreter de rever de violence ou d'attaque d'ennemis tapis dans l'ombre. Le president elu doit faire son travail plutot que d'accuser toute la terre de lui en vouloir. Cet esprit de victime n'aide pas, et la chasse aux sorcieres doit prendre fin. Vous qui etes aux pouvoir n'etes pas assez forts pour le demeurer tout le temps. Et comme la Bible le dit si bien, lorsque tu es debout pense au jour ou tu ne le seras plus. Si tu es president, pense au jour ou tu cesseras de l'etre, et tu seras traite de la meme maniere que tu traites les autres aujourd'hui. On te jugera de la meme maniere que tu juges les autres aujourd'hui, aussi sois sage, car avec le temps tu seras celui qui subiras la force du pouvoir.