Si nous connaissions notre histoire, si vous et moi avions appris notre passe comment, si nous etions un peu informe de l'histoire de notre region, nous serions un peu gene de parler du cas ADO, car le cas ADO nous ramene a la face, d'une maniere violente notre propre identite. Certains d'entre nous veulent que la Cote D'Ivoire et ses differents peuples aient existes qu'a aprtir de 1960. La honte qui existe dans la question ADO, c'est qu'elle nous renvoie la meconnaissance de notre histoire. A qui la faute? A ceux qui croient qu'ils sont venus d'egypte sans se reposer quelque part pour atterrir comme dans une soucoupe volonte au bord du fleuve comoe, et apres un sacrifice de bebe sont arrives la ou ils sont? Ou bien la faute revient a ceux qui vivaient au bord de la mer que les blancs employaient a la peche, qui servaient de "crew", nom qui a ete deforme pour devenir KRU? A qui la faute si le colon francais nous a refuser l'enseignement de notre histoire a l'ecole, preferant nous endoctriner, pour faire des nous des sujets francais ou mieux petits fils de gaulois? A qui la faute?
Parce que lorsqu'on connait notre historie, on est oblige de reconnaitre qu'en Cote D'ivoire il y a eu le royaume de Kong, celui de Bouna, il y a Samory Toure, il y a Ouattara. Et ce Ouatara nous ramene a ADO. Si nous le balancons tres au nord, nous lui otons son passe, et le notre avec. Sommes nous fier des differents royaumes qu'a connu notre pays, on bien, on oublie notre passe, et on commence a partir de 1960?
On fait comment?
POur eviter tout cela, vous et moi, ensemble allons apprendre notre histoire. Elle est vieille, on la remonte a aprtir de 13 e 14 e siecle. On va ensemble faire des recherche et apprendre ce qu'on n'a pas appris a l'ecole. On va essayer de l'enseigner au primaire, et donner a chacun de nous un passe, car si tu ne connais pas ton histoire, si tu ne sais pas d'ou tu viens, tu ne sauras pas qui tu es aujourd'hui et ou tu t'en vas.
On peut jouer le jeu du colon, et demeurer perpetuellement ignorant, nous hair les uns les autres, ou bien, on peut chercher a nous connaitre et accepter l'autre comme, ayant une part de nous memes. Les Kru n'habitaient pas sur toute l'etendu de la CI, les baoules non plus, encore moins les gouro (kweni), si on accepte cette verite alors on doit accepter que les autres qui habitaient au dessus de nous sont tout aussi ivoiriens, et meme ceux de Kong, de Bouna, de Bondoukou.
Nous pouvons continuer d'etaler notre ignorance et continuer de parler d'ADO comme un etranger, ou nous devons depasser cela, accepter notre histoire qui inclue ADO, et avancer.
J'ai eu le privilege de rencontrer l'imam Fofana, et j'etais tellement impressionne par sa connaissance de notre histoire. Je l'ecoutais me raconter le peuplemt de la cote d'ivoire et surtout la formation de nos villes respectives. Il faudra que ces personnes viennent a la RTI les soirs pour nous dire comment Abidjan a ete forme, et comment tel ou tel quartier a eu son nom.
S'il n'y avait pas eu de dioulabougou, est ce que les villages seraient devenu des villes? Je ne pense pas. Les dioula ont fait que nous avons aujourd'hui des villes, ce grace a leur activites commerciales que les grands centres d'echanges et de troques nous ont donnes nous grandes villes. c'est pourquoi chaque grande ville de Cote D'ivoire a son dioulabougou.
Il nous faut apprendre notre histoire sinon, vraiment ca va pas.
S'il n'y avait pas eu de dioula, il n'y aura pas eu d'echanges, il n'y aurait pas eu de centre d'echange et de commerces, il n'y aurait pas eu de villes. C'est grace aux dioula que nos villages sont devenus des villes. Alors plutot que de nous moquer des dioula, nous devons leur dire merci et apprendre d'eux....
sinon chasser rats dans les champs et se pinter dans le bandji ne developpe pas les villages. Se reunir chaque soir sous l'arbre a palabre de fait pas d'un village une ville, a moins que tu sois en quete de votes pour faire de chaque hameaux un departement. Anyway, celebrons notre diversite, reconnaissons la contribution de chaque groupe et calmons haute et fort, notre unite. Nous sommes ivoiriens parce que nous avons chaque groupe ethnique. et c'est cette diversite qui fait que nous sommes ce que nous sommes, les zelefants.