dimanche 29 avril 2012

La CEDEAO au Mali


«Je n’accepterais pas la présence d’un soldat étranger sur le sol Malien…» dixit le Capitaine Sanogo
 
Le président du Comité national du redressement de la démocratie et de la restauration de l’autorité de l’Etat (CNRDRE), le capitaine Amadou Haya Sanogo, a lancé un message fort par rapport aux décisions de la CEDEAO de prolonger la transition de Dioncounda Traoré d’une année et d’envoyer des soldats pour sécuriser les institutions de la transition. C’était le samedi dernier au QG du CNRDRE à Kati à travers un point de presse.

En effet, le capitaine Amadou Haya Sanogo se dit surpris de voir qu’il y a eu des décisions de la CEDEAO contrairement à l’accord-cadre. Desquelles décisions consistant à prolonger la transition de Dioncounda Traoré à une année contrairement aux 40 jours prévus par la constitution malienne. En plus, d’envoyer des militaires de la CEDEAO pour sécuriser les institutions de cette transition. Néanmoins, il (capitaine) dit qu’il prend acte surtout que le pays est  membre de la CEDEAO.
Par ailleurs, selon lui, au-delà de tout ça, depuis l’acte du 22 mars jusqu’aujourd’hui, le CNRDRE et la CEDEAO sont convenus de travailler sur la base de l’accord-cadre pour une sortie de crise. « En aucun moment, l’application de ce communiqué n’a fait défaut dans nos rangs.» Entre autres, la réinstallation de la constitution qui prévoyait que le président de l’Assemblée devient président par intérim pour 40 jours ; la prolongation du mandat de l’Assemblée Nationale ; la mise en place d’un gouvernement. Nous avons accepté tous. Il faut noter quelque part que toutes ces questions n’étaient pas une question de faiblesse.  Mais, puisse qu’on n’est venu pour le changement  au Mali, on ne voulait poser aucun acte qui va dans le sens contraire opposé à l’intérêt de ce même Mali », a-t-il expliqué. Pour lui, le CNRDRE a accepté une sortie de crise basé sur l’accord-cadre, et de façon consensuelle afin de faire face aux priorités du pays, tel que la crise du Nord.
Malheureusement, dit-il « à notre grande surprise, la CEDEAO a décidé de faire passé M. Dioncounda pour une période de transition directe et sur une durée d’une année. Ce qui va en défaut avec l’accord-cadre que le CNRDRE et la CEDEAO ont signés, pour la mise en place de façon consensuelle les organes de gestion de la transition ». Quant à la durée de la transition, selon le capitaine Amadou Haya Sanogo, le même accord-cadre avait dit qu’un moment donné qu’on fera appel à toutes les forces vives de la nation pour décider la durée de la transition, et aussi    de tout ce qui rentrera en compte pour l’organisation des élections libres et indépendant.
A cet effet, le capitaine s’est posé la question, pourquoi vous menacez quelqu’un qui est entrain de dignement respect les closes d’ un accord qu’on a dignement signé ensemble, et dont l’application n’a jamais fait défaut ?
« En ce sens, l’accord-cadre reste et demeure inchangeable. Si d’un côté la CEDEAO prend des décisions unilatérales contrairement à l’accord-cadre, nous n’allons pas le faire de notre côté. M. Dioncounda Traoré restera président par intérim comme le précise l’accord-cadre pendant quarante jours, pas une heure de plus. De plus l’Assemblée reste et demeure, le gouvernement continuera et le CNRDRE prendra ses responsabilités à partir du 41ème jour », a-t-il déclaré.  Avant de lancer « aucun militaire de la CEDEAO ne foulera le sol malien, sauf si c’est sur demande du gouvernement, et je sais que le gouvernement ne va pas faire cette demande. Au lieu du Nord on dit que les troupes vont venir pour sécuriser les institutions de la transition, pourtant le gouvernement n’a pas fait cette demande ». Tout en se demandant « on a un gouvernement, une Assemblée Nationale et des institutions qui marchent pourquoi envoyer des troupes pour venir sécuriser ces institutions ? ».
Yapi N’guessan

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire