mercredi 25 janvier 2012

Ou sont tous ces prisonniers des FRCI?



























CPI/Côte d'Ivoire : Pour un examen de l'action de l'opération française Licorne


 CPI/Côte d'Ivoire : Pour un examen de l'action de l'opération française Licorne


(Alwihda) SURVIE - 25 Janvier 2012


Le 3 octobre 2011, les juges de la troisième Chambre préliminaire de la Cour Pénale Internationale ont autorisé le Procureur à ouvrir une enquête sur les événements consécutifs à l’élection présidentielle ivoirienne de 2010. Les juges ont aussi demandé que leur soit transmise « touteinformation supplémentaire à sa disposition sur des crimes qui pourraient relever potentiellement de la compétence de la Cour et qui auraient été commis entre 2002 et 2010 » [1 ]. Cette demande ouvre la possibilité d’un examen de l’action de la force fran&! ccedil;aise Licorne par une juridiction internationale. 
L’association Survie transmettra prochainement un dossier au bureau du Procureur sur les exactions de l’armée française durant les désastreuses journées de novembre 2004. Dans cette perspective, toute information sur ces faits peut lui être transmise [2 ]. 
Membre de la Coalition Française pour la Cour Pénale Internationale (CFCPI), Survie s’est mobilisée pour la création de cet outil juridique, auquel nombre de personnalités politiques et militaires françaises étaient réticentes. Elle est souvent dépeinte comme une cour « pour juger les Africains » et comme un outil politique aux mains des grandes puissances, pour juger les leaders africains. En effet, les 7 situations ayant donné lieu à des enquêtes de la CPI se limitent à des pays d’Afrique et les 27 mandats d’arrêt et citations à comparaître délivrées jusqu’ici concernent exclusivement des Africains. Il faut saisir les opportunités pour qu’il en soit autrement et que la Cour exerce un contre-pouvoir sans soupçon de discrimination. 
Une place particulière est laissée aux ONG dans le fonctionnement de la Cour. Contrairement à une idée très répandue, il n’est pas possible, pour une ONG de saisir ou de porter plainte devant la CPI. Le statut de Rome permet, en revanche, à une association comme Survie, de soumettre au Procureur des informations sur des faits relevant de la compétence de la Cour [3 ]. Sur la base des éléments transmis, il peut enquêter sur les faits concernés. Dans le cas contraire, le Procureur doit en aviser la source des informations [4 ], le plus souvent en argumentant. 
Les éléments que Survie compte transmettre au Procureur de la CPI concernent un moment clé de la crise ivoirienne. Début novembre 2004, l’armée ivoirienne lance une offensive sur le nord du pays, sous le contrôle depuis deux ans d’une rébellion. Au cours de cette offensive, essentiellement aérienne, neuf soldats français de la force Licorne et un civil américain trouvent la mort dans un bombardement, le 6 novembre. Dès lors, c’est l’escalade : neutralisation des moyens militaires aériens ivoiriens et prise de contrôle de l’aéroport d’Abidjan par l’armée française, importantes manifestations contre l’armée française et exactions contre des expatriés. La prise de contrôle d’Abidjan par la force Licorne fera, en l’espace de quatre jours, plusieurs dizaines de morts ! parmi les civils ivoiriens. Les affrontements les plus importants ont eu lieu à l’aéroport d’Abidjan, devant la base militaire française de Port-Bouët, au niveau des ponts qui enjambent la lagune Ébrié, autour de l’hôtel Ivoire, mais aussi dans l’intérieur du pays, notamment à Duékoué. 
Si le bilan chiffré – entre une vingtaine et une soixantaine de morts – de ces « quatre jours de feu » [5 ] de l’armée française reste sujet à controverse, les documents disponibles pour examiner les exactions commises ne manquent pas : un rapport [6 ] d’assistance fournie par l’Etat sud-africain à l’Etat de Côte d’Ivoire, deux reportages [7 ] diffusés par Canal Plus, articles d’enquête du Canard Enchaîné, une enquête [8 ] d’Amnesty International. Et les multiples contradictions relevées dans les déclarations successives du Ministère de la Défense français ! Les documents montrent en particulier les moyens disproportionnés employés par l’armée française face aux manifestants ivoiriens. 
Malgré les demandes ivoiriennes, malgré les demandes de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, de la Ligue des Droits de l’Homme [9 ] et d’Amnesty International, malgré quatre propositions de résolution [10 ] visant à créer une commission d’enquête parlementaire, les autorités françaises sont restées sourdes aux demandes d’éclaircissements sur l! ’intervention française en Côte d’Ivoire. Interpellé par Amnesty International, le ministère de la Défense français avait répondu que le gouvernement ne demanderait pas de lui-même une enquête internationale indépendante, mais qu’il était disposé à collaborer si une telle enquête voyait le jour. Une enquête de la CPI pourrait être l’occasion de concrétiser enfin cette bonne foi. 
Avec la reconnaissance de la compétence de la CPI en Côte d’Ivoire par Laurent Gbagbo, puis par Alassane Ouattara, la Cour pourrait donc être saisie de ces faits, si le procureur estime qu’il y a « une base raisonnable pour ouvrir une enquête ». 
Au soir du 10 novembre, au cours d’un entretien télévisé [11 ], le premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, résuma sèchement la position française quant à une enquête sur les événements qui venaient de s’enchaîner en Côte d’Ivoire : « On ne tue pas les soldats français sans que la riposte soit immédiate... ». Par cette démarche auprès du Procureur de la CPI, nous entendons faire prévaloir l’esprit de justice sur la loi du talion. Cette initiative s’inscrit dans la volonté de Survie de mettre fin à l’impunit&eac! ute; des crimes commis par l’armée française en Afrique. 
Les informations transmises devront être le plus étayées possible. Ces informations peuvent évidemment aussi être adressées au Procureur par toute autre organisation qui entame une démarche similaire. Toute personne souhaitant transmettre à Survie des éléments (témoignages oraux, écrits, vidéos, photos, liste de victimes avec coordonnées, etc.) afin d’enrichir le dossier peut le faire : 
En cas de transmission d’éléments, il sera utile de préciser, notamment, les conditions d’anonymat, les moyens pour contacter les témoins éventuels et s’ils seraient prêts à témoigner.
[1 ] Communiqué de presse de la CPI du 3 octobre 2011, La Chambre préliminaire III de la CPI autorise le Procureur à ouvrir une enquête en Côte d’Ivoire, ICC-CPI-20111003-PR730 
[2 ] Survie ne souhaite pas avoir l’exclusivité d’une telle démarche. Les témoignages peuvent être adressés au Procureur par l’intermédiaire d’autres organisations 
[3 ] Article 15.1 et 15.2 du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale 
[4 ] Article 15.6 
[5 ] Nom d’un documentaire, cf. infra 
[6 ] Intitulé Rapport d’enquête sur les fusillades survenues en Côte d’Ivoire en novembre 2004 
[7 ] Côte d’Ivoire : Quatre jours de feu, diffusé le 30/11/2004 et Le mardi noir de l’armée française, diffusé le 08/02/2005 
[8 ] AFR 31/005/2006, Affrontements entre forces de maintien de la paix et civils : leçons à tirer, 19/09/2006 
[9 ] Communiqué de presse commun de la FIDH et de la LDH du 30/11/2004 
[10 ] Deux ont été déposées le 01/12/2004, les deux autres les 26/10/2005 et 12/07/2011 
[11 ] Questions ouvertes, France 2, le 10/11/2004. Cet entretien est repris dans les Déclarations Officielles de politique étrangère du bulletin d’actualité du Ministère des Affaires Étrangères français du 15/11/2004

Le mensonge mediatique....




 

Sans vergogne. 
On ment,
On tue, et 
On joue les victimes.

Cette photo du brule nous vient de l'Afrique du Sud et non de la Cote D'Ivoire, encore moins l'oeuvre des partisants de Gbagbo contre des gentils et doux nordistes.




Lepoint.fr - Publié le 19/05/2008 à 14:23 - Modifié le 22/05/2008 à 16:34
Le 18 mai 2008, dans la banlieue de Johannesburg, un immigré est victime d'un crime xénophobe. Il est brûlé vif par des assaillants sud-africains.© AFP PHOTO / STRINGER
Le 18 mai 2008, dans la banlieue de Johannesburg, un immigré est victime d'un crime xénophobe. Il est brûlé vif par des assaillants sud-africains.© AFP PHOTO / STRINGER

Parce que la police est débordée, l'armée s'en mêle. Dans la région de Johannesburg, en Afrique du Sud, les militaires, hélicoptères à l'appui, sont en état d'alerte jeudi, au cas où les violences xénophobes reprendraient. Depuis le 11 mai, celles-ci ont fait 42 morts et 16.000 déplacés. 


Si la situation semblait plus calme dans la région de Johannesburg, la police a pour la première fois rapporté des attaques dans la province limitrophe du North West, dans le township d'Oukasie, à Brits. Et de nouveaux troubles ont eu lieu dans la province du Mpumalanga mercredi soir, un Mozambicain blessé par balles ayant été hospitalisé. Le calme semblait en revanche revenu à Durban, le plus grand port du pays, où des populations nigérianes avaient été prises à partie mardi. 

"Nous sommes prêts à aider ceux qui veulent rentrer" (Tsvangirai) 
Ces chasses à l'homme sont l'oeuvre de bandes armées de machettes et d'armes à feu s'en prenant à des immigrés tels des Zimbabwéens, des Mozambicains et des Malawis. Confrontés à 40 % de chômage et 43 % de pauvreté, beaucoup de Sud-Africains les accusent de voler leurs emplois et d'être responsables de la criminalité. Trois millions d'immigrés vivraient en Afrique du Sud pour une population totale estimée à 48,5 millions d'habitants. Le président sud-africain Thabo Mbeki et Jacob Zuma, chef du parti au pouvoir (Congrès national africain-ANC, qu'a dirigé NelsonMandela), ont vivement condamné ces attaques, qui ternissent l'image de la nation Arc-en-ciel, rêvée par le héros de la lutte anti-apartheid et ancien président Nelson Mandela. 

Le chef de l'opposition zimbabwéenne, Morgan Tsvangirai, s'est rendu jeudi à Alexandra, le township sud-africain où ont eu lieu les premières violences, le 11 mai dernier, pour rencontrer des victimes. "Si tout allait bien chez nous, nous n'aurions pas besoin d'être ici. J'espère que nous allons pouvoir résoudre la crise chez nous", a-t-il confié. "Nous sommes prêts à aider ceux qui veulent rentrer." 

"Quand on vit dans des conditions sordides, il suffit d'un incident pour que la violence explose", a déclaré jeudi le président mozambicain Armando Guebuza. Il a reconnu que les Sud-Africains "qui n'ont pas eu accès à l'éducation" en raison des injustices héritées de l'apartheid tombé en 1994, "envient les immigrés, surtout les Zimbabwéens mieux qualifiés".
Par CLÉMENT DANIEZ (AVEC AGENCE)

Meeting du LMP-pro Gbagbo a Yopougon










Tout parti pris dans la crise ivoirienne pour diaboliser un camp mene au regret. La violence est partout.  Mais si on devait designer ceux qui ont plus tuer, le RDR porte la palme des tueries en Cote D'Ivoire et ceux depuis 2000.