Agressions, vols, intimidations, racket... Les crimes et exactions imputés aux FRCI sont encore nombreux à Abidjan. Une situation qui inquiète les diplomates en poste dans la capitale économique de Côte d'Ivoire, alors que le pays se dirige vers des élections législatives cruciales pour son avenir.
Plus de cinq mois après l’installation d’Alassane Ouattara à la présidence, les chancelleries occidentales sont de plus en plus mal à l’aise avec le comportement de certains « électrons libres » des ex-comzones, aujourd’hui estampillés Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), lesquels forment une hiérarchie militaire parallèle tout en faisant pression sur la justice en fonction de leurs intérêts propres. La réputation de la nouvelle armée est si dégradée que certains éléments des ex-Forces de défense et de sécurité (FDS, pro-Gbagbo) ne veulent même plus porter leurs macaronsFRCI.
Les questions de sécurité sont l’objet de toutes les préoccupations, au moment où plusieurs missions de bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux sont annoncées dans le pays pour relancer l'économie. Si la situation est devenue supportable dans les communes de Cocody et du Plateau, en revanche, dans certains quartiers comme la Zone 4, un quartier sud d’Abidjan où habitent la grande majorité des expatriés, il ne se passe pas un jour sans qu'un acte d’intimidation ou de racket ne soit rapporté. « Nous avons parfois affaire à des gens indisciplinés, qui ne respectent rien et qui ont pour unique langage la kalach ou le pistolet, ce n’est pas rassurant », explique un homme d’affaires français résidant dans le sous quartier de Biétry à Marcory (sud).
Impunité
Dans les rues, la police et la gendarmerie n’ont pas véritablement repris leurs mission de sécurité publique. Ils ne disposent ni d’armes, ni de logistique appropriée, contrairement aux FRCI, dont les exactions paraissent impunies pour le moment. Résultat, malgré les quelques progrès au cours des derniers mois, les langues commencent à se délier dans le milieu très feutré des chancelleries.
Le moins gérable des ex-comzones est Wattao, qui est devenu un vrai roitelet.
« Nous sommes conscients des efforts du président Ouattara, mais la situation est encore très fragile. Quant quelque chose vous arrive, vous ne savez pas qui appeler. Abidjan est toujours sous le règne de certains comzones dont le moins gérable est Wattao, qui est devenu un vrai roitelet. Cela est grave pour l’État de droit », confie un diplomate français en poste à Abidjan.
Statistiques alarmantes
Même son de cloche du côté de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). « Les combats sont terminés, mais les exactions des FRCI continuent. C’est inquiétant. Cette indiscipline pourrait avoir une incidence sur la tenue des législatives que nous voulons apaisées », confie un diplomate.
Et le ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko, a beau plaider que « le retour à la normalité se passe bien, un plan d'urgence de sécurité a été mis en place », rien n’y fait. Les statistiques officielles parlent d'elles même : pour le seul mois de juillet, au moins 124 agressions et 60 vols de voitures ont été commis. Des faits imputés généralement aux FRCI, aux gendarmes et aux policiers.
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20110902090535/securite-vol-alassane-dramane-ouattara-alassane-ouattaracote-d-ivoire-les-exactions-des-frci-suscitent-l-inquietude-croissante-des-diplomates.html
Aujourdhui, a 1 moment ou la France a exprime clairement a OUATTARA son incapacite a poursuivre le reglement des salaires des fonctionnaires ivoiriens pour compter du 31 aout 2011, OUATTARA est oblige de secouer ses poches trouees par une vie de mendiant international collectant ici et la, des jetons pour payer par petites tranches les salaires.
RépondreSupprimerMais les charges sont immenses. Donc la debrouillardise, fut-elle loeuvre dun mendiant experimente, ne fera plus laffaire. Laxe Abidjan Paris est ferme. Laxe Abidjan Abuja est tout aussi retreci et noffre plus aucune perspective dendettement aupres de la mafia nigeriane. Il ne reste plus qu1e solution : rapatrier une partie de largent vole de 2003 a 2004 dans les Agences de la BCEAO
Ca c un peu plus raisonnable. Mais cette parade ne fera pas long feu. Dabord parce quil sagit de convaincre les Soro Guillaume, Watao, Zakaria et consorts, que leur argent sera recycle, legalise et retourne avec 6,5% dinteret au terme de 5 annees de mise a disposition. Malaise ! 5 annees, cest trop et cela revele le niveau dappauvrissement actuel du residu dEtat qui reste aux Ivoiriens.
Mais, lheure est grave et il sagit dinterets composes. Cest-a-dire, les interts payes chaque annee sajoutent au principal puis, le nouveau principal reporte est majore des interts a payer lannee suivante. Et ainsi de suite.
Dans un environnement de finances publiques, cette facon de recourir aux particuliers pour financer des depenses publiques sappelle Emprunt obligataire.
Et OUATTARA vient de lancer un Emprunt obligataire du 29 aout au 12 septembre 2011 pour lever 100 Milliards de francs CFA. Resultat : les salaires des fonctionnaires pour la fin Aout ont ete payes par virement bancaire.
Ouf ! Un peu de soulagement et de dignite pour les FDS (Forces de Defense et de Securite) et les autres fonctionnaires, mme sils seront contraints de nourrir leurs enfants avec de largent vole. Oui ; largent vole. Il suffit de jeter un coup doeil sur lannee demission des billets A (identifiant des billets emis pour la CIV), qui circulent depuis le virement des salaires daout pour comprendre do ils viennent.
Ce nest quune question de bon sens. Parce que lorsquils viendront un jour, sils le peuvent, reclamer paiement de leurs avoirs investis dans lemprunt obligataire qui aura permis de blanchir une partie de largent vole en 2003, ils devront prouver lorigine de leur fortune. Et cest la, que labandon de creance sera profitable a lEtat restaure de CIV. A bon entendeur