Georges P.
Que les ivoiriens ne se fassent clairement aucune illusion, ils auront beau supplier la France, aucune entreprise ni ressortissant n'a de projet pour leur pays désormais défunt, des consignes très strictes sur ce sujet ont été transmises a nos entreprises membres.
N'entretenez plus d'utopie au gré de la moindre déclaration d'amabilité, favorable à un pays qui a tué son seul support, vous seriez terriblement déçus lorsque vous découvrirez que ce n’était que du langage diplomatique.
Pas de Côte d'Ivoire sans la France, telle sera la leçon qu'auront apprise les deux générations qui arrivent à cause des actes posés en Octobre 2004 par les nervis naïfs d'un régime dont l'amateurisme et les égarements a battu tous les records de ridicules.
Pour la France il est plus que grand temps de se débarrasser de cette ex colonies stériles dont les propres fils son incapable du minimum de gratitude du a l'effort de construction d'un pays qui n'existerait tout simplement pas sans ses fils d'adoption.
La Côte d'Ivoire doit repasser sous le contrôle de gens sérieux avant tout investissement, et cela même si ca devait prendre encore vingt ans.
Le Viet Nam est en mesure dés l'année 2008 de suppléer à la disparition de la Côte d'ivoire sur la marché des matières premières KF et KKO la seule chose particulière que produisait le pays avant cette tragédie.
Encore une seule année pour comprendre les dégâts du naïf suivisme d'une poignée de prédateurs sans scrupules venus là pour raser le travail des fils d'Houphouët.
Pour rappel, quelques chiffres :
1 - Non seulement la France n'a pas pillé l'Afrique, mais encore s'y est-elle ruinée en y construisant 50 000 kilomètres de routes bitumées, 215 000 kilomètres de pistes principales, 18 000 kilomètres de voies ferrées, 196 aérodromes, 63 ports équipés, 2 000 dispensaires, 600 maternités, 220 hôpitaux.
Dans la seule Afrique noire, en 1960, 16 000 écoles primaires et 350 écoles secondaires, collèges ou lysées fonctionnaient et 28 000 enseignants français (soit le huitième de tout le corps enseignant français) exerçaient sur l'ensemble du continent.
Le coût de cette dépense fut considérable. Les seuls investissements totalisèrent ainsi 6 000 milliards de francs français (valeur 1962) pour la période 1900-1940 et 1 700 milliards pour la période 1945-1958, soit le chiffre effarant de 22% du total de toutes les dépenses françaises sur fonds public. Et cela en pure perte pour la France.
2 - Certes, objecteront certains, mais, en échange, la France s'est fournie en matières premières à bon compte. La vérité est autre, car non seulement la France subventionnait les productions tirées de son empire africain, mais elle achetait en moyenne à 20% au-dessus des cours mondiaux. Ce surcoût atteignait bon an mal an 60 milliards de francs pour le consommateur français.
3 - Les colonies n'étaient donc pas une "bonne affaire" et elles ont coûté plus cher que ce qu'elles ont rapporté. Il a même été démontré que les énormes dépenses qui y furent engagées freinèrent la modernisation française. D'ailleurs, raisonnons par l'absurde : si la richesse d'un pays s'était mesurée à l'importance de ses colonies, le Portugal eût été le phare économique de l'Europe... Or, jusqu'à ces dernières années, les pays développés furent au contraire ceux qui n'avaient jamais eu de colonies - comme les Etats-Unis, la Suède et la Suisse -, ou ceux qui avaient eu la << chance >> de les perdre << à temps >> - comme la Hollande ou l'Allemagne.
4 - Nonobstant leurs incohérences, ce ne sont pas les découpages frontaliers coloniaux qui provoquent les actuelles guerres africaines. A l'exception du conflit entre l'Ethiopie et l'Erythrée, tous les autres conflits africains sont en effet ethniques. Or, ce n'est évidemment pas la décolonisation qui a créé les Tutsi et les Hutu au Rwanda, les Darods et les Saab en Somalie, les Zoulous et les Xhosas en Afrique du Sud, les Ovimbundus et les Kimbundus en Angola, les Krous et les Mano au Libéria, les Temnés et les Mendés en Sierra Leone et les Baoulés ou les Bétés en Côte d'Ivoire, etc. De plus, certains des pays les plus ravagés pas les guerres, comme le Liberia, la Sierra Leone ou l'Ethiopie n'ont pas été colonisés ou ne l'ont été que très superficiellement.
En réalité, l'Afrique ne fait que renouer avec la situation apocalyptique qui était sienne au XIX e siècle, avant la parenthèse coloniale. AU rythme où vont les obligations de repentance, nous reprochera-t-on bientôt d'avoir débarrassé les Africains de la lèpre, de la maladie du sommeil, du choléra, de la variole ou de leur avoir apporté la quinine ?
Serions-nous coupables de les avoir soignés, provoquant en retour une mortelle surpopulation ?
Les humanitaires d'aujourd'hui ne font rien d'autre.
Allons-nous être bientôt accusés d'avoir jadis empêché les ethnies les plus fortes d'exterminer les plus faibles au motif que nous aurions cassé la dynamique expansionniste des peuples moteurs de l'histoire en Afrique ?
C'est pourtant le sens même de l'ingérence humanitaire", ce colonialisme des bons sentiments adulé par le "politiquement correct".
En définitive, notre seul tord ne serait-il pas d'avoir colonisé au nom de l'utopique assimilation qui faisait voir les Africains comme des Européens pauvres à la peau noire ?
Mais pouvait-il en être autrement puisque la colonisation fut d'abord une grande idée de gauche, un messianisme laïc et républicain qui prétendait apporter de Dunkerque à Fort-Dauphin les révélations des Lumières ?