mercredi 4 janvier 2012

Côte d'Ivoire: Des révélations troublantes secouent la République


Le nouveau courrier
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La disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer en avril 2004 a alimenté l’actualité nationale 7 ans durant, sans que le dossier n’avance réellement. Des personnes avaient été soupçonnées dans l’affaire de la disparition du journaliste. Après un mutisme de plusieurs années, un des auteurs du crime, comme il se présente lui-même, s’est ouvert au Nouveau Courrier pour dire toute la vérité sur cette affaire.«Je ne veux pas que des innocents paient pour ce que nous avons fait», lâche-t-il. Un  témoignage-révélation que nous vous livrons.
Il est 20 heures, ce mercredi 21 décembre 2011, quand nous recevons un appel de quelqu’un qui prétend avoir des révélations à nous faire. Nous insistons à avoir la teneur de ces révélations qui, selon lui, pourraient nous intéresser. «Guy-André Kieffer», lâche-t-il.«Est-il vivant, où est-il ?», nous demandons-lui d’emblée. «Non, mais je sais qui l’a tué, parce que je fais partie de ceux qui l’ont enlevé ce jour-là», rétorque notre interlocuteur.
«Mais pourquoi, vous ne saisissez pas la police ou l’Ambassade de France, puisque ce sont eux les mieux placés pour ce dossier ?», proposons- nous. «Je ne peux pas me livrer à la police ivoirienne, à cause de ceux qui sont impliqués dans l’affaire Kieffer. Ce sont des personnalités de l’actuel régime, donc vous comprenez. Je préfère me confier aux journalistes avant de saisir l’Ambassade de France. Parce que je ne sais pas ce qui peut m’arriver», nous explique-t-il. Après quelques secondes d’hésitation, nous faisons savoir gentiment à notre interlocuteur que nous le recontacterons dans les minutes qui suivent. Une réunion de crise est improvisée à l’instant. Deux blocs se dégagent : d’un côté, il y a ceux qui pensent à un piège et de l’autre ceux qui estiment que l’interlocuteur devrait être entendu, malgré les risques que cela comporte.

Quelques minutes après, nous recontactons notre «Gorge profonde», c’est ainsi que nous avons décidé de le nommer pour préserver son identité, qui avance quelques détails fort intéressants et à même de crédibiliser sa version, dès lors qu’un juge prendrait la peine de les vérifier. Rendez-vous est donc pris pour 23 heures quelque part au Plateau, après avoir pris des dispositions sécuritaires renforcées.

Nous nous retrouvons finalement face-à face avec «Gorge profonde», un homme bien bâti, mais de taille moyenne. Une fois les présentations faites, nous entrons dans le vif du sujet. «Vous nous avez dit que vous avez des révélations sur l’affaire Guy André Kieffer, qu’en est-il ?», attaquons-nous directement. «Ce n’est pas comme si j’ai des révélations à vous faire, mais c’est plutôt la vérité sur ce qui s’est passé que je veux vous dire. Parce que je fais partie de ceux qui ont réellement tué Guy-André Kieffer. Il n’est pas normal qu’on accuse d’innocentes personnes, alors que les véritables coupables sont vivants et ne sont pas inquiétés. Vous allez certainement me demander pourquoi maintenant. Eh bien, parce que je me rends compte qu’on s’apprête à faire payer des innocents pour un meurtre qu’ils n’ont pas du tout commis. Alors que ceux qui nous ont envoyés et les exécutants sont libres et nullement inquiétés. Je n’en pouvais plus de garder ça sur la conscience», s’est justifié «Gorge profonde».

Détail d'un témoignage exclusif
Selon les explications de «Gorge profonde», sachant que Guy André Kieffer était présenté comme un journaliste d’investigation qui enquêtait sur les ressources du café-cacao et surtout le pétrole, il constituait de ce fait un pou sur la tête de l’ex-pouvoir. Ainsi, une fois le journaliste franco-canadien éliminé, tous les soupçons se tourneraient le plus logiquement du monde vers le président Laurent Gbagbo et son entourage. Et c’est justement ce scénario qui a prévalu, en tout cas jusqu’à maintenant.
« Nous étions cinq personnes qui avions été choisies pour cette opération. Nous étions tous dans le maquis à cette époque-là. Il y avait Waré Ouézimba dit petit Fofié, Guindo Omarba, Coulibaly Lamine, Koné Mamadou (décédé depuis lors, ndlr), ex-commandant de Koni (localité située entre Korhogo et M’bengué) et moimême. Pour cette opération, personnellement j’ai été contacté par un ministre RDR (…) Il m’a expliqué l’importance de l’opération et combien de fois, cela pouvait permettre à notre champion, le Dr Alassane Dramane Ouattara, d’arriver facilement au pouvoir. Puisque les Occidentaux le soutiendraient. Donc nous, comme notre objectif qu’on visait était que le président Alassane Ouattara puisse arriver au pouvoir, nous avons été plus motivés à mener cette opération. On nous avait promis 5 millions de Fcfa en cas de succès de l’opération. Nous avions reçu des mains du ministre une avance de 2 millions de Fcfa. Il nous a remis cette somme à son cabinet au Plateau un soir vers 19 heures», détaille-t-il. Du commando de 5 personnes recruté pour l’opération, «Gorge profonde» avouera que 3 «exercent» encore. En clair, ils font partie des Frci, deux sont à Abidjan et le  troisième à Korhogo. Quant à lui, il a choisi une autre voie et le cinquième est décédé.

Le film de l'enlèvement du franco-canadien

«Depuis le jeudi 8 avril 2004, Guy-André Kieffer était pisté par deux d’entre nous, grâce aux informations  détaillées qu’ils ont mises à notre disposition. Et c’est finalement le vendredi 16 qu’on a jugé le moment favorable à son enlèvement. Aux alentours de 15h – 16 h, il quittait la Galerie du Parc, où il avait rendez-vous avec une dame. Mais quelques heures plus tôt, il avait rencontré quelqu’un. Il a quitté les lieux à bord d’un véhicule 405 qui était garé sur le parking du supermarché. Je ne sais pas si c’était son véhicule, mais en tout cas ce jour-là, c’est à bord de la 405 qu’il roulait.

Nous, nous étions dans notre véhicule, on attendait qu’il monte dans son véhicule. Une fois monté dans la 405, on l’a suivi de la Galerie du Parc et c’est au niveau de l’Hôtel de ville qu’on a réussi à l’intercepter. Nous étions aux alentours de 16h à 16h 30 mn par là. Arrivés à son niveau, nous lui avons demandé de garer son véhicule et nous avons affirmé que nous étions de la Brigade des recherches et qu’il devrait nous suivre pour quelques questions. Bien sûr, nous étions en tenues civiles et avions, à l’occasion, de fausses cartes de la Brigade des recherches qu’on nous avait remises. On lui a demandé donc de nous suivre. Il n’a pas opposé de résistance, il s’est exécuté sans problème. On l’a donc fait monter dans notre véhicule et j’ai demandé à l’un de nous d’aller garer le véhicule de Guy-André Kieffer à l’aéroport. Tout simplement pour faire diversion. Nous l’avons conduit, sous la menace de nos armes, dans une des maisons inachevées qui bordent la forêt du Banco»
, raconte-t-il avec un sang froid qui donne du froid dans le dos. Il déclare aujourd’hui être prêt à affronter la justice, mais pas la justice ivoirienne qu’il juge complètement inféodée au régime Ouattara, dont certains gourous, selon ses révélations, sont impliqués dans l’enlèvement et l’assassinat du journaliste franco-canadien.

«Comment il a été tué et ou il a été enterré»
Selon «Gorge profonde», Guy André Kieffer n’a pas été assassiné par balle comme les gens l’ont laissé croire et il n’a jamais été conduit aussi dans la forêt du Banco. «C’est archifaux», assure-t-il. Il détaille ici l’assassinat du franco-canadien, après son enlèvement. «Guy-André Kieffer a été étranglé et non tué par une arme. Nous étions cinq gaillards sur lui seul. Après l’avoir étranglé, nous l’avons emballé dans des sacs. Nous avons retiré tout ce qui était comme appareil sur lui. Il avait même un enregistreur, des téléphones portables et puis certains documents. Il y a une femme qui a appelé sur son téléphone au moment où on embarquait le corps et j’ai répondu à la dame qu’elle ne le reverra que dans l’au-delà. Elle avait une voie de femme de race blanche. Je lui ai dit : «Adieu tu ne reverras plus jamais ton homme» et j’ai raccroché, puis retiré la puce de Kieffer. J’ai même utilisé l’appareil pendant quelque temps. Entre 19h et 20h par là, nous avons pris l’autoroute jusqu’à la Gesco et avons pris une voie non bitumée au quartier Micao, pour pouvoir contourner le corridor qui en ce moment n’était pas construit comme il se présente actuellement. Nous sommes sortis dans la forêt et avons rattrapé l’autoroute pour continuer à une cinquantaine de kilomètres d’Abidjan. Son corps a été enterré entre Sikensi et Abidjan. Et jusqu’au jour d’aujourd’hui, je suis en mesure de vous conduire là où on l’a enterré et vous montrer les restes de Guy André Kieffer», a fait savoir «Gorge profonde».
Il affirme avoir toutes les preuves de ses rencontres avec le ministre RDR encore en activité actuellement, qui les aurait contactés pour l’opération. Après l’opération, «Gorge profonde» affirme être rentré plusieurs fois en contact avec le ministre en question pour rentrer en possession de leur dû, mais en vain.«Aujourd’hui, je suis près à me rendre à la justice si les garanties sont réunies et si c’est sûr et certain que je ne serai pas tué. Je suis prêt à faire la prison, pourvu que justice soit rendue et que nous tous qui sommes impliqués dans la disparition du journaliste puissions payer», affirme-t-il.

Le juge Patrick Ramaël vient de débarquer à Abidjan, et Le Nouveau Courrier est en mesure de confirmer que «Gorge profonde » est en relation avec lui. Il affirme également avoir contacté l’Ambassade de France, afin que la vérité éclate. Seul l’examen minutieux de son témoignage par le juge Ramaël, loin de toute pression politique, pourrait permettre de savoir si cet autre rebondissement avec ce témoignage- révélation conduira à la manifestation de la vérité.

Bien entendu, nous nous gardons pour l’instant de révéler le nom du collaborateur de Ouattara cité par«Gorge profonde», le temps que notre informateur soit en de bonnes mains ; hors de portée des représailles du régime.
Gérard Koné

L'Insecurite menace la lune de miel ADO-Soro

Source: La lettre du continent...5 janvier 2012.

Dry, windy weather darkens Ivorian cocoa outlook


Dry, windy weather darkens Ivorian cocoa outlook

Mon Jan 2, 2012 2:38pm GMT
 
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* Seasonal wind strong in most areas
* No rains reported
* Farmers say end of main crop could be slow
By Loucoumane Coulibaly
ABIDJAN, Jan 2 (Reuters) - Dry and windy weather in most of Ivory Coast's main cocoa growing regions last week has deepened fears about the development of the crop after January, farmers said on Monday.
The world's top grower is entering the last stage of the October-to-March main crop with an output surplus over last year , but if there is no rain plantations could turn out to be short of beans in the coming weeks.
In the western region of Duekoue, farmers said no rain fell last week as a strong seasonal wind, called the harmattan, raged. They said the conditions were weakening trees, and flowers and young pods were drying up.
"Flowers and small pods are falling from the trees because of the very strong harmattan and it is still warm," said Amara Kone, who farms on the outskirts of Duekoue.
"If the weather stays like this, I'm worried we won't have any cocoa in February or March."
In the western region of Soubre, at the heart of the cocoa belt, farmers said the lack of moisture and strong wind would weigh on the size and quality during the last stage of the main crop.
"(Farmers) are worried because the beans could end up small since there's no rain and the harmattan is strong," said Salam Kone, a farmer in Soubre. "All we need is a bit of rain to support the crop for March."
Similar growing conditions were reported in western regions of Meagui and Gagnoa, in the coastal region of Sassandra and in southern regions of Divo and Agboville.
In the centre-western region of Daloa, which produces a quarter of Ivory Coast's national output, farmers also said the hot weather and strong harmattan would reduce main crop output.
"We're worried that lots of trees will die if the harmattan stays warm," said Marcel Aka, who farms near Daloa.
"We're expecting a reduction in the harvest starting from this month. With this weather, we're worried we won't have any beans to sell in the weeks to come," he said. (Editing by Richard Valdmanis and James Jukwey)

Cocoa exporters seek changes to Ivory Coast reform


Cocoa exporters seek changes to Ivory Coast reform

Tue Jan 3, 2012 5:35pm GMT
 
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* Object to uniform transport fee for cocoa beans
* Further negotiations scheduled for coming weeks
By Ange Aboa
ABIDJAN, Jan 3 (Reuters) - Leading cocoa exporters want changes to the pricing scale used in Ivory Coast's reform of the sector before they will take part in bean auctions by the world's top grower due to start later this month, export officials said on Tuesday.
President Alassane Ouattara's government intends to roll back a decade of liberalisation and adopt greater regulation as part of a move to guarantee that local farmers get at least 60 percent of the export price of their produce.
Around 70-80 percent of next season's crop is due to be sold at daily auctions which, according to a government document seen by Reuters last month, are scheduled to start this month.
However, several exporters contacted by Reuters said existing reform proposals misrepresented the real cost of transporting beans from plantations to the ports of Abidjan and San Pedro and that they were seeking revisions.
"The CGFCC (sector body) told us in one of our discussions that the messaging system for the auctions would be ready by mid-January. We insisted discussions on the pricing scale be finished before that, otherwise we are not taking part in the sales," said the head of an international export house with offices in Abidjan.
The current reform draft fixes at 15 CFA francs ($0.03) per kilo the cost of transporting beans from anywhere in Ivory Coast to factory or port. Some industry officials insist the real cost depends on the distance over which they are being carried.
"For example, if I buy more cocoa from Man, Duekoue and Guiglo which are at least 500 km (300 miles) from Abidjan, the cost will be set at 15 CFA francs - the same as if I had received cocoa from Agboville just 60 km just outside Abidjan," said the managing director of one European exporter.
"That's not fair and that is what we object to."
The first export official said further negotiations were scheduled for coming weeks.
Completion of the reform is a pre-condition for Ivory Coast to secure debt relief backed by the International Monetary Fund.
The forward sales were initially due to start in October but were delayed for industry consultations.
Market analysts say the precise impact of the reform on the market is hard to predict but there is consensus among cocoa dealers that the changes could also impact the timing and concentration of hedging pressure on the futures markets. (Writing by Mark John; editing by James Jukwey)

Jan-Nov rubber exports fall


TABLE-Ivory Coast Jan-Nov rubber exports fall

Tue Jan 3, 2012 11:32am GMT
 
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ABIDJAN, Jan 3 (Reuters) - Ivory Coast's natural
rubber exports totalled 218,370 tonnes from January to November
2011, down more than 3 percent on the same period the previous
year, provisional port data showed on Tuesday. 
    Ivory Coast is Africa's leading grower of natural rubber and 
farmers are increasingly abandoning cocoa, seeking more stable,  
regular income from rubber plantations. 
    A political crisis in 2011, however, shut down all exports
for three months. 
    Following are port figures in tonnes for November: 
   
                 Nov 11     Oct 11     Nov10
 Abidjan          8,249     14,266    13,859
 San Pedro        9,137     13,327     9,513
 Total           17,386     27,593    23,372
 Cumulative     218,370    200,984   225,483
 from Jan                           
  
 (Reporting by Loucoumane Coulibaly; editing by Richard
Valdmanis)