Sans vergogne.
On ment,
On tue, et
On joue les victimes.
Cette photo du brule nous vient de l'Afrique du Sud et non de la Cote D'Ivoire, encore moins l'oeuvre des partisants de Gbagbo contre des gentils et doux nordistes.
Lepoint.fr - Publié le 19/05/2008 à 14:23 - Modifié le 22/05/2008 à 16:34
Parce que la police est débordée, l'armée s'en mêle. Dans la région de Johannesburg, en Afrique du Sud, les militaires, hélicoptères à l'appui, sont en état d'alerte jeudi, au cas où les violences xénophobes reprendraient. Depuis le 11 mai, celles-ci ont fait 42 morts et 16.000 déplacés.
Si la situation semblait plus calme dans la région de Johannesburg, la police a pour la première fois rapporté des attaques dans la province limitrophe du North West, dans le township d'Oukasie, à Brits. Et de nouveaux troubles ont eu lieu dans la province du Mpumalanga mercredi soir, un Mozambicain blessé par balles ayant été hospitalisé. Le calme semblait en revanche revenu à Durban, le plus grand port du pays, où des populations nigérianes avaient été prises à partie mardi.
"Nous sommes prêts à aider ceux qui veulent rentrer" (Tsvangirai)
Ces chasses à l'homme sont l'oeuvre de bandes armées de machettes et d'armes à feu s'en prenant à des immigrés tels des Zimbabwéens, des Mozambicains et des Malawis. Confrontés à 40 % de chômage et 43 % de pauvreté, beaucoup de Sud-Africains les accusent de voler leurs emplois et d'être responsables de la criminalité. Trois millions d'immigrés vivraient en Afrique du Sud pour une population totale estimée à 48,5 millions d'habitants. Le président sud-africain Thabo Mbeki et Jacob Zuma, chef du parti au pouvoir (Congrès national africain-ANC, qu'a dirigé NelsonMandela), ont vivement condamné ces attaques, qui ternissent l'image de la nation Arc-en-ciel, rêvée par le héros de la lutte anti-apartheid et ancien président Nelson Mandela.
Le chef de l'opposition zimbabwéenne, Morgan Tsvangirai, s'est rendu jeudi à Alexandra, le township sud-africain où ont eu lieu les premières violences, le 11 mai dernier, pour rencontrer des victimes. "Si tout allait bien chez nous, nous n'aurions pas besoin d'être ici. J'espère que nous allons pouvoir résoudre la crise chez nous", a-t-il confié. "Nous sommes prêts à aider ceux qui veulent rentrer."
"Quand on vit dans des conditions sordides, il suffit d'un incident pour que la violence explose", a déclaré jeudi le président mozambicain Armando Guebuza. Il a reconnu que les Sud-Africains "qui n'ont pas eu accès à l'éducation" en raison des injustices héritées de l'apartheid tombé en 1994, "envient les immigrés, surtout les Zimbabwéens mieux qualifiés".
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