lundi 15 octobre 2007

Le député Allomo interroge Gbagbo : “Auriez-vous le courage de mettre Kouakou Firmin, Mme Kili et Jean-Claude Amon en prison ?”



mardi 16 octobre 2007

Le Nouveau Réveil - N°1746 - mardi 16 octobre 2007


E
xcellence Monsieur le Président de la République,
Après votre investiture à la tête de l'Etat de la République de Côte d'Ivoire pour la gouverner autrement, selon vos propres termes, tous les Ivoiriens attendaient impatiemment de voir à l'œuvre le nouvel Homme qui promettait dans son programme tant de bonheur pour la Côte d'Ivoire et pour ses compatriotes que nous sommes. Monsieur AFFI N'Guessan, nommé Premier Ministre par vos soins, demandait alors à tous et à toutes de bien vouloir accorder deux (02) ans de trêve au pouvoir de la Refondation pour la mise en œuvre d'un ensemble de programmes dont la finalité était de faire "refleurir" notre Pays ; ce pays que des "infantiliseurs", des "corrompus et des vendus", des "nageurs en eaux troubles", des "serpents", des "pneus réchappés"... et j'en passe, avaient mis à genoux parce qu'ils l'ont géré en "amateurs", loin du sens des responsabilités, et novices à souhait dans la conduite des hommes.
Les deux années demandées n'ont pu s'achever car, en très peu de temps, les Ivoiriens se sont rendus compte que la Refondation était venue pour leur servir outrecuidance et arrogance, mensonge et intoxication, manipulation et fuite en avant, navigation à vue et non maîtrise des dossiers de développement réel de la Côte d'Ivoire. Bref, des "Charlatans" venaient ainsi de remplacer "des novices" jugés alors incapables de conduire la destinée de la Côte d'Ivoire. Votre équipe s'est tellement employée à voir des démons et des diables partout qu'elle n'a pas vu venir l'implosion de notre si beau Pays. Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, Plouc ! Notre Pays a plongé pour ne plus se retrouver jusqu'à ce jour.
Quel dommage et quel gâchis !
L'ensemble des Ivoiriens que nous sommes, soutenus par le monde entier, s'emploie depuis lors à le faire renaître. Mais avec combien de difficultés et au prix de combien d'efforts !
En bon "Woody", comme votre entourage aime à vous appeler affectueusement, vous pensez mener ce que vous croyez être le "bon combat". J'ose croire que vous êtes réellement courageux et intrépide. Voici venu le moment de nous le prouver, parce que tous ceux, dont vous vous êtes entourés, ne vous simplifieront jamais la tâche et vous tireront toujours vers le bas, car les nombreux scandales dont ils sont coupables sous votre règne ne font que vous salir et vous éloigner de la catégorie des grands dirigeants de ce monde. Ces messieurs et dames que vous avez cooptés autour de vous, ces "amis" que vous avez cru bon de récompenser en les parachutant à la tête de structures de l'Etat, sans vous assurer de leur mentalité et de leur éthique, le constat est clair : ils sont en train de vous perdre.
Ces gens que nous avons vus dans les bus et taxis communaux, qui faisaient la queue devant les "garbadromes", ces gens qui, sans l'aide de certaines âmes généreuses, n'arrivaient pas à payer le loyer d'un logement SICOGI ou SOGEFIHA à Yopougon, à Abobo ou à Port-Bouet, sont tous devenus aujourd'hui des "Boss" comme on dit chez nous ; ou si vous préférez des " KOUTROUS ", roulant carrosse, multipliant des grosses cylindrées dans leur garage pour en faire des cortèges au cours de leurs déplacements ; logeant, non plus dans les logements de fonction, mais dans des villas cossues, véritables palaces dont ils sont devenus propriétaires en si peu de temps, on ne sait par quel miracle ; sinon que par le détournement de deniers publics. Etalant ainsi à souhait leur richesse subite et insolente devant la misère du peuple. Tout se passe comme s'ils voulaient donner le tournis à BILL GATES ou au Sultan de Brunei qui figurent parmi les hommes les plus riches du monde. Et tout ceci se passe dans un petit Etat d'Afrique, qui est en proie à la plus grande crise de son histoire, et sous le regard compatissant, pour ne pas dire, admiratif des dirigeants.
Excellence Monsieur le Président,
Face à de tels scandales, beaucoup attendaient votre réaction ; cette réaction, elle est là aujourd'hui, même si elle est tardive.
En effet, la semaine dernière, un communiqué de presse nous apprenait que vous portiez plainte auprès du Procureur de la République. Au moment où les Ivoiriens se réjouissaient de cette plainte, Monsieur AFFI N'Guessan, Président de votre parti sème la confusion dans l'esprit des Ivoiriens en tenant des propos saugrenus dans la presse. C'est pourquoi, nous pensons être en droit cette fois de faire appel à votre courage, ce courage des hommes intègres et vertueux, ce courage salvateur dont certains grands Hommes ont fait preuve, en pareilles circonstances, pour demeurer des légendes vivantes dans l'esprit de leurs compatriotes. Pour commencer, demandez à Monsieur AFFI N'Guessan, fût-il Président du FPI, votre parti, de se taire. Pour plusieurs raisons:
1 -Les Ivoiriens ne sont pas dupes.
2 - Ils se rappellent que c'est lui qui a coopté pour vous, tous ces roitelets des tropiques qui, aujourd'hui, jettent tant d'opprobre sur nous tous en nous faisant porter la cagoule de la honte dans le monde entier à travers des agissements aussi égoïstes et aussi bas. Saisissez, Excellence Monsieur le Président, les deux occasions en or qui s'offrent à vous en ce moment même, à savoir l'affaire des Cent (100) milliards de l'usine de FULTON, et l'affaire actuelle de blanchissement de faux dollars ; ces deux affaires qui viennent parachever l'agonie de la Côte d'Ivoire pour leur dire que la récréation est bel et bien terminée.
Pour la première affaire, quand bien même nous faisons confiance à notre justice et comme il est convenu en pareille circonstance dans le monde entier, je vous suggère de la confier à une commission nationale d'enquête regroupant en son sein des hommes de droit, les victimes de ce détournement monstrueux et irresponsable, les représentants des Partis politiques et les représentants de la Société Civile. Conférez-leur un statut de jurés, afin qu'ils entendent, jugent et condamnent tous ces bandits à col blanc qui ont tant nui à la nation. Car, pour le commun des Ivoiriens, votre plainte auprès du Procureur de la République n'est qu'un bluff pour calmer le jeu et gagner du temps.
Est-ce qu'à quelques mois des élections, vous accepteriez, s'il est prouvé que les premiers responsables du FRC sont effectivement coupables, de les faire incarcérer, vu les services qu'ils ont rendus au FPI ?
Auriez-vous le courage de traduire en justice, un homme comme KOUAKOU Firmin, Directeur actuel du FRC, haut cadre, gouro, devenu subitement argentier, et mandaté pour implanter le FPI dans la Région Gouro ?
Vu la position de Madame KILI, PCA du FRC, dans les hautes instances du FPI, pouvez-vous, comme vous voulez nous le laisser croire, la faire poursuivre par la justice ivoirienne ?
Il en est de même pour votre Conseiller Jean-Claude AMON, nommé Administrateur de cette usine fictive !
Ce ne serait pas vous qui les auriez jetés à la vindicte populaire. Ce ne sera que justice et vous en sortirez grandi.
Pour le deuxième cas, séparez-vous purement et simplement de tous vos collaborateurs véreux qui, au lieu de vous aider à juguler la crise, passent le plus clair de leur temps (pendant que vous passez des nuits blanches) à se comporter en faussaires et en bandits de grand chemin pour forcer les Ivoiriens à vous traiter de " Chef bandit ", conformément à leur humour légendaire.
A l'endroit de ces personnes qui n'ont aucune pitié pour vous qui les avez nommés, laissez la justice faire son travail jusqu'au bout sans faire intervenir votre pouvoir discrétionnaire.
Excellence Monsieur le Président, mettez fin, en un mot, à l'impunité en Côte d'Ivoire. Le faire, c'est donner un signal fort à tous ces Ivoiriens qui pensent que la corruption, le racket, les détournements de deniers publics, qui gangrènent aujourd'hui la société ivoirienne, sont leur seule raison de vivre.
Ne pas le faire, c'est cautionner les enquêtes qui n'ont jamais abouti. Ne pas le faire, c'est donner involontairement votre caution à tous ces fossoyeurs de la Nation ivoirienne. Ne pas le faire, c'est accepter vous-même que la Côte d'Ivoire garde une image très triste de votre passage. Alors, je vous en supplie ! Acceptez de vous inscrire dans nos mémoires et dans celles de nos enfants au rang de ces grands leaders charismatiques qui ont révolutionné la vie de leurs peuples en y extirpant toutes les tares qui minaient l'évolution glorieuse et prospère de ces derniers. !
Vous tenez en ce moment la clé de la grande porte d'entrée de l'histoire de notre jeune nation.
Ouvrez et entrez !
Très respectueuse considération !
LE DEPUTE KOUASSI ALLOMO
OUFFOUE PAULIN
EX-DEPUTE DE BOUAFLE
S/PREFECTURE
BP 537 CIDEX 3 ABIDJAN
TEL : 21-27-50-17 / 21-27-19-43 / Fax : 21-27-45-34

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