mardi 16 octobre 2007

Achat de l`usine de chocolat aux Usa par le FRC : Yallé Agbré, le cerveau du scandale reconnaît avoir reçu les milliards

Le Nouveau Réveil - N°1746 - mardi 16 octobre 2007


L
a série de révélations sur le scandale des 100 milliards de Fcfa détournés au FRC dans le cadre de l'achat de l'usine de chocolat aux Etats-Unis continue. Yallé Agbré, cet homme d'affaires ivoirien basé aux USA, patron de la société IC Trading reconnaît avoir effectivement reçu et hébergé dans ses comptes bancaires les milliards partis d'Abidjan. Mais il a du mal à expliquer comment ces fonds ont été par la suite utilisés, quelles destinations ils ont prises. Flash back dans le courrier confidentiel qu'il adressait le 18 septembre dernier au président de la Banque Mondiale Robert B. Zoellick pour dénoncer ce qu'il qualifiait de détournement et de blanchiment de l'argent des producteurs de cacao ivoirien, M. Hausmann Alain Barnet PDG de la Lion capital management (LCM), partenaire américain du FRC dans cette opération, présentait M. Yallé Agbré comme le relais central. Celui qui, à travers sa société écran IC Trading, recevait les fonds débités sur les comptes du FRC à Abidjan et qui était censé les mettre à la disposition de la société NY3C basée à Fulton dans l'Etat de New York. Mais ces fonds, avait indiqué le PDG de LCM, ne sont jamais arrivés à destination. Dans le cadre de nos investigations, il nous a été révélé que M. Yallé n'est vraiment pas n'importe qui aux Etats-Unis. Au cours de ces trois (3) dernières années, l'homme se serait acheté plusieurs propriétés immobilières au pays de l'Oncle Sam. Dont deux (2) en Pennsylvanie, sept (7) à New York City, quatre (4) à Newark New Jersey, quatre (4) à West Orange New Jersey, deux (2) à Lawrenceville Georgie, un (1) à Jackson New Jersay et enfin un (1) à New York Mill, New York. Au total vingt et une (21) propriétés dont la valeur est estimée à plus de 10 milliards de Fcfa. Des villas achetées en moins de trois ans dans tous les Etats-Unis et qui ont été acquises soit avec son nom propre soit avec les noms de ses enfants ou simplement des prête-noms. Interrogé sur son rôle dans le scandale des 100 milliards, M. Agbré Yallé reconnaît sans difficulté que les milliards débloqués à Abidjan ont effectivement atterri dans les comptes de sa société IC Trading " le conseil d'administration de New York Chocolate and confection Company NY3C ayant été mis en place en mai 2004, à cause du retard dans la mise en place des organes de gestion de NY3C et en raison du refus de LCM de soumettre tous les justificatifs des dépenses facturées, le FRC avait décidé d'utiliser les services de IC Trading au début 2004 pour payer les factures urgentes… " Cependant, le patron de IC Trading se garde de révéler le montant des sommes virées dans ses comptes, ni l'usage précis qui en a été fait. Nommé trésorier général de la NY3C par le FRC, il estime que si jusque-là l'usine de chocolat de Fulton n'est pas encore opérationnelle c'est essentiellement en raison du litige qui oppose Lion Capital Management au FRC. Et pourtant, pour qu'il y ait litige, il faut que l'un des contractants ait refusé d'exécuter sa prestation. Qu'est-ce qui est à l'origine de ce litige ? A entendre M. Yallé Agbré, l'argent débloqué par le FRC est là, disponible et LCM refuse d'honorer ses engagements. Quant aux propriétés qui lui sont attribuées, M. Yallé affirme ne pas les reconnaître, à part sa résidence de Georgie et sa villa de fonction à New York. Pour sûr, M. Yallé sait plus qu'il n'en dit. C'est lui qui accueille dans ses comptes de IC Trading l'argent des producteurs de cacao ivoiriens géré par le FRC. Qu'a-t-il fait de cet argent ? Combien a-t-il reçu exactement ? Pourquoi malgré le fait que le FRC, l'actionnaire majoritaire avec 80% de NY3C s'est exécuté normalement, et pourquoi l'usine de chocolat de Fulton reste à l'état de vieil entrepôt ? A quoi a servi au juste l'argent déposé par le FRC dans les comptes de IC Trading de mai 2004 à ce jour ? Il est facile de dire qu'il n'y a pas eu de détournement mais difficile de le prouver.
Akwaba Saint Clair


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