mercredi 10 octobre 2007

Café-cacao, pétrole et gaz, secteurs financiers

Ce que dit le rapport de la Banque mondiale


mercredi 10 octobre 2007 - Par 24 Heures

FDPCC, BCC, ARCC, FRC. 400 milliards engloutis depuis 2001.


Le rapport de la mission de la Banque mondiale intitulé « aide-mémoire » est plus que accablant pour ce qui concerne le secteur café-cacao.
La mission a noté la disparition de centaines de milliards de F CFA prélevés sur la vente du café et du cacao au compte des différentes structures de gestion.
L’évaluation de la mission de la Banque mondiale a porté d’abord sur les prélèvements alloués aux divers Fonds d’investissement de la filière.
A savoir le FDPCC-Investissement + FIMR, et au FRC-Prudence.
La mission note qu’« à la date du 31 mars 2007, selon les informations qui lui ont été transmises, les divers prélèvements devant servir à l’investissement « sont de 102 milliards, dont 54 ont déjà été à des projets d’investissements dont le choix, la rentabilité et l’utilisation restent à préciser ».
En d’autres termes, si ces Fonds ont effectivement été investis, il s’agit d’investissements hasardeux.
Sur la base de ses propres investigations, la mission de la Banque mondiale estime que depuis la mise sur pied des structures de gestion de la filière, de 2001 à ce jour, les ponctions faites sur la vente du cacao-café à leur profit sont environ de 400 milliards de F CFA.
Elle note que sur l’utilisation de ces Fonds, il y a une opacité totale.
Pour les seuls budgets de l’ARCC, BCC, FDPCC et du FRC, les émissaires de la Banque mondiale notent que « pendant la période 2001-mai2006, ces prélèvements sont estimés à environ 100 milliards de F CFA.
Cela correspond à peu près à quatre fois les coûts de fonctionnement de l’ancienne Caistab ».
Pendant que ces sommes astronomiques circulent sous les manteaux des responsables de ces structures de gestion, le paysan-producteur ivoirien perçoit, lui, la portion congrue des prix internationaux par rapport à ses collègues des principaux pays producteurs.
La commission note que pour la campagne 2004-2005, le paysan ivoirien n’a eu droit seulement qu’à 35% des prix pratiqués sur les marchés internationaux.
Sa quote-part s’est améliorée à 42% l’année suivante, mais largement en deçà des 72% de son homologue ghanéen.
Il ne faut pas chercher loin pour savoir pourquoi les producteurs d’Abengourou et d’Agnibilékro préfèrent vendre leur cacao au Ghana.

Théodore SINZE

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