jeudi 4 avril 2013

« J’AI DÉCOUPÉ LUMUMBA »


 « J’AI DÉCOUPÉ LUMUMBA »

«J’ai découpé et dissous dans l’acide le corps de Lumumba . En pleine nuit africaine, nous avons commencé par nous saouler pour avoir du courage. On a écarté les corps. Le plus dur fut de les découper en morceaux, à la tronçonneuse, avant d’y verser de l’acide. Il n’en restait presque plus rien, seules quelques dents. Et l’odeur ! Je me suis lavé trois fois et je me sentais toujours sale comme un barbare». Ces mots sont ceux du Gérard Soete, prononcés le 15 mai 2002, quarante ans après la disparition du leader congolais Patrice Lumumba.
Gérard Soete, le belge qui a coupé le corps de Lumumba eb 34 morceaux à la troçonneuse. le 0034, c’est le code international de la Belgique
BRUGES (Belgique), 15 mai 2002 (AFP) – Près de quarante ans après l’assassinat de Patrice Lumumba, le Belge Gérard Soete vient enfin de se défaire d’un lourd secret : une nuit de janvier 1961, dans une puanteur d’acide sulfurique et de cadavres écartelés, il fit disparaître le corps du martyr congolais.
« Est-ce que la législation me le permettait ? », se demande-t-il aujourd’hui, à 80 ans et en bonne santé, dans son pavillon d’un faubourg résidentiel de Bruges (nord-ouest) où l’AFP l’a rencontré. « Pour sauver des milliers de personnes et maintenir le calme dans une situation explosive, je pense que nous avons bien fait », ajoute-t-il, en dépit de « la crise morale » qu’il doit avoir traversée après cette nuit « atroce ».
Le 17 janvier1961, sept mois après l’accession du Congo à l’indépendance, Patrice Lumumba, le premier chef de gouvernement du pays, était assassiné près d’Elisabethville (actuellement Lubumbashi, sud), capitale de la province alors sécessionniste du Katanga. Criblé de balles, son corps n’a jamais été retrouvé, pas plus que ceux de deux proches tués avec lui, Joseph Okito et Maurice Mpolo.
Selon l’auteur, le but de l’élimination était, en pleine guerre froide, de maintenir le Congo dans la sphère d’influence occidentale. La thèse a connu un tel écho qu’une commission d’enquête parlementaire belge, chargée d’éclaircir « l’implication éventuelle des responsables politiques belges » dans l’assassinat, a entamé ses travaux le 2 mai. Une commission qui auditionnera Gérard Soete, commissaire de police chargé à l’époque de mettre en place une « police nationale katangaise ».
Le Brugeois dut d’abord transporter les trois corps à 220 kilomètres du lieu d’exécution, pour les enfouir derrière une termitière, en pleine savane boisée. De retour à Elisabethville, il reçut cependant « l’ordre » du ministre de l’intérieur Katangais Godefroi Munongo de faire littéralement disparaître les cadavres. La popularité de Lumumba était telle que son cadavre restait en effet gênant. Le « pèlerinage » sur sa tombe pouvait raviver la lutte de ses partisans.
« Petit Gérard Soete de Bruges, je devais me débrouiller tout seul avec trois corps internationalement connus », résume-t-il aujourd’hui. « Toutes les autorités belges étaient sur place, et elles ne m’ont pas dit de ne rien faire », ajoute-t-il, avec un fort accent flamand. Accompagné d’ »un autre blanc » et de quelques congolais, épuisés « d’une scie à métaux, de deux grandes dames-jeannes et d’un fut d’acide sulfurique », il leur fallut toute la nuit, du 22 au 23 janvier, pour accomplir leur besogne.
« En pleine nuit africaine, nous avons commencé par nous saouler pour avoir du courage. On a écarté les corps. Le plus dur fut de les découper avant de verser l’acide », explique l’octogénaire. « Il n’en restait presque plus rien, seules quelques dents. Et l’odeur ! Je me suis lavé trois fois et je me sentais toujours sale comme un barbare », ajouté-t-il. De retour en Belgique après 1973, Gérard Soete qui conserve toujours un doigt, une dent (empaillés) et l’Alliance de P. Lumumba, contera cette terrible nuit dans un roman, « pour (se) soulager », mais sans livrer son nom.
Emmanuel Delouloy

Côte d'Ivoire : Human Right Watch presse Ouattara d'établir une justice impartiale


Côte d'Ivoire : Human Right Watch presse Ouattara d'établir une justice impartiale

Le président Alassane Ouattara, lors d'une conférence à Cannes en décembre 2012.
Le président Alassane Ouattara, lors d'une conférence à Cannes en décembre 2012.
REUTERS/Eric Gaillard

Par RFI
Presque deux ans après la fin d'une crise postélectorale qui a fait officiellement 3 000 morts, l'organisation américaine Human Right Watch épingle le pouvoir d’Alassane Ouattara pour partialité dans un rapport de 82 pages publié aujourd’hui, jeudi 4 avril 2013. Le rapport est intitulé « Transformer les discours en réalité : l’heure de réclamer des comptes pour les crimes internationaux graves perpétrés en Côte d’Ivoire ».

« Plus d’impunité en Côte d’Ivoire, tous les responsables de crimes seront poursuivis quels que soient leur couleur, leur choix politique ou leur grade militaire ». Human Rights Watch salue ces déclarations du président Alassane Ouattara depuis l’arrestation de Laurent Gbagbo, il y a presque 2 ans. Des déclarations répétées régulièrement depuis son investiture en mai 2011.
Malheureusement, on voit peu de signes concrets de cette justice impartiale qui a été pourtant promise. Pour Philippe Bolopian, représentant de HRW auprès des Nations unies, « la justice des vainqueurs ne permettra pas la réconciliation, elle ne permettra pas de rassurer les personnes appartenant ou étant sympathiques au clan Gbagbo. Il est temps de tourner cette page sombre de l’histoire de la Côte d’Ivoire et ça ne pourra se faire qu’au prix d’une justice vraiment impartiale et pas d’une justice de vainqueurs.»
Changer l'équation
Les chiffres parlent d’eux-mêmes150 personnes dans le clan Gbagbo poursuivies, personne dans le camp Ouattara. Pour l'ONG, il est temps de changer cette équation : « HRW exhorte la communauté internationale à peser de tout son poids sur les autorités ivoiriennes, pour qu’elles traduisent leurs paroles en actes ».
Pour HRW, les partenaires de la Côte d’Ivoire dans l’Union européenne comme la France, mais aussi les Etats-Unis, devraient accroître leur pression diplomatique et établir un lien entre leur soutien financier et les efforts de justice impartiale.

La Base du RDR Reagit a la Gestion du Pouvoir par ADO


Article publié le: 02 Avril 2013 - Auteur: Ouattara Salimata - Source: L'Eléphant déchainé
Est-ce ça l'idéal pour lequel nous nous sommes battus ? Est-ce ça levivre ensemble pour lequel maman
Henriette Dagri Diabaté a été humiliée et jetée en prison ?
Est-ce ça le vivre ensemble que vous avez prôné, président Ouattara ? Estce pour cela que vous avez été humilié et meurtri dans votre peau ? Est-ce pour que des ministres s'érigent en terreurs des populations ?
Est-ce pour ça que notre mère à tous, votre génitrice Nabintou a été humiliée jusque dans sa dernière demeure ?
Est-ce pour de tels comportements que mon père Tiona Ouattara est-il mort ? Enfin est-ce pour de tels agissements que je me suis fait violenter le 04 Décembre 2000 en face de la Cité Rouge
par des élèves gendarmes ? Non Monsieur le président. Croire que vous n'êtes pas au courant de tous les agissements qui n'honorent pas notre parti le RDR..A Koumassi, parler de Cissé Bacongo, c'est s'attirer de sérieux ennuis. Car, son nom inspire terreur auprès des populations et des militants du RDR qui n'épousent pas ses manières.
J'ai les larmes aux yeux lorsque jevois que la violence que nous reprochions aux autres hier est devenue
notre mode d'expression.j'ai mal dans ma chair. De voir que vous semblez faire de la préférence ethnique votre mode de gouvernance. Vous qui nous aviez dit de vous faire confiance
car vous serez le président de tous les Ivoiriens.Tous ces espoirs placés en
vous sont aujourd'hui en train de s'évaporer à cause de personnes qui n'épousent sûrement pas les idéaux de paix et de bonheur avec lesquels vous nous avez fait rêver.
Aujourd'hui, hélas, les jeunes diplômés continuent de gérer les cabines téléphoniques,
les conditions des étudiants n'ont pas changé.
Oui, je pleure aujourd'hui, mon président, parce que le combat pour la justice et l'équité a été dévoyé. Le projet de société si éloquent que vous nous avez déroulé depuis 1999 est perdu de
vue au profit des intérêts personnels des uns et des autres. En sus, d'autres problèmes qui risquent de nous perdre sont en train d'être créés par vos suiveurs.
Mon président, trop de personnes ont perdu la vie pour voir se réaliser l'idéal de justice, de partage, de rassemblement que vous nous avez vendu. Alors ressaisissez-vous.je vous fais confiance.

Ouattara Salimata.
Militante RDR
de Koumassi District 2

salouattara@gmail.com